Valentino Garavani

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I was walking on Bleecker street, just leaving the pop up store of Karl Lagerfeld when i bumped into a living legend…
M. Valentino Garavani was wandering around with a friend and let me took his picture.

Total look

Yesterday at the Whitney Museum…

During the Yayoï Kusama opening, a young lady in total look Louis Vuitton pre-fall 2012 (twisted by the tatoos!) queuing before living the Fireflies on the water experience.


Yayoi Kusama – Fireflies on the water, 2002

La contrefaçon n’est pas un luxe

En 2011, les articles contrefaits saisis en France sont au nombre de 9 millions soit 45 fois plus qu’en 1994.

Ce matin à l’hôtel Bristol, un petit-déjeuner organisé par le Comité Colbert inaugurait la nouvelle campagne anti-contrefaçon dans l’industrie du luxe.

Parmi les personnalités présentes ce matin à l’hôtel Bristol on pouvait croiser…

Sidney Toledano, PDG de Christian Dior Couture

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« La contrefaçon tue la création » (Sidney Toledano)

Philippe Cassegrain , PDG de Longchamp

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Christophe Rioux, écrivain et professeur en marketing de luxe à l’ISC Paris

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Internet est devenu la bête noire des marques de luxe.

« La croissance de l’e-commerce doit s’accompagner d’un renforcement de l’e-regulation ». (Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert)

Deux des visuels de la nouvelle campagne d’information, basé sur l’humour.

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Près de 80% des produits de luxe contrefaits viennent de Chine, cependant les consommateurs de ces produits ne sont ni chinois, ni vietnamiens, mais les européens en vacances… Ces achats « anodins », involontaires et qui parfois peuvent se révéler dangereux (médicaments, pièces mécaniques…) financent un véritable crime organisé.

« Les arguments subjectifs et la prise de conscience de la part du consommateur sont aussi importants que les arguments chiffrés » (Sidney Toledano)


Le Comité Colbert rassemble en 2012, 75 maisons de luxe françaises et 13 institutions culturelles associées pour faire rayonner l’art de vivre français.

Objets d’exception, maîtres d’art

Le titre Maître d’Art est une distinction à vie honorant un savoir-faire exceptionnel et incitant à former les artisans d’art du XXIe siècle. Il y a 107 élus nommés depuis 1994 par le Ministre de la Culture.

Entre art et artisanat l’exposition Objets d’exception – Maîtres d’art met en scène, au dernier étage des Galeries Lafayette, le travail d’une sélection de Maîtres d’Art, garants du savoir-faire français.

Lison de Caunes

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Marqueteur de paille – œuf en marqueterie de paille, argent 925, or 900, pierres dures et bois (8 heures de travail)

Anne Hoguet

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Eventailliste – éventail Iris, monture en os peint, gouache sur soie.

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Eventailliste – éventail Vautour, galalithe et plumes de nandous (80 heures de travail)

Pietro Seminelli

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Créateur textile & plisseur – grand pectoral, œuvre en papier intissé, plié teint et patiné aux oxydes métalliques

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Créateur textile & plisseur – grand pectoral (gros plan), 4800 euros

Nelly Saunier

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Artiste plumassière – Le Trèfle, plumes de dinde (350 heures de travail)

Ludwig Vogelgesang

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Ebéniste Art Déco – Tableau invariable milieu, palissandre et galuchat, 25 179 euros

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Ebéniste Art Déco – Meuble à bijoux, bois d’ébène et galuchat (300 heures de travail)

Françoise Hoffmann

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Feutrière textile – Manteau nouveau samouraï, feutre hybride

 

PFW | Jay Ahr AW12

Jay Ahr, un nom de marque à consonance orientale, mais il n’en est rien. Il s’agit de la retranscription phonétique, en anglais, des initiales (JR) de son créateur Jonathan Riss.

Né à Paris, mais ayant vécu toute son enfance entre Bruxelles et Anvers il n’a pas suivi d’école de mode ou fait d’apprentissage dans un grande maison. Jonathan Riss possède un parcours singulier.

Tout commence à Dniepropetrovsk en Ukraine où il est directeur artistique d’une usine de fabrication de tissu pour l’armée soviétique… Puis ce sera l’Inde, l’Angola, New-York et enfin le retour à Paris.

