La poésie des cinémagraphes

Dépositaire du nom « Cinemagraph« , Kevin Burg et Jamie Beck (Ann Street Studio) ont su diffuser, même s’ils n’ont pas créés le concept, un modèle d’animation entre cinéma et photographie. Une partie de l’image est animée alors que le reste demeure immobile. Le format à connu son discret essor il y a environ 4 ou 5 ans tout d’abord auprès des marques de luxe américaines (DKNY, Oscar de la Renta…).

Il faut dire que le format s’y prête bien, moins « agressif » que le GIF animé, il transmet un « temps suspendu » propre au luxe.

Pour Kenzo Parfums décidément en grande forme ces derniers mois, l’agence Balistik’Art associée au jeune Julien Douvier ont réalisé aux abords de la Philarmonie de Paris, un clip plein de poésie.

LXR/FRWRD Report | Luxe et Digital

Résumé par points de la conférence fondée par Céline Lippi (Fashion Capital Partners) et l’agence Fred & Farid.

Paris, le 29 novembre au Palais d’Iéna.

QU’EST-CE QUI MAINTIENT LE SECTEUR DU LUXE EN ÉVEIL?

– Développer les « love-brands » ou ce que les clients veulent créer en ligne/partager
– Changer les habitudes de travail. Cela dépasse le digital.
– En 20 ans on est passé de “je me connecte à internet” à “je suis connecté en permanence”, désormais on termine sa série TV en allant au boulot dans l’ascenseur. On est plus ludique et on partage plus.
– Aujourd’hui les clients découvrent les marques via le web qui est la clef d’entrée du produit.
– Il y a 160 ans Louis Vuitton consignait les informations sur ses clients dans des carnets, aujourd’hui cela se fait via le web.
– Il faut écouter le client afin de redistribuer ses attentes au sein de l’entreprise et ainsi créer de la fidélisation.
– Certains influenceurs “sont plus forts” sur le web que l’entreprise avec laquelle ils collaborent. L’entreprise doit apprendre à travailler avec eux. C’est un des moyens pour l’entreprise d’être présente sur les réseaux, de fidéliser et de créer l’expérience que recherche le client.
– Ces nouveaux comportements au sein de l’entreprise, créent de nouveaux rôles, mais aussi de nouvelles de façon de fabriquer le produit (?)
– Pertinence et réactivité: dans le cas d’une hausse de trafic inhabituelle générée sur son site, l’entreprise doit juger s’il est pertinent de relayer l’information responsable de ce pic.
– Chez Christie’s, le digital est une question de Culture. Il a mis en exergue la nécessité pour le client de se former et de comprendre qu’il peut faire du business à travers ce nouveau canal.
– Chez Louis Vuitton on crée des hackathons autour du big data pour repérer au sein de l’entreprise les personnes qui veulent “changer les choses”…

QUID DE L’EXPÉRIENCE CLIENT?

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© Exane-BNP Paribas

– Il faut être présent où sont les audiences.
– Comment vendre sur Messenger (1 milliard d’utilisateurs en juillet 2016) ou sur Instagram?
– Fragmentation des plateformes: Le nombre de points de contacts s’est accru et il faut être efficace à la fois sur WeChat, le site web, le compte Instagram, etc.
– Il faut de plus être consistant.
– Compétences: Il faut savoir capter les données, les agréger, etc. soit beaucoup de compétences à développer au sein de l’entreprise sachant que la nouvelle génération a déjà intégrer la techno.

AXELLE LEMAIRE, SECRÉTAIRE D’ÉTAT CHARGÉE DU NUMÉRIQUE ET DE L’INNOVATION

– La mode pèse lourd dans le budget, c’est 1,7% du PIB français
– La capitalisation boursière de GAFA, les géants du web (Google, Apple, Facebook, Amazon) > CAC 40
– Quelle attitudes peuvent avoir les grandes maisons françaises face à la digitalisation, l’ubérisation et la disruption?

3 attitudes:

Le déni
La résistance: protéger des acquis qui n’ont pas/plus forcément lieu d’être.
L’attaque: on se projette dans le futur lointain, à l’heure du numérique qui nous oblige à avancer.

– Il faut inventer les nouveaux modèles économiques (cf. Celine Lippi)

Avec le digital nous sommes loin de la citation d’Yves Saint Laurent: « La haute couture, ce sont des secrets chuchotés de génération en génération ».

– La mode, monde silencieux composé d’histoires est confrontée au monde “bruyants” des startups. L’innovation ouverte (open innovation) et l’ouverture est une petite révolution culturelle bénéfique qui permettra un passage à un nouveau paradigme et résoudre des interrogations telles que: « Comment la dentelle de Calais va-t-elle trouver sa nouvelle vie? »

– Mue numérique: les techniciens jouent un rôle non-négligeable aujourd’hui. Le mariage technologie et créativité fait que de nouveaux métiers apparaissent et les dirigeants doivent accompagner cela.
– Les entreprises françaises doivent savoir que le réseau industriel européen est une force.
– L’an dernier l’Alliance pour l’innovation ouverte (AIO) a établi les meilleures pratiques à mettre en place pour les petites entreprises innovantes. A consulter Le guide des bonnes pratiques de l’innovation ouverte
– Le mariage tech et fashion se concrétise par exemple avec des cosmétiques ultra-personnalisés, l’utilisation des datas, les smart miroir, les objets connectés (permettant ainsi suivre/tracer les produits made in France)
– Quand les innovateurs du monde de la mode décideront de s’allier pour faire parler d’eux, le secteur pourra créer un écosystème et penser le monde comme une architecture internet avec ses réseaux et ses nœuds en mode collaboration et innovation ouverte. A MedTech, EduTech, etc. s’ajoutera la FashionTech.

JIANG QIONG ER, SHANG XIA FOUNDER

“Le luxe n’existera plus tel qu’il est aujourd’hui. Les millenials cherchent de l’expérience. Nous devons créer quelque chose de timeless, d’intemporel, mais cela ne s’appellera plus du luxe.”

