L’Appartement Atelier

« Le premier : fournir dans le silence, la solitude et face au soleil, à l’espace, à la verdure, un logis qui soit le réceptacle parfait d’une famille. Le second : dresser face à la nature du Bon Dieu, sous le ciel et face au soleil, une oeuvre architecturale magistrale, faite de rigueur, de grandeur, de noblesse, de sourire et d’élégance ».

Le Corbusier, 1936, « American Architect »

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Dans le hall d’entrée de l’immeuble Molitor, un mur dédié aux illustrations de l’Architecte visionnaire.

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L’appartement Atelier, 24 rue Nungesser et Coli 75016 Paris (à mi chemin entre le stade de sport et les collines du bois de Boulogne).

Visites uniquement le Samedi.

 

 

 

 

 

Des frères Sternberg à  l’art cinétique en passant par la datavisualisation…

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Above: Hans Behrendt’s « Six Girls Seeking Shelter », 1927

Découverte par hasard, l’affiche (ci-dessus) du film « Six girls seeking shelter » des frères Sternberg (Vladimir -1899-1982- et Georgy -1900-1933-), graphistes et artistes du mouvement constructiviste m’a rappelé cette initiative du New York Times qui a eut lieu lors de la dernière fashion week et la manière dont je l’avais réinterprété avec mes élèves.

Des frères Sternberg à la datavisualization

Les journalistes du New York Times ont fait appel des programmeurs. Ces poètes du code informatique ont développé, via d’hermétiques algorithmes mathématiques une application permettant de synthétiser les données (datas) couleurs des différents shows.

Sans programmation, juste par leurs observations et quelques sélections dans Adobe Photoshop, les futurs designers de Mod’Art ont reproduit l’exercice du quotidien américain, obtenant une vision rapide de la gamme couleur d’un défilé ainsi qu’une information sur les longueurs… Certains d’entre eux allant même à faire des propositions audacieuses (synthétiser les broderies, les imprimés…). Par souci d’immédiate lisibilité ces propositions furent écartées, le résultat devenant trop complexe à décoder.

L’initiative du New York Times peut être classée comme étant de la datavisualization (représentation graphique de données) adapté aux défilés de mode. En jetant un œil à quelques boards Pinterest on constate que c’est un domaine où la forme graphique compte beaucoup.

Ci-dessous, la datavisualisation réalisée lors de notre workshop à Mod’Art Paris.

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La rencontre entre la technologie et la mode, dans le cadre d’analyse des couleurs fonctionne parfaitement et permet ici de rendre explicite, de manière agréable et rapide des informations. Le résultat peut être apprécié autant à des fins créatives et stratégiques au sein d’un bureau de style, des fabricants, etc… qu’à des fins créatives et esthétiques.

Ci-dessous la datavisualisation des défilés DSquared et Yohji Yamamoto est empreinte d’une vibration et d’une musicalité insoupçonnée. On y lit une rythmique savamment orchestrée par la direction artistique du défilé. Chez DSquared, un défilé acidulé aux deux tiers et des filles très court vêtues. Chez Yamamoto les couleurs viennent s’intercaler entre les passages sombres.

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En quelques clics de souris nous pourrions apposer la gamme couleur synthétisée sur le mannequin à la manière des Frères Sternberg…

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De la datavisualisation à l’art cinétique…

… et y voir une robe Mondrian (Yves Saint Laurent, 1965, photo Peter Knapp) revisitée…

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ou « les sportifs » de Kasimir Malevich, 1930-1931

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ou encore une robe Poliakoff (Yves Saint Laurent, 1965, automne-hiver)

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voire les Compositions de Serge Poliakoff qui aurait subit la loi de la ligne verticale.

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Ou encore les expériences vibratoires de Piet Mondrian (Broadway Boogie Woogie, 1942-1943)

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et les œuvres cinétiques du peintre vénézuélien Jesus Rafael Soto (Polychromie avec tés, 1980)

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Mais peut-être faut-il remonter à l’année 2011 où Fashionary publiait une série de posters intitulé Fashionary 8-bit en référence au graphisme rétro des années 80.

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ON A VU PEGEEN VAIL | PEGGY GUGGENHEIM, VENISE

AU MUSÉE PEGGY GUGGENHEIM DE VENISE…

PEGEEN VAIL N’EST AUTRE QUE LA FILLE DE LA MÉCÈNE « ART-ADDICT » PEGGY GUGGENHEIM (1925-1967) ET DE SON PREMIER MARI, L’ARTISTE FRANÇAIS LAURENCE VAIL. NÉE À OUCHY EN SUISSE ELLE PASSE SON ENFANCE EN SUIVANT SA MÈRE (SES PARENTS AYANT DIVORCÉS) ENTRE L’ANGLETERRE ET LA FRANCE.

ÉLEVÉE DANS UN MILEU ARTISTIQUE, SON PÈRE ÉTAIT SURNOMMÉ LE ROI DE LA BOHÈME PAR LE MILIEU INTELLECTUEL PARISIEN, PRÉCOCE, PEGEEN VAIL EXPOSE SES PREMIÈRES ŒUVRES À L’AGE DE DOUZE ANS. CETTE PREMIÈRE MONSTRATION AURA LIEUE À LA GUGGENHEIM JEUNE GALLERY DE LONDRES OUVERTE UN AN PLUS TÔT PAR SA MÈRE CONSEILLÉE ALORS PAR MARCEL DUCHAMP ET CONSTANTIN BRÂNÇUSI.

PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE, ELEL FUI L’EUROPE AVEC SA MÈRE ET MAX ERNST POUR LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. ELLE SE LIERA ALORS AVEC LES AUTRES ARTISTES FÉMININES DONT FRIDA KAHLO. EN 1946 ELLE ÉPOUSE LE PEINTRE FRANÇAIS JEAN HÉLION DONT ELLE AURA TROIS ENFANTS. PEU APRÈS LEUR DIVORCE EN 1956 ELLE S’ÉTABLIT AUPRÈS DE SA MÈRE À VENISE AU PALAZZO VENIER DEI LEONI.

DÈS LORS, LES PEINTURES DE PEGEEN VAIL D’UN STYLE FAUSSEMENT NAÏF ET REPRÉSENTANT SOUVENT DES SCÈNES FAMILIALES SERONT VENDUES RÉGULIÈREMENT DANS DIFFÉRENTES GALERIES ITALIENNES À MILAN, PADOUE, MURANO… IL RÈGNE DANS SES TOILES UNE ATMOSPHÈRE ONIRIQUE OÙ ELLE-MÊME EST SOUVENT EN REPRÉSENTATION. LE TRAIT S’AFFIRMERA ET DEVIENDRA PLUS ÉPAIS AU COURS DU TEMPS.

EN 1959 ELLE ÉPOUSE LE PEINTRE ABSTRAIT RALPH RUMNEY. ILS S’INSTALLENT À PARIS OÙ LE COUPLE DOIT DE PLUS EN PLUS FAIRE FACE AUX CRISES DÉPRESSIVES QUE CONNAÎT PEGEEN DEPUIS SON PLUS JEUNE ÂGE.

ELLE S’ÉTEINDRA PRÉMATUREMENT EN 1967 D’UNE OVERDOSE DE MÉDICAMENTS.

PEGEEN VAIL, AT THE SEASIDE, CIRCA 1950, 1950
PEGEEN VAIL
PEGEEN VAIL, THE EXHIBITION, 1945
PEGEEN VAIL, THE EXHIBITION (DETAIL), 1945
PEGEEN VAIL, THE SUNSHADE, 1960
PEGEEN VAIL, INTIMATE CONVERSATION, 1960 & PEGEEN VAIL, PALAZZO VENIER
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PEGEEN VAIL, DANS SON ATELIER, NEW-YORK, 1942

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Art | Georgia O’Keeffe

I « met » Georgia O’Keeffe this summer at the Met of New York city. An experience similar, as striking as my discovery of Mark Rothko a few years ago.

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Above, Grey Line with Lavender and Yellow, oil on canvas, ca. 1923

O’Keeffe conjure up images of flower petals and human anatomy…

Above, Black abstraction, oil on canvas, 1927

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Black Iris, oil on canvas, 1926

Monumental flower painting, with enlarged petals forcing the viewer to observe the small details

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Black Place II, oil on canvas, 1944

« The Black Place » was the name O’Keeffe gave to one of her favorite painting sites in New Mexico, a place of desolate hills.

Centre Pompidou | « Paires et séries » ou Matisse vs Matisse

Visite privée de l’exposition Matisse, « Paires et séries » par l’invitation de Parnasse, au Centre Pompidou.

J’ai eu la plaisir de découvrir ainsi la lutte quasi permanente que le maître menait entre deux interprétations possibles du même sujet.

Variations

Tantôt il s’agit d’un cadrage, tantôt il s’agit d’un style (du naturalisme à la stylisation) différent. Tel un compositeur de musique Henri Matisse réalise ainsi des variations de ses tableaux.

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Intérieurs, bocal de poissons rouges, 1914

La Conciergerie en arrière-plan


Poissons rouges et palettes, 1914

Reinterpretation avec suppression de la profondeur de champ, tout en « mis à plat » un peu à la façon cubiste, le cadrage est sérré, la fenêtre et sa vue ont disparus.

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Notre-Dame, 1914

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Vue de Notre-Dame, 1914

Le pont, les quais, la Seine, ne sont plus signifiés que par quelques lignes, une ligne verticale quasiment omniprésente dans l’œuvre du peintre traverse le tableau sur la droite.

L’exposition qui se tient du 7 mars au 18 juin couvre l’ensemble de son œuvre (1899-1952).

Michel Quarez à la galerie Dufay Bonnet

Cette semaine, chez Corinne Bonnet de la galerie Dufay-Bonnet, découvrons le travail de peinture de Michel Quarez.

C’est à Raymond Savignac et au mouvement Grapus auquel on pense en découvrant cette œuvre. Sa peinture est, le manifeste de ses deux influences majeures, on y devine immédiatement l’artiste engagé, on imagine l’illustrateur.

Une exposition voyage dans le temps, qui donne envie de se re-plonger dans les manifestations artistiques et graphiques post-soixante-huitardes, voir d’entamer une recherche sur l’expression artistique des mouvements engagés d’aujourd’hui et pourquoi pas y établir des liens.

Michel Quarez, peintures jusqu’au 10 décembre

Galerie Dufay Bonnet
Cité artisanale
63 rue Daguerre 75014 Paris