Pendant toutes ces années il apprendra la broderie, montera des ateliers de joaillerie, apprendra les différents artisanats locaux, sera chercheur de diamants bruts…

A New York, il rassemblera toutes ses expériences pour faire les vitrines de Bergdorf Goodman et Barneys avant d’ouvrir Jay Ahr son propre studio de création de luxe à Paris.

Ses réalisations témoignent de son parcours atypique, le tissu est retravaillé, plissé, brodé créant des effets matières rappelant le travail d’artisan… de luxe.

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Ci-dessus, dans les couloirs de son studio on peut découvrir une autre facette du talent de Jonathan Riss.

Il expose 14 broderies de vertébrés qu’il a réalisé sur la base du travail Evolution du photographe Patrick Gries. Véritable mise en abîme avec le travail du photographe, chaque broderie retranscrit l’Evolution de cet art dans le temps aussi bien sur le plan culturel que technique.

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Un style qui marie les matières précieuses, la couture, la broderie et la joaillerie pour une mode authentique, hors des tendances mais pas déconnectée.

Musée des Arts Décoratifs | Louis Vuitton x Marc Jacobs, 2e étage

Tous azimut

A la pénombre couleur caramel du premier étage succède au deuxième étage, l’univers bigarré de Marc Jacobs. L’étage nous accueille avec un mur d’images où se mixent Sponge Bob et Mick Jagger, un Jean Sébastien Bach tirant la langue et Andy Warhol, Jeff Koons et un extrait de Some like it hot, de Billy Wilder.

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Marc Jacobs a été appelé pour faire de Louis Vuitton une marque de mode et non une marque à la mode. De là un délicat équilibre à trouver pour passer du sac monogrammé emblématique à la robe…

Chaque saison, une collaboration artistique (important dans son travail avec Louis Vuitton), un thème ou une campagne de communication se dégagent et font gravir à la marque un échelon supplémentaire.

Ci-dessous, devant le mur de sacs qu’il a créé au sein du studio, entre sac « moumoute » et keepall, certains parlent de génie créatif,  d’autres y voient de la vulgarité et mauvais goût.

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Viré de chez Perry Ellis après avoir fait un collection grunge il a su trouver sa place au sein d’une antique maison française et relever le challenge.

De Paris à New-York, pour arriver à cet équilibre Marc Jacobs n’adoptera pas un discours tiède, mais au contraire va osciller d’un extrême à l’autre comme il sait apparemment si bien le faire. Accumulant ainsi douze sacs pour créer le modèle « Tribute » ou privilégiant la simplicité pour le modèle « Cabaret ». Créant des silhouettes formidables à la boule afro vert fluo XXL à la simple blouse de coiffeuse…


Inspiré de l’œuvre Sacamania d’Arman. Sac « Tribute », série Les Extraordinaires, (printemps-été 2007), composé de vingt-huit morceaux de douze sacs. Produit en vingt-sept exemplaires numérotés.


Sacamania d’Arman (1996)


Sac « Cabaret » (automne-hiver 2000-2001)

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Art et mode

Il a su marier à nouveau l’art et la mode comme avant lui Mademoiselle Chanel ou M. Yves Saint Laurent. Il a su rendre pop des artistes inconnus jusqu’alors du grand public (Takeshi Murakami, Yayoi Kusama…). Pléthorique il a été comparé à Andy Warhol pour son coté touche à tout.

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La célèbre collaboration Louis Vuitton x Stephen Sprouse

Tout comme Louis Vuitton à su appréhender aux côtés de Charles-Frederick Worth les nouveaux comportements de la haute-bourgeoisie, Marc Jacobs sait parfaitement capter les courants de notre folle époque. Son oscillation créative à fait de Louis Vuitton une marque de mode adulée et excentrique.

Si Tom Ford est souvent cité comme étant le designer qui a initié la révolution de la profession ces vingt dernières années, Marc Jacobs est sans conteste celui qui à su l’appliquer de la manière la plus probante.

Musée des Arts Décoratifs | Louis Vuitton x Marc Jacobs, 1er étage

L’exposition qui célèbre quinze ans de collaboration est divisée en deux parties. Le premier étage est consacré au malletier, le deuxième étage au directeur artistique américain.

Le premier niveau plongé dans une pénombre aux tonalités rappelant le cuir vieilli est un vrai parcours initiatique. Il permet de mieux saisir la personnalité du malletier le plus connu au monde. Indispensable et passionnant donc.