“Déclencher des conversations avec le client, sans chercher la viralité, cette balance est difficile à équilibrer, il s’agit d’une approche quasi schizophrène”

“Les millenials n’achètent pas une marque pour le « paraître » comme leurs parents. Ils aspirent à « être ». Ces jeunes gens ont une liberté d’esprit nouvelle, le marché doit donc s’adapter”

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TATIANA DUPONT, LINKEDIN, LUXURY ACCOUNT DIRECTOR

– LinkedIn est un environnement premium possédant une vaste base de données, c’est une place de choix pour les luxury brands.
– 15% seulement des 467 millions de membres vont sur LinkedIn pour trouver du travail, les autres s’y rendent pour travailler plus “intelligemment”.
– Sur LinkedIn les marques de luxe ont à faire à une audience captive à laquelle il est possible de raconter une histoire (cf Baume et Mercier)
– Sur LinkedIn il y a des influenceurs de renom d’Obama à Axelle Lemaire qui partagent des visions similaires.
– On peut être créatif sur LinkedIn

CHARLES EDOUARD BOUÉE, ROLAND BERGER, CEO

– The new Golden Age, le monde de 2016 à 2030, par Charles Edouard Bouée. A lire ici
– 14% de l’énergie mondiale est utilisée pour refroidir les serveurs. Lire aussi
– L’intelligence artificielle (IA), le cognitif, la Réalité Virtuelle vont devenir comme l’électricité au XIXe siècle.
– Pour le luxe cela signifie, qu’il n’y aura plus de problème de langue, c’est l’IA qui va interagir.
– C’est l’IA qui va booker votre chambre d’hôtel, sans passer par la publicité ou les recommandations des blogs. On va « visiter » la chambre et ne plus passer par Trip Advisor.
– Les sites vont devenir mondiaux.
– Pour “posséder le futur” il ne faudra pas négliger la technologie et surtout considérer ses deux aspects: le soft et le hard

LES CONSOMMATEURS DU LUXE DE DEMAIN…

– Seront de plus en plus sensibles au craftmanship.
– S’attendra à ce qu’on lui rappelle l’ADN de la marque.
– Il faudra veiller à conserver la cohérence du discours.
– Développer des stratégies multi-écrans: 76% des consommateurs vont online pour se renseigner et 33% consultent leur mobile en magasin.
– Aujourd’hui le client achète la marque avant toute chose. Il compare les prix en permanence, essaie les articles dans une boutique et les achète dans une autre à meilleur prix. Dans le luxe, la disruption sera l’alignement des prix.
– Ces nouvelles attitudes ont un impact sur l’expérience en retail et sur les conseillers de vente. Il faut apporter plus de valeur au consommateur que ce qu’il peut trouver par ses propres moyens.
– Une jeune femme qui achète un sac aujourd’hui sait qu’elle le revendra dans 6 mois voire 1 an… Il faut donc penser qu’elle voudra sans doute en acheter un autre et assurer la traçabilité du produit, son authenticité sur le second marché. Pour cela la société Hikitag à créé un système où la gestion de l’authenticité est déléguée au consommateur. Un certificat digital est alors établi transférable au nouveau propriétaire.
Blue bell distributeur de produit de luxe en Asie depuis 50 ans.
“Customer is king”. Grâce à la mise en place d’une organisation interne forte, l’accès aux données doit permettre une meilleure connaissance du consommateur (on peut le tracer avec les cookies…) et ainsi nourrir l’entreprise. Le succès de Finery repose en grand partie sur une analyse quasi-militaire des datas.
– La marque s’adapte selon la réponse du consommateur.
– Il faut savoir vendre de façon efficace sur le web, avoir un beau produit ne suffit pas.
– Les designers créent en respectant les infos des datas.
– La newsletter devra mixer shopping & content afin que le client passe plus de temps sur le site. Son but ne sera pas seulement d’inciter à l’achat, elle devra viser le contenu, raconter une histoire, permettre d’analyser et de personnaliser l’expérience client.

INNOVATIVE LUXURY: DISCOVER THE REAL DISRUPTORS RUNNING AGAINST THE STREAM

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Dymant juge que les anciennes marques de luxe font trop de marges et qu’il est possible de faire des produits de même qualité mais deux fois moins cher.
– L’influenceur est jugé sur sa capacité à engager sa communauté et non plus sur le nombre de followers. Pour la marque il est plus pertinent de travailler avec un influenceur de niche qui crée des contenus intéressants.
– Les marques créent désormais des marques avec les blogueuses.
– Birchbox est née avec une volonté de hacker la consommation des cosmétiques sur le digital.
– Hacker la prescription: exit les marques autoritaires, désormais la marque se place auprès de la consommatrice, tel “sa copine” et va chercher le produit adéquat avec elle… (Birchbox)
– Rendre le luxe accessible et passer par tous les canaux de distribution.
– Le client n’accepte pas de ne pas avoir de produits personnalisés. Il souhaite du contenu qui l’intéresse. Voilà qui implique une analyse des datas et l’envoi de produits personnalisés.
– Après un passage en boutique, la newsletter devra être en mesure de rapporter ce passage.
– Too faced, Becca, sont dixit Morin Oluwole (Facebook and Instgram Luxury vertical lead) des luxury vertical brands (des marques créées depuis le digital). Elles sont désormais dans le top 10 des marques de make up et ont moins de 30 salariés.
– La plupart de ces marques sont rachetées par leurs consœurs plus puissantes, l’Oreal, Estée Lauder, car elles sont incapables de créer de tels concepts.

MAGDA DANYSZ, MAGDA DANYSZ GALLERIES, OWNER

– Le rapport entre le Luxe et l’Art est à renouveler.
– La marque à besoin de communiquer pour vendre, mais elle doit aussi réfléchir à ce qu’est son inspiration. C’est à ce moment que l’artiste intervient car lui à besoin de créer.
– Le galeriste est celui qui peut favoriser ces rencontres.
– Tout cela permettra de retrouver du sens, de renforcer l’ADN de marque et de donner de nouvelles raisons de consommer.
– Un artiste au sein d’une marque est déjà un acte disruptif.
– La technologie permet une diffusion inouïe, reste à vérifier que l’on arrive à faire aussi passer de l’émotion.
Au sujet de Cute Circuit une wearable technology brand
A lire: Hugshirt, fashion is sensitive: “Send a patch message instead of sms” et Mode future.
Galaxydress, « fashion must be digital but also feel good and looks good ».

AU SUJET DE KENZO WORLD

– C’est la première fois que les départements mode et cosmétique collaborent pour transcrire l’ADN de la marque mode dans le parfum. Cette entente entre les DA de la marque est une première singularité.
– Le risque “choisi”: Kenzo a dû élaborer sa stratégie de visibilité en prenant une grosse prise de risque face à des marques puissantes comme Dior. En choisissant de laisser carte blanche au réalisateur Spike Jonze, c’est accepter de “perdre le contrôle” du projet.
– Cette démarche est cohérente avec l’ADN de Kenzo qui est une marque curatrice de talents.
– En créant une histoire sans égérie venue de l’univers du parfum, Kenzo cherche avant tout à capter l’attention de l’audience.
– Pour les directeurs du projet, le challenge est double, tenir en confiance Spike Jonze, lui laisser du temps et donner des signaux de confiance à la direction de LVMH et Kenzo…
– Selon Arthur de Kersauson, les plateformes comme Netflix, iTunes ou AdBlock sont des barrières d’audience et les talents comme Spike Jonze sont comme des “passe-murailles”, les meilleurs véhicules pour capter l’audience.
– Désormais les marques vont devoir diriger leur attention vers des communicants de talents qui vont lancer le produit autant que des créateurs de talent.
– Pour une marque, se positionner sur ses valeurs est le meilleur moyen de ne pas se tromper.

