Chiaroscuro, clair-obscur dans la langue de Dante, le traitement photographique permet ici d’apprécier les détails et le travail textile de la lauréate de l’édition 2011 du Festival de la mode d’Hyères. Elle a suscité un tel enthousiasme, qu’elle était donnée gagnante par la majorité des festivaliers dès le premier jour.
Son inspiration, Léa la puise dans l’atmosphère qui règne dans les cimetières: lumière, végétation, architecture. Plus que ses modèles, très structurés, ce que j’ai surtout apprécié dans le travail de la jeune diplômée de La Cambre c’est son travail de la matière.
Les sequins, réalisés entièrement par ses soins, sont imprimés en s’inspirant de sept espèces d’arbres différents puis brodés sur des matières assez épaisses comme pour évoquer les structures massives vues dans les cimetières.
En contraste (ci-dessous), on trouve aussi son précieux travail sur des matières fluides et ajourées.
Complexe: plis et replis s’emmêlent, reflection lumineuse, broderies, sequins et profusions d’empiècements (cf. la veste ci-dessous) créent des effets matières étonnants.