En 1848 Napoléon III est le premier président de la République française puis empereur en 1852. Sous son impulsion Paris redevient une capitale impériale, une vitrine de l’Europe. Un grand programme d’urbanisation est lancé et le baron Haussman, alors préfet de Paris (1853) s’en voit confier la direction. La France est en pleine révolution industrielle (1830-1870).

Louis Vuitton (1821-1892), doté d’une intelligence pragmatique et d’un amour du travail bien fait, saura parfaitement saisir les changements et les opportunités naissantes de ce milieu du XIXe siècle.

Dans le même temps, les Grands magasins (le Bon Marché est créé en 1852) et les magasins de nouveautés prennent leur essor et donnent accès à un plus grand nombre de femmes et ce à moindre prix aux robes à crinoline qui font alors fureur.

Charles Fréderick Worth établit sa maison de couture en 1858 au 7, rue de la Paix, dans le quartier de l’Opéra, alors épicentre de Paris (s’y retrouvent les joailliers et les couturiers Paquin, Jacques Doucet…). Louis Vuitton avec qui il s’est lié d’amitié, établi en 1854 sa maison spécialisée pour « l’emballage des modes » non loin de là, rue neuve des capucines.

Worth devenu le couturier officiel de l’impératrice Eugénie de Montijo, étoffe la garde-robe des femmes de la haute société française qui l’habille presque exclusivement. Sous son impulsion, mais aussi dû aux usages et aux nouveaux mode de vie de l’aristocratie et de la grande bourgeoise, les accessoires et les tenues vont se multiplier (tenues d’intérieur, tailleur du matin, robes de ville, pour l’après-midi, le dîner, robes de bal…) il sera alors nécessaire d’emballer ces vêtements dans des malles adéquates…


Malles d’un voyage – Trunks for one trip


Les armoiries (initiales) des propriétaires sont apposés sur les bagages


En 1877, Louis Vuitton dépose le brevet d’une toile rayée – Ci-dessus malle pour homme, toile rayée finition cuivrée (1882)


1888, la toile Damier intègre le nom « L. Vuitton marque de fabrique déposée » dans le motif


Malle pour homme, toile cannée finition métal peint dite mauresque (1889), coll. Louis Vuitton


Malle cabine, aluminium (1892)

Ci dessus, un des registres dans lesquels sont tenus les numéros d’identification de toutes les serrures montées sur les bagages rigides de Louis Vuitton depuis la création de la société.

1896, Georges Vuitton crée l’emblématique monogramme « LV » positionné au sein d’un ensembles de rosaces.

Suite ici

 

Modoscopie | Atelier Gérard Lognon, plisseur (partie 3/3)


Une interview de Gérard Lognon, actuel propriétaire de l’atelier éponyme fondé par son arrière-grand mère au milieu du XIXe siècle. Il travaille aujourd’hui essentiellement pour les métiers de la Couture, mais aussi pour des cas originaux…

Interview réalisée avec Christine Phung

Voir aussi: Atelier Gérard Lognon, plisseur (partie 1/3) et Atelier Gérard Lognon, plisseur (partie 2/3)

Atelier Gérard Lognon, plisseur (partie 2/3)


A short movie showing the old pleats techniques of Atelier Gérard Lognon for the Haute Couture. The Atelier started with the great grandmother of M. Lognon during the mid of XIXth century.

Atelier Gérard Lognon, plisseur (partie 1/3)

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Ci-dessus Karen, 11 ans de maison chez Gérard Lognon

Plumassiers, brodeurs, fabricant de fleurs artificielles sont des métiers discrets de la mode et du luxe. Gérard Lognon, à la tête de l’atelier éponyme appartient à la quatrième génération de plisseurs, son arrière grand-mère ayant débuté l’activité sous Napoléon III.

L’atelier fait partie de ce cercle très fermé des Métiers d’Art, artisans incroyables et faiseurs de merveilles.

Accompagné de Christine Phung je me suis rendu il y a quelques mois dans l’atelier sis dans un immeuble datant du XVIIe siècle non loin de la place de l’opéra Garnier, l’occasion de rencontrer M. Lognon et de faire un reportage sur un savoir-faire passionnant.


Ci-dessus, Marie-Laurence, 31 ans de maison et Karen en train d’installer un « métier » (un carton plissé)


Le tissu est « pris »


On travaille sous l’œil bienveillant de Tilda Swinton


Les « métiers » ou cartons plissés sont à eux seuls, de précieuses sculptures…

Partie 2 en vidéo et en stéréo: ici. Partie 3, une Modoscopie: ici