CÉDRIC VILLANI, MATHÉMATICIEN

“Dans le futur proche, mixer les équipes sera un défi pour les entreprises. Comment le créateur de luxe va convaincre le nerd?”

LES SERVICES GOOGLE

– Pour Mailine Swildens, Head of Google Zoo, Google souhaite accompagner les marques de luxe dans leur stratégie digitale, pour une séduction plus directe.
Google Zoo: “A think-tank for brands and agencies” où cohabitent technologie et créativité. au service d’un produit.
Google Voice Search, création de vitrines interactives pour Ted Baker afin de participer à un tirage au sort et voir des informations sur les personnages du film  (plusieurs milliers de personnes venues chaque jour pour avoir la récompense). Du digital au physique, à voir le “shoppable movie” de Ted Baker, réalisé par Guy Ritchie et lire ici
Google Tiltbrush, peindre en 3D dans un espace virtuel, entre expérience artistique et technologie, collaboration avec Red Bull à voir ici.
Google Spotlight stories, artistes et techniciens collaborent pour créer des histoires pour les univers en Réalité Virtuelle.

lxrfrwrd-jumeirahGoogle street view, immersion à 360° au sein du Palace Jumeirah à Dubaï. Le projet consistant entre autre à appliquer du contenu sur Google Street view et de le lier à une moteur de booking.

Pendant des années les marques de luxe ont exploité la croissance des magasins et la croissance des prix. Ce levier est insuffisant désormais. Les marques vont devoir innover et surprendre le consommateur. Procurer une expérience online singulière, provoquer “un choc émotionnel” pour le consommateur est le défi des marques de luxe.

Cependant la créativité ne permettra pas seule à réactiver la croissance. Il faudra également exploiter le levier digital et “armer” les datas (données), extraire les données des sites concurrents, établir des benchmarks ultra- sélectifs (Daco).

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WEARABLE, transdisciplinarité et Fashion UX

Wearable pour « wearable technology » dont les premières manifestations sont les montres connectés comme l’Apple Watch ou les Google Glass.

Nombre des créations présentées pendant Wearable à la Gaîté Lyrique montrent les liens qui peuvent être établis entre la mode, la technologie, les interactive designer, les ingénieurs. Une approche de la mode attentive aux conditions actuelles.

En ce début d’année l’ex-ministre de la Culture et de la communication Fleur Pellerin conseillée par Lyne Cohen-Solal à décidé de mettre en place une grande école de mode publique française afin de rivaliser avec la Central Saint Martins ou La Cambre.
En septembre 2016, un Master de création de mode sera mis en place. Cette école aura un profil transversal et transdisciplinaire puisqu’elle sera issue d’un partenariat où se mêleront Art, Ingénierie et Economie/Gestion soit l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, les Mines et Paris-Dauphine.

La rencontre du produit (le vêtement ou UI pour User Interface) et de l’utilisateur crée ce que l’on pourrait baptiser d’un nouveau terme: Fashion UX (pour User Experience).

Wearable présentait entre autres, ces multiples « Expériences Utilisateur » qui se créent lorsque la mode s’hybride avec d’autres domaines.

ABSTRACT (Julie Eriksen, Kristine Boesen, Bjorn Karmann, Danemark)

Le consommateur se positionne devant une webcam et raconte « son histoire ». Durant ce processus, ses émotions et ses expressions sont enregistrées par la webcam puis retranscrites en données. Un algorithme se charge de le transformer en motif propre au consommateur. Ce dernier a ensuite la liberté d’en choisir la couleur, le positionnement sur un sweat, un t-shirt, un pantalon…
Afin de réaliser les pièces présentées, les créateurs du concept ont fait appel au groupe Pink Floyd.

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SPIDER DRESS (Anouk Wipprecht, Pays bas)

Cette robe consiste à protéger la personne qui la porte. En effet, la robe réagit par le biais de petits bras mécaniques qui se tendent et se détendent selon la proximité d’individus en fonction de l’état émotionnel (distrait, stressé…) du porteur de la robe. Si une personne arrive à vive allure sur la robe, alors cette dernière se positionnera sur une dynamique d’attaque. C’est également le cas si le porteur est crispé, la robe se contracte.

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HERSELF DRESS (Helen Storey et Tony Ryan, Angleterre)

Cette robe a pour objectif de réduire la pollution dans l’air. En effet, les substances qui composent cette robe seraient capables d’éliminer environ 5 grammes d’oxyde d’azote de l’atmosphère par jour soit l’équivalent de ce que rejettent la plupart des voitures.

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Ci-dessous une vidéo où Erin O’conner porte une Catalytic Dress

POLITICAL LACE (Melissa Coleman, Pays Bas)

Ce collier a pour unique but de rendre hommage aux jeunes femmes du monde qui meurent chaque jour d’accouchements mal pris en charge. Ainsi, toutes les 7 minutes, une petite lumière clignote afin de nous rappeler que l’une d’elle est en train de perdre la vie.

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AWE GOOSEBUMPS (de Sensoree, USA)

Des études scientifiques ont montrées que la sensation de chair de poule était bénéfique pour la peau. Cette robe a alors pour but de reproduire cette sensation en fonction du rythme de la respiration du porteur. La robe s’illumine selon le degrés d’intensité du frisson.

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LIKE LIVING ORGANISMS (Local Androids, Pays Bas)

Cette création est très semblable au corps humain, elle a la capacité de respirer, et laisse apparaitre des veines. Cette robe reproduit la sensation générée lors d’une première rencontre avec une personne : les veines apparaissent en surface de la peau, la tension monte et la respiration augmente. Dotée d’un coussin situé autour de la nuque et les épaules, il se dégonfle progressivement lorsque la personne se sent en confiance.

A voir absolument pour leur différents travaux:

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CARESS OF GAZE (Benhaz Farahi, Iran)

Cette robe réalisée a partir d’une imprimante 3D réagit au regard de la personne se situant face à elle. En effet, selon l’intensité du regard, les picots faits de plastique vont s’animer. Ces derniers ont la capacité de capter l’âge et le sexe de la personne située face à elle et ainsi en informer le porteur.

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BIZ EYES (Nassim Sehat, Iran)

Biz Eyes est une série de lunettes transformables imprimées à partir d’une imprimante 3D. L’armature de base nous offre la possibilité de clipser une multitude de formes originales afin de la personnaliser.

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WEARABLE FACADE (Ricardo O’Nascimento, Brésil)

Ce vêtement réagit en fonction de son environnement. Les couleurs captées sont retranscrites sur les led du vêtement. Le créateur a ainsi voulu créer une « oeuvre-vêtement » qui lierait les écrans de plus en plus présents dans nos villes.

