Musée des Confluences : une architecture trompeuse

Derrière son allure de vaisseau spatial, le Musée des Confluences à Lyon ne célèbre pas l’art contemporain…

Un musée qui déjoue les apparences

De passage à Lyon, visiter le Musée des Confluences s’impose et intrigue. Avec ses lignes anguleuses et son esthétique futuriste, on pourrait confondre le bâtiment avec un centre d’art contemporain. En réalité, le Musée des Confluences s’inscrit dans une tout autre logique. C’est un musée d’histoire naturelle, d’anthropologie, d’ethnologie et de civilisations, s’adressant, de plus, à un public très large, allant des enfants et des familles, aux étudiants et aux chercheurs.

Une histoire lyonnaise héritée de deux musées

Cette orientation surprenante s’explique par son héritage. Le musée est né de la fusion de deux institutions majeures lyonnaises :
Le Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon (créé en 1772), consacré aux sciences naturelles : paléontologie, zoologie, minéralogie…
Le Musée Guimet (1879) consacré aux sociétés humaines et cultures du monde, rassemblant des collections d’ethnographie et de civilisations du monde entier (Asie, Amériques, Afrique, Océanie.

Un espace de “confluence” des savoirs

Le Musée est, par la fusion de ces deux fonds, un lieu de « confluence » des savoirs. Un espace où s’hybrident des collections mais aussi des disciplines, des récits et des regards, une manière dont on pense la connaissance aujourd’hui.

De ce parcours auquel je suis resté assez insensible je n’ai retenu que deux détails un brin anecdotiques. D’abord, la manière dont le peuple Mebêngôkre détourne certains objets issus de marques occidentales – ici Fiorucci et Adidas – pour en faire, respectivement, une ceinture de caleçon et un porte-bébé.

Ensuite, la complexe histoire des motifs, héritée de l’esprit Köpiro après son séjour parmi les Asháninka du Pérou.

Mais la plus détonnante fut la reproduction du premier accélérateur de particules… un dispositif si compact qu’il tenait littéralement dans un salon !