Le tailoring à fait son retour en force dans la garde robe masculine ces dernières années. L’homme sensible à son look s’est vu tantôt accolé l’étiquette de « dandy », « néo-dandy », « dandy-rock », etc.. Le terme à été utilisé à outrance et pas forcément approprié, un peu comme le mot « luxe » aujourd’hui.
Aujourd’hui on peut choisir ses tenues et ses accessoires sans subir le joug des clichés ou les railleries. On peut être papa, puis rusher faire les soldes avec ses potes et tomber hystérique devant une paire de Visvim. On peut parler foot avec son meilleur ami autour d’une coupe de champagne dans un cabaret et avoir autant de make-up que son conjoint dans sa salle de bain. On peut être trader la nuit et gamer le jour (ou l’inverse c’est selon), bref faire voler le modèle de l’homme de « beau papa » en éclat…
Alors exit le modèle d’antan ?
Et pourtant quand on en vient à en parler, entre nous, aujourd’hui, du top 3 de l’élégance masculine, il semble se situer dans les sixties.
Ainsi M. Steve McQueen, règne en maître absolu (si vous n’avez pas vu Thomas Crown Affair, faites le au plus vite !) puis viennent MM. Cary Grant et Sean Connery. L’an dernier, souvenez-vous, Dior Parfums utilisait une photo d’Alain Delon de 1966 pour incarner son parfum Eau Sauvage.
Steve McQueen dans Thomas Crown Affair (© Collection AlloCiné / http://www.collectionchristophel.fr)
Alain Delon pour Eau Sauvage de Dior
Plus proche de nous M. « what else » George Clooney est cité en premier, mais son élégance est plus proche d’un Cary Grant. C’est donc à Jude Law, cité le plus souvent ensuite que revient le titre d’égérie contemporaine, nul Beckham, Thierry Henry, Robert Pattinson, Kanye, ou Justin.
Virilité et élégance
À croire que l’on a tendance à rattacher l’élégance masculine à quelque chose de « viril », « paternel » et de « rassurant ». Malgré toutes les émancipations citées plus haut, il semble que l’élégance passe par une certaine sobriété, loin des attitudes sulfureuses. Ed Westwick alias Chuck Bass devra donc patienter encore un peu.
Conséquence de quoi, la garde-robe masculine moyenne serait sous l’emprise d’un phénomène de « trading-up de style », ou « montée en gamme », les accessoires jadis has-been et symboles d’une certaine autorité comme la cravate (les nœud pap’ arrivent bientôt d’ailleurs), les pince-cravate, les pochettes, et dans une moindre mesure les chapeaux trouvent désormais leur place dans nos armoires. Mais attention le « trading-up de style » ne va rendre plus accessible les habitudes et attitudes de l’homme élégant. « Le trading-up à d’abord pour vocation l’amélioration des performances d’une marque » (V. Bastien, J-N. Kapferer, in Luxe oblige, ed. Eyrolles)
Les héros de la série Mad Men, Donald Draper en tête vont-ils contribuer (avoir une influence) sur notre vestiaire?
Photo Carin Baer
La Fashion Week masculine automne-hiver 2010-2011 à commencé hier et se poursuit jusqu’à dimanche. Reste à voir ce que les créateurs nous on concocté pour cet hiver et si je trouve une once de réponse à ma question.
En attendant voici trois liens, un concernant la série Mad Men et deux blogs de mode masculine découvert récemment, qui cultivent ce style preppy-chic/college/tailoring…