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KIMONO MUSICAL (Lise Sansen, France)

Ce vêtement a pour fonction de se transformer en piano, en harpe ou encore en chant tout en gardant l’esthétique du kimono. Il suffit, par exemple, d’effleurer le vêtement telle une harpe pour entendre un son.
Mélanger textiles et électroniques pour transformer les vêtements en de véritables interfaces avec le monde extérieur, tel est motto de cette diplômée d’Esmod Paris.

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FUNGI T-SHIRT (Ninela Ivanova, Angleterre)

Ces t-shirts sont réalisés à partir de champignons et visent à remplacer totalement le coton présent dans les vêtements. L’artiste a pour objectif de démocratiser les moisissures dans l’industrie de la mode.

En substance elle se pose la question suivante: “If your garment is living and transforming, will you still need to buy the season’s must haves?”

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SHOWPIECE (Ylenia Gortana, Suisse)

Cette veste a première vue banale a pour particularité d’émettre des sons. Chaque carré de la veste correspond à un son. Le fait d’actionner la fermeture éclair génère aussi un son, les possibilités de composer sont alors multiples.

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Sur chacune de ces robes sont brodés 3 poèmes respectifs qui sont lus par ces dernières lorsqu’elles détectent un geste de la part du porteur. Chaque robe représente un sentiment, un état d’esprit.

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Introduction: Christian Poulot
Reportage et photos: Sophie Da Fonseca

Apple Hermes smart watch, a smart move?

Les quelques remous provoqués dans la fashion websphere suite à l’annonce de la montre connectée Apple x Hermès semblent s’être déjà apaisés.

Une annonce somme toute “mineure” comparée à la sortie de l’iPad Pro ou de l’iPhone 6s…

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Le secret le mieux gardé

Alors que le projet fut initié il y a plus d’un an, de toutes les annonces faites le 9 septembre, seule celle-ci n’avait pas filtré. Quand Apple veut garder un secret cela est possible…

Techniquement parlant cette annonce ne révolutionne en rien la smartwatch d’Apple, c’est une annonce mineure. C’est au cœur de l’ADN de la marque californienne que ce situe le changement, l’évolution.

Du hub au lifestyle

Lorsque Steve Jobs annonçait en 2001 la création du concept de hub numérique, il emmenait Apple dans la révolution qui allait bâtir son succès.

Dès lors la communication fera fi de la technique et privilégiera le client final, à contre-courant du secteur. Du concept de hub numérique naîtront l’iPod, l’Apple TV, l’iPad…

Aujourd’hui le hub numérique c’est fini, ces produits sont devenus des noms communs. Apple entame sa nouvelle ré-évolution. Elle souhaite devenir une marque lifestyle.

Dès lors elle participera à notre quotidien prenant en charge nos paiements (Apple Pay), suivra notre courbe de santé (Apple Santé), nous transportera d’un lieu à l’autre (la future Apple Car) ou en diffusant des programmes radio (Beats One) et bientôt sans doute nous suggèrera des programmes de télévision…

La petite firme à la pomme, tout comme sa capitalisation boursière, a des ambitions hégémoniques.
Jusqu’alors Apple représente le haut de gamme de la micro-informatique et de la téléphonie mobile. C’est ainsi sur tous les marchés que la marque investi. Elle sait créer un écosystème rassurant et apporter les réponses esthétiques, ergonomiques et techniques qui satisferont l’utilisateur exigeant.

Quid du luxe et de la mode?

En 1998, de retour chez Apple alors en grande difficulté financière, Steve Jobs nomme Jonathan Ive vice-président du design.

Tel Marc Jacobs qui va en 15 ans transformer Louis Vuitton malletier en Louis Vuitton marque de mode, Apple sous la houlette de Jonathan Ive va fonctionner telle une marque de mode, introduisant le design dans ses produits, changeant la couleur de la robe des premiers iMac régulièrement.

Les ouvertures d’Apple Store aux profils qui n’ont rien à envier aux flagships des maisons de luxe. Les recrutements de haut cadres de chez Burberry (Hannah Ahrendts) ou Yves Saint Laurent (Paul Deneve) ces deux dernières années, voir le débauchage de Ian Rogers, dirigeant d’Apple Music chez LVMH montrent un désir certain de toujours monter en gamme et de se rapprocher de la mode.

Tout comme Rolex, Apple augmente le prix de ses produits chaque année, c’est un moyen classique dans le domaine pour entretenir la rareté et le rêve.

Mais cela ne suffit pas pour faire partie du monde exclusif des marque de luxe, plus qu’une marque uniquement “tendance”.

Google qui s’allie avec Tag Heuer ou pour ses Google glass avec Diane Von Furstenberg ne suscite pas autant d’émois. La firme de Mountain View, autre poids lourd du monde digital ne provoque pas autant de désir aspirationnel qu’Apple et sans doute n’a-t-elle pas les mêmes ambitions.

Apple doit forger sa crédibilité auprès des clients traditionnels du luxe et pour cela il était nécessaire de s’allier au plus prestigieux de ses représentants. Hermès et Apple partagent le même goût de l’exclusivité absolutiste, un certain goût pour le non-ostentatoire. Une quête élitiste où la rareté (un des préceptes du luxe) est de mise, mais rendue difficile, voire contredite quand on vend des millions de smartphones, même s’ils valent plusieurs centaines d’euros…

Anti-geek

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Pour atteindre les rivages du luxe, Apple devra accepter de vendre des produits difficilement accessibles, rares, ce qu’elle propose avec l’Apple Watch Edition vendue entre 10 000 et 18 000 euros.

Apple ne s’allie pas avec un horloger. L’Apple Watch Hermès met en avant la signature et le prestige d’une des marques les plus emblématique du luxe, plus que le coût et la technique.

Le logo Apple n’apparaît nul part sur la montre et la typographie utilisée est celle de la grande maison française. En laissant les projecteurs braqués sur Hermès, Apple peut ainsi s’adresser à une nouvelle génération de connoisseurs, spécialistes d’un nouveau goût, avant tout sensibles à un univers.

Apple n’a pas inventé la smartwatch mais sait réinterpréter et se réapproprier le concept et prendre le leadership, comme elle l’a fait précédemment avec l’iPod.

Avec l’Apple Watch Edition et l’Apple Watch Hermès la firme américaine se démarque de ses concurrents en proposant la smartwatch de luxe valant plusieurs milliers d’euros tout en ayant des capacités techniques équivalentes à ses modèles d’entrée de gamme. La valeur ajoutée réside alors dans les finitions que l’on pourrait comparer au choix de la doublure d’un costume, le tombé d’une robe ou à la qualité des pierres utilisées pour un bijou…

L’alliance des savoir-faire

Force est de constater que l’Apple Watch Hermès, bien que dix fois moins chère que le modèle Edition est autrement plus désirable. C’est le résultat d’une partition écrite pour quatre mains et jouée par Jonathan Ive (et son collaborateur Marc Newson) et les ateliers de la Maison Hermès.

