China girl

 

2001, Fabienne une amie styliste partit pour Hong-Kong suite à un programme de recrutement à l’échelle européenne par la société chinoise Hop Lun (6ixty-8ight, No Romeo), à l’époque on ne parlait pas beaucoup de la confection ou de la mode chinoise. Les conditions de travail étaient excellentes, salaire très intéressant, logé, 2 aller-retour à la maison prévus dans le contrat, des voyages dans les grandes capitales de la mode, etc. « tout est mis en œuvre pour que l’on crée » me disait-elle. J’étais alors impressionné par ce rebond dans sa carrière et surtout par la méthode du groupe Hop Lun (recruter en Europe des stylistes, les faire travailler à HK et inonder les marchés européens de leur production). On a tous vu le résultat sur le produit emblématique 6ixty-8ight (lingerie jeune et tonique, moyen de gamme, prix agressif).

Cette semaine, Frankie Xie, créateur chinois, ouvre les défilés de prêt-à porter de Paris avec sa collection placée sous le signe de « la Porte Chinoise » voilà qui est doublement symbolique.
La Chine n’est plus uniquement synonyme de production bon marché depuis longtemps, la présence de Frankie Xie à Paris le confirme, tant mieux pour la création et les créatifs qui devront aussi regarder, s’inspirer et apprendre à connaître le continent asiatique dans son entier et pas seulement le Japon.
Par delà son poids sur l’échiquier économique, la Chine et ses créateurs sont désormais reconnus ou en passe de l’être, on attend avec impatience les équivalents d’Élie Saab, Hussein Chalayan ou encore Dice Kayek.

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