Pour cette montre, le sellier à dû faire parler son savoir-faire et l’adapter aux contraintes imposées par les capteurs de la montre. Le bracelet double tour, créé en 1998 par Martin Margiela, alors DA chez Hermès, fut modifié pour s’adapter à la technologie des capteurs présents sous le boîtier.

Plus que de créer un standard technologique basé sur un OS, Apple Inc. adopte un profil holistique et se positionne en tant que leader d’un nouveau marché où le produit techno-luxe est désiré d’abord sur des considérations culturelles. “Le luxe c’est la simplicité” pour paraphraser Mademoiselle Chanel.

Et pour cela des adaptations, des concessions subtiles mais revêtant un caractère subversif pour les deux marques et leurs aficionados ont été faites de part et d’autre. Pour le packaging, Apple abandonne le blanc pour le orange Hermès et Hermès voit pour la première fois son nom accolé à un autre.

Ni du côté des horlogers suisses, ni ses concurrents du monde de la high-tech n’ont les moyens de proposer ce type de produit qui sache susciter comme un produit de luxe “traditionnel” du rêve. Nul n’a les moyens de créer autant de buzz médiatique, d’envies et de parutions exclusives.

Ecoutez Suzy… Le milieu de la mode l’a bien compris, la techno est à considérer

Les collaborations d’Hermès

Pour Hermès, il s’agit d’une nouvelle collaboration placé sous le signe de l’exception, dont elle est coutumière(1). Hermès du haut de ses 178 ans signifie et fait signe à la génération Y aisée qu’elle est une marque contemporaine.

Ce partenariat fait suite à l’alliance en 2008 avec Eurocopter, le premier fabricant d’hélicoptères civils mondial (rebaptisé en 2014 Airbus Helicopters), pour confectionner 6 modèles exclusifs par an. Puis ce fût une collaboration avec le prestigieux constructeur automobile français Bugatti. Puis le réputé fabricant de yacht de luxe Wally avec lequel Hermès a fondé la filiale Why-Yacht  et ont élaboré leur vision du yacht du futur. Plus récemment c’est avec la firme allemande Leica qu’ils se sont associés. Des collaborations sur des produits aux dimensions extrêmes allant de l’hélicoptère à la montre (rapport macro-micro).

En intégrant cette tribu de marques prestigieuses Apple et ses 39 ans d’existence réussi donc, en partie, son pari.

Hermès on vient de le voir, comme toute marque de luxe qui se respecte, met le cap sur l’innovation et l’audace (autres fondamentaux du luxe) et se frotte au monde digital que la marque affectionne depuis bien longtemps (sous la houlette de Michel Campan elle fut à l’aube des années 2000 une des premières marques de luxe à vendre en ligne ses produits).

Le marché du luxe est en pleine expansion et le profil des consommateurs (les millenials) à fortement évolué. Proposer pour cette nouvelle clientèle, de nouvelles typologies de produits hybrides où technologie et savoir-faire traditionnel se mêlent est un impératif et préfigure les marchés de demain.

A votre service

On pourra s’étonner du prix, somme toute pas si élevé et se dire que cette montre est un premier essai d’inclusion dans le luxe. De transition, elle s’adresse peut-être, à ceux qui font un bref passage dans le monde du luxe, les “excursionnistes du luxe” (Jean-Noël Kapferer) ou aux jeunes générations qui n’ont pas encore les moyens d’être des consommateurs principaux.

On pourra certes se soucier des mise-à-jour logicielles de la tocante d’Apple et considérer sa pérennité au regard d’une Cape Cod par exemple à coût quasi-identique. Comment assurer dans le temps la compatibilité de l’Apple Watch avec l’ensemble de l’écosystème numérique? Chassez la technique et elle revient au galop…

Mais alors qui aurait parié sur Vertu, la marque de téléphones mobile de luxe dont les prix varient de 5 000$ à 300 000 $ créée par Nokia (puis revendue au groupe suédois EQT VI) en… 1998 et qui compte près de 400 000 clients à travers le monde?
Cet objet technologique (dont certains modèles ne tournent même pas sous Androïd mais Series 40 l’OS de Nokia!) est un véritable passeport pour l’extraordinaire. Et les services vont avec: Service de personnalisation garantissant l’unicité du produit, sonneries interprétées par l’orchestre symphonique de Londres, finitions exceptionnelles, conciergerie, références à l’horlogerie de luxe, clubs privés, assistance monde 24/24, évènements VIP…

Vertu prouverait qu’un objet technologique et populaire peut s’extraire de la sphère geek et devenir un produit de luxe, mais pour cela il faut être en mesure de valider un autre fondamental du luxe: le service. Et dans ce domaine que propose Apple quand on achète une montre à 18 000 euros? Quelle expérience client? Est-on reçu dans un salon privé ou fait-on la queue à l’Apple Store?

Pouvoir offrir des services, des expériences ciblées, mettre en place des évènements à la manière des Saut Hermès au Grand Palais voire des collaborations lifestyle autour de ces produits haut de gamme sortirait Apple du giron hi-tech qu’elle domine et participerait activement à l’élaboration de son nouveau statut.

L’an dernier, les pages exclusives réservées pour l’Apple Watch dans le Vogue China ou l’évènement au sein de la boutique Colette étaient les prémices de ce nouveau cap entrepris par la firme sise à Cupertino.

Nous sommes les observateurs de la mutation en cours d’Apple. Steve Jobs à placé l’iMac au centre de notre vie digitale avec la notion de Hub Numérique. Aujourd’hui Tim Cook et Jonathan Ive est un binôme pour une double mission, placer l’esprit Apple quelque part au sein de notre vie et en faire une marque de luxe aux côtés des YSL, Louis Vuitton, Dior et consorts. Tout un programme.

 

(1) voir aussi les collaborations avec Yamaha en 1993 pour la Virago 535 (78 heures d’atelier de cuir et 30 heures d’orfèvrerie) et en 2011 pour la 1700 VMax

 

Conférence | Textile intelligents

Conférence du 21 avril au sein des nouveaux locaux de la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin et de la Maison du Savoir-Faire et de la Création.
Intervenant: Pascal Denizart, DG du CETI (Centre Européen des textile Innovants)

Quelques points à retenir:

Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin et de la Maison du Savoir-Faire et de la Création

+ Sont des institutions qui ont pour vocation de valoriser le savoir-faire français auprès des fabricants, façonniers, des prestataires de services –brodeurs, plisseurs, imprimeur numérique, imprimeurs 3D et les fabricants de matières et composants — boutons, épaulettes, etc.—

Le CETI

+ Créé depuis deux ans
+ Le CETI à pour objectif d’être leader en Europe sur les textiles innovants
+ Le CETI collabore avec les entreprises et développe de nouveaux produits
+ Le CETI crée des innovations de “rupture” qui appartiennent au future “immédiat” et non au domaine du rêve
+ Le CETI délivre un message sur l’innovation qui sort des idées reçues

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Quelles innovations dans les prochaines collections?

+ Le textile est partout il n’est pas seulement lié à la personne quand on parle d’innovation. son lien avec la mode ou les autres domaines n’est que “sémantique”. Le tissu est toujours technique.
+ Nos nouveaux styles de vie, notre profil socio-style (travail, loisirs, connections…) impactent sur l’innovation
+ Penser textile innovant (textiles bio-sourcés, bio-composants, upcycling, recyclage…) c’est le faire dès le début de la conception de celui-ci.
+ Penser au composite textile, mélanger les structures (tissé et non-tissé)
+ Penser à intégrer la notion de “marché” c’est combiner innovation et invention.
+ Une des raisons de l’engouement pour l’innovation est sa capacité à générer de l’émotion (cf plus bas)
+ Un des axes de recherche principal est de revenir au cœur de la fibre (cf. par exemple les tissus à mémoire de forme)
+ Le cycle de vie est intégré à la conception
+ Les Polymères bio-sourcés
+ La recyclabilité avec l’idée de « montée en valeur » en intégrant dès la conception des matières nobles. Ne pas voir dans la recyclabilité uniquement la transformation future.
+ Il est possible aujourd’hui d’associer matières bio-sourcées et matières naturelles, on optimise par rapport à l’usage et au besoin.
+ Tout ceci avec en ligne de mire une idée du prix que le consommateur est prêt à payer

Smart textiles

+ Etre connecté en permanence influe sur le marché, il y aura des milliards d’objets connectés à l’horizon 2020
+ Il y a deux moyens de rendre le textile intelligent, soit elle vient du support lui-même (moyen terme), soit on lui confère une intelligence (court terme) via un device, c’est le wearable computer.

Service

+ Le textile connecté n’a de sens que s’il y a un service (ex: le diagnostic)
+ Potentiellement nous sommes capables de traiter de l’information en permanence et ce depuis 2008 (date de sortie de l’iPhone 3)
+ Dans un premier temps les applications seront limitées dans le domaine textile contrairement à la santé ou l’horlogerie.

La “Vraie Vie”

+ Le bonnet Archos à trouvé son marché à un prix de vente correct (65 €)
+ Ralph Lauren x OM Signal (ici)
+ Hexoskin Arctic (ici)
+ La technologie et le logiciel des objets connectés (ex: Bluetooth 4.0) ne cessent de se développer aux Etats-Unis
+ Le “diagnostic” rend le textile intelligent connecté à la vie réelle, c’est le service. Cependant il peut y avoir autre chose que le diagnostic, cf la raquette connectée de Babolat qui propose une expérience ludique. Plus que de mesurer ses performances quotidiennes, il s’agit de mesurer ses statistiques à celles de son joueur préféré, il s’agit d’un service de gaming.
+ Le jeu de demain sera immersif et la meilleure enveloppe (avatar) en est… le vêtement.
+ Dans la “vraie vie” l’Armée est aussi un domaine propice au développement des textiles connectés, cf Ohmatex
+ La mode aussi à des applications dans la “vraie vie”, cf. Cute Circuit (et ici)
+ Francesca Rosella, directrice artistique et Ryan Genz, PDG, sont des précurseurs, ils œuvrent avec leur marque Cute Circuit dans le textile connecté depuis 2004. Leur créations composées de taffetas de soie où sont intégrées des LED sont portées par Kathy Perry ou Bono. Ce vêtement événementiel va “descendre” dans la rue, un tee-shirt lumineux coûte aujourd’hui 200 € sur internet.
+ Le vêtement connecté ne transmet pas que de la lumière, mais aussi des émotions. A travers le logiciel il y a possibilité de faire réagir un autre objet.
+ La fibre de café, fibre en devenir, issue du marc de café, apporte du confort, de la chaleur, de la légèreté et de la tonicité.
+ Une veste qui serait composée en PVDF (Polyfluorure de vinylidène) permettrait de recharger un smartphone en une heure, grâce à ses capacités piezolélectriques (10 W/m2 de tissu).
+ Les expérimentations au cœur de la fibre sont l’avenir
+ Possibilité de graver le nom d’une marque sur la fibre
+ Des précautions sont à prendre concernant l’utilisation des nano-particules dans les cosméto-textiles. La France est très vigilante à ce sujet.
+ L’impression 3D est une innovation de rupture. Son principal enjeu sera de sortir de l’univers du composite (du plastique) pour aller vers le tissu.
+ L’impression 3D permet de travailler directement le volume en oubliant le patronage et la mise à plat, on est directement en 3D.
+ Pour la mode, l’impression 3D devra mettre au point les bons polymères, ceux qui ont la bonne souplesse.
+ Il n’y a pas d’antagonisme entre les pratiques traditionnelles et les nouvelles technologies (dentelles, lingerie et impression 3D)

+ Il faut considérer cette technologie comme un complément de gamme et pas seulement dans l’univers des “plasticiens” mais aussi dans celui des “textiliens”.
+ Iris Van Herpen, dont les créations vibrent et scintillent lorsqu’elles sont mises en mouvement investi beaucoup en R&D et fait beaucoup de recherche sur les nouvelles matières.
+ Evolution future, le partage d’émotions via le logiciel, soit faire réagir un autre objet (tissu) à distance en activant certains capteurs intégrés à la matière. L’exemple donné par Pascal Denizart est le suivant et n’est pas si farfelu: Je caresse mon tee-shirt au niveau de mon épaule, déclenchant ainsi les senseurs concentrés dans la fibre et fait ainsi réagir le tee-shirt connecté, “partageant une caresse” et situé à plusieurs kilomètres de ma localisation…

Addendum

+ A suivre, le foulard anti-pollution connecté de la marque WAIR

 

 

Mode, futur et formation

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Conférence du 10 Mars 2015 à L’ENSAD organisée par GEMODE (Groupe d’étude sur la Mode/CeaQ-Sorbonne)
Intervenante : Annick Jehanne – Consultante et fondatrice de HUBMODE

Quelques points à retenir de cette rencontre qui s’interroge sur la place que prennent les nouvelles technologies, la géopolitique et l’éducation dans la filière mode et luxe.

« INNOVATE OR DIE », LES GRANDES TENDANCES

Le développement du textile, les accessoires connectés 

Le textile connecté va apporter de nombreuses évolutions

Ringly : la bague connectée (GPS)
Cute Circuit, Francesca Rosella, directrice artistique et le PDG Ryan Genz sont dans le textile connecté depuis 2004

L’impression 3D

– Il y a un gros potentiel de développement notamment pour l’accessoire et la joaillerie
– En la matière, la référence est la créatrice néerlandaise Iris Van Herpen et sa mode en 3D

Territoires à explorer : « label conscience », mode équitable et durable (éthique, transparence, durabilité, authenticité et cohérence)

– Un « grand terrain de jeu « inexploité, alors qu’il y a beaucoup de sujets possibles autour de l’idée « comment peut-on changer le monde? »
– L’industrie de la mode n’est éthiquement pas « correcte » (textile chimique, teintures polluantes, etc…)
– Des nouveaux business models sont à inventer, incluant une part de « générosité », Il y a de nouvelles questions à se poser : « Qu’est-ce que je fais pour les autres? », « Quel est l’impact social de mes actions? »

Quelques rares MOOC existent pour se former à ces sujets

Big Data

Comment traite-on les informations (massives) sur ses clients et comment les utilise-t-on…

Interactive Fashion

La mode est maintenant instantanée. Il faut être prêt à réagir rapidement avec tout ce qui se passe, avoir l’esprit agile afin d’être hyper-réactif et malin.
Cependant il faut aussi prendre le temps de réfléchir, se replonger dans ses sources pour ne pas se laisser envahir.
Exemple de marque interactive : Le Slip français

Networking

Développement du networking, building partnerships, …
Co-branding, co-design, co-funding et cross boundaries (décloisonnement des expertises)

Fashion education

Constat :
– Les formations sont très chères
– Les formations sont très spécialisées
– Il y a en France un sérieux manque de formations, alors qu’il faudrait s’adapter tout le temps!
– Qui forme sur l’impression 3D (notamment pour les bijoux) et le vêtement connecté?
– Qui forme sur la Data?
– Quelles formations sur le Social Business? (en dehors de quelques MOOC)
– Quid de l’approche internationale? (chacun des élèves d’Annick Jehanne, issus de différentes cultures, doivent réaliser un exposé sur la façon dont on se marie dans leur pays)

Annick Jehanne donne l’exemple de la société Le Fab Shop qui fait de l’impression 3D en Bretagne. La société était désireuse d’ouvrir des points de vente mais n’à pas trouvé les personnes adéquates, car non formées pour présenter ces technologies. Annick Jehanne à réfléchit et créé avec eux une formation en 3 mois.

Initiatives intéressantes: incubateurs spécialisés dans la mode et divers

Manufacture New-York
Strawberry Earth Academy (Hollande), est une académie internationale rassemblant des professionnels expérimentés de la mode et du design. Les leaders des deux industries travailleront avec des instituts de recherche pour créer des innovations responsables qui pourront être fabriquées largement.
La Paillasse: Centre d’expérimentation à Paris, laboratoire communautaire pour les biotechnologies citoyennes
Le Tricodeur : quand le numérique et la maille se rencontrent
Atelier 42: l’école d’ingénieurs créée par Xavier Niel (PDG de Free)

Evénements

A Nantes, à l’initiative de Stéréolux, il y aura des workshop sur la mode en juin (à suivre)

Discussions

Il y a de plus en plus d’initiatives en région (Angers, Cholet, Lyon, etc…). L’idée étant de décloisonner et de faire se rencontrer les gens et les experts… Il faut mixer les courants, hybrider les disciplines (design/médiéval/mode/géopolitique…), favoriser la mise en réseau et l’utilisation de celui-ci

Résumé par Cécile Chevalier pour Le Modalogue

Collision de particules élémentaires

La mode n’a eu de cesse ces dernières années de créer des collaborations auxquelles on ne croit plus depuis belle lurette. Lanvin, Comme des Garçons ou Viktor & Rolf ne sont au final descendus dans la rue que l’espace de quelques heures…

Plutôt que de promouvoir une réelle mixité (mélange), ces collaborations bâties sur l’autel du marketing n’en sont que plus segmentantes. Elles ne mettent guère en avant quelque élan créatif que ce soit mais accentuent l’écart qui existe entre les créateurs de mode et les marques populaires, signifiant l’inaccessibilité des premières.  L’effet désiré s’en trouve inversé et l’on jette en pâture des ersatz de vêtements de luxe que le peuple s’empressera de s’arracher au sein du magasin devenu arène avant d’aller les revendre en ligne.

Pour demeurer sur le plan créatif c’est à une réelle collision des idées, des rencontres, des genres dont nous avons besoin. La mode à besoin d’une forme de perversité créative. Une collision venant de toutes parts, transversale et prenant tous les formes, assumant comme le souligne Marc Jacobs, ses volte-face, versatile. Transversale et versatile: TransVersatile comme le nom de ce blog. Collision génératrice de nouveautés et de partages en parfait accord avec notre époque qui via la révolution de la Culture Numérique à la possibilité de redécouvrir le sens du terme « collaboratif », voire  l’attitude épistémique ancrée en chacun de nous et qui se manifeste par le désir de mettre en commun nos connaissances.

Au regard d’une certaine actualité, c’est un évitement que nous avons. Fuite en avant, attitude de repli sur soi. A voir le style, les attitudes et le nom de certaines nouvelles marques de mode, il fleure un parfum de néo-réactionnisme dans les lookbooks. L’antithèse de la curiosité créatrice.

Le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire, ex-Conseil européen pour la recherche nucléaire) est un laboratoire où se trouve depuis 2008 le LHC (Large Hadron Collider Grand Collisionneur de Hadrons), le plus puissant accélérateur de particules du monde. Au sein du centre de recherche existent des activités n’ayant pas uniquement un lien direct avec l’action des neutrinos, des antiprotons ou la matière noire… Pour preuve Sir Tim Berners-Lee y à inventé le World Wide Web au début des années 90.

« Particle physics and the arts are inextricably linked: both are ways to explore our existence – what it is to be human and our place in the universe. The two fields are natural creative partners for innovation, research and development in the 21st century. »

Depuis 2011, photographes, chorégraphes, musiciens, designers, &c sont sollicités, invités à visiter le Centre de recherche, voire à collaborer et y résider pendant 3 mois. Avec les scientifiques en place, les artistes prennent le temps de découvrir le monde de la physique des particules et échangent des idées qui vont nourrir leur travail. Le photographe Wolfgang Tillmans, la compositrice Cheryl Frances-Hoad ou la designer Iris Van Herpen sont parmi les artistes qui ont résidé.

Iris Van Herpen, Spring 2015, 3D printing and particle physics…

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Le programme initié par Ariane Koek et baptisé Arts@CERN manifeste que des domaines en apparence fort éloignés peuvent en se « collisionnant » comme les atomes au sein du LHC, générer des particules créatives insoupçonnées, que la peur est l’ennemie de l’innovation.

L’artiste ne doit pas craindre de provoquer et de se projeter dans des lieux inconnus pour faire bouger nos consciences.

Semaine de la mode | Iris van Herpen

Chers lecteurs,

Piet Mondrian, Li Edelkoort, Droog design, Viktor & Rolf… non la Hollande n’est pas que le pays des fromages et des tulipes…

Mélange des genres chez la créatrice néerlandaise Iris Van Herpen où Art et Mode ne font décidément qu’un. A la Cité de la Mode et du Design on découvre une mise en scène étonnante, qui fait crépiter d’excitation les heureux invités de ce qui promet d’être un show singulier, certes un euphémisme quand il s’agit d’Iris Van Herpen.

Trois mannequins emballés sous vide dans d’immenses pochettes plastiques, une installation réalisée avec l’artiste belge Lawrence Malstaf, laissent un brin perplexe. Inside et outside, vie et mort, entre position fœtale et congélation pre-mortem (en vue d’une cryogénisation?) on oscille entre malaise et enthousiasme, un constant va et vient émotionnel, essence du travail d’IVH. La créatrice (doit-on dire l’artiste?) par cette collaboration, nous invite dans cette présentation pré-défilé, à une réflexion sur le corps et son interaction avec son environnement.

interdisciplinarité

Les chaussures toujours réalisées en collaboration avec United Nude sont l’expression parfaite de cette interaction vêtement/corps, ou quand la forme vient modifier le comportement, le mouvement.

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Iris Van Herpen n’envisage pas son travail sans collaboration avec des créateurs venus d’autres horizons, ce qui n’est pas monnaie courante dans la mode. Architecture (les robes en 3D sont issues d’uen collaboration avec l’architecte australienne Julia Koerner), science, technologie ou design industriel, l’Homme est toujours au centre de ces disciplines, il en va de même, pour un designer de mode.

Elle pratique l’interdisciplinarité au-delà des « classiques » imprimés réalisés par un artiste pour une collection… Les choix et les collaborations artistiques d’IVH n’ont pas de visées commerciales préméditées.

flou 2.0 et tailleur 2.0

La collection, pour ceux qui en seraient restés aux vêtements sculptures, est saison après saison de plus en portable. Il y a de nouvelles fluidités et proportions. La technologie évoluant, l’impression 3D permet de réaliser des vêtements de plus plus souples commente la créatrice. Robes, jupes (le flou), vestes (tailleur) et pantalons côtoient les robes-sculptures issues de son imaginaire.

À la sortie du défilé, il y a inévitablement quelques piques de ci de là: « ce n’est pas un défilé de mode, il n’y a pas d’accessoires, pas de sacs » entend-on. Et l’envie de répondre que dans cette fashion week marathon, des shows comme celui-ci sont aussi de véritables ballons d’oxygène, abolissant les frontières et permettant d’étendre le champ d’attention sur la discipline. Rick Owens, autre décloisonneur des diktats, Felipe Oliveira Baptista, Michèle Lamy et Jean Jacques Picart (ci-dessous) ne s’y sont pas trompés.

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artisanat 2.0

Autre versant important du travail d’IVH est le rapport intime qu’entretiennent artisanat et technologie, cela va d’une robe élaborée entièrement à la main (2 à 3 mois de travail) jusqu’à  un modèle confectionné par une imprimante 3D (pouvant nécessiter 8 mois de travail). Pour l’hiver 2014, plusieurs modèles de la collection (ci-dessous) montrent des broderies originales faites de grosses perles intriquées dans des fibres.

Iris Van Herpen est une de rares créatrices à mettre en avant de manière aussi poussée, l’inclusion de la technologie dans la mode ou la naissance d’un artisanat 2.0 en quelque sorte. Une vision de la mode de demain où l’on imprimera chez soi des vêtements téléchargés sur le réseau.

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Oui, c’est bien Hannelore Knuts qui s’est faite emballée…

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Pour continuer la lecture:
+ Iris Van Herpen Explains Her Plastic Costumes for the New York City Ballet (ici)

Des frères Sternberg à  l’art cinétique en passant par la datavisualisation…

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Above: Hans Behrendt’s « Six Girls Seeking Shelter », 1927

Découverte par hasard, l’affiche (ci-dessus) du film « Six girls seeking shelter » des frères Sternberg (Vladimir -1899-1982- et Georgy -1900-1933-), graphistes et artistes du mouvement constructiviste m’a rappelé cette initiative du New York Times qui a eut lieu lors de la dernière fashion week et la manière dont je l’avais réinterprété avec mes élèves.

Des frères Sternberg à la datavisualization

Les journalistes du New York Times ont fait appel des programmeurs. Ces poètes du code informatique ont développé, via d’hermétiques algorithmes mathématiques une application permettant de synthétiser les données (datas) couleurs des différents shows.

Sans programmation, juste par leurs observations et quelques sélections dans Adobe Photoshop, les futurs designers de Mod’Art ont reproduit l’exercice du quotidien américain, obtenant une vision rapide de la gamme couleur d’un défilé ainsi qu’une information sur les longueurs… Certains d’entre eux allant même à faire des propositions audacieuses (synthétiser les broderies, les imprimés…). Par souci d’immédiate lisibilité ces propositions furent écartées, le résultat devenant trop complexe à décoder.

L’initiative du New York Times peut être classée comme étant de la datavisualization (représentation graphique de données) adapté aux défilés de mode. En jetant un œil à quelques boards Pinterest on constate que c’est un domaine où la forme graphique compte beaucoup.

Ci-dessous, la datavisualisation réalisée lors de notre workshop à Mod’Art Paris.

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La rencontre entre la technologie et la mode, dans le cadre d’analyse des couleurs fonctionne parfaitement et permet ici de rendre explicite, de manière agréable et rapide des informations. Le résultat peut être apprécié autant à des fins créatives et stratégiques au sein d’un bureau de style, des fabricants, etc… qu’à des fins créatives et esthétiques.

Ci-dessous la datavisualisation des défilés DSquared et Yohji Yamamoto est empreinte d’une vibration et d’une musicalité insoupçonnée. On y lit une rythmique savamment orchestrée par la direction artistique du défilé. Chez DSquared, un défilé acidulé aux deux tiers et des filles très court vêtues. Chez Yamamoto les couleurs viennent s’intercaler entre les passages sombres.

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En quelques clics de souris nous pourrions apposer la gamme couleur synthétisée sur le mannequin à la manière des Frères Sternberg…

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De la datavisualisation à l’art cinétique…

… et y voir une robe Mondrian (Yves Saint Laurent, 1965, photo Peter Knapp) revisitée…

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ou « les sportifs » de Kasimir Malevich, 1930-1931

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ou encore une robe Poliakoff (Yves Saint Laurent, 1965, automne-hiver)

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voire les Compositions de Serge Poliakoff qui aurait subit la loi de la ligne verticale.

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Ou encore les expériences vibratoires de Piet Mondrian (Broadway Boogie Woogie, 1942-1943)

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et les œuvres cinétiques du peintre vénézuélien Jesus Rafael Soto (Polychromie avec tés, 1980)

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Mais peut-être faut-il remonter à l’année 2011 où Fashionary publiait une série de posters intitulé Fashionary 8-bit en référence au graphisme rétro des années 80.

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