Ce week-end se tient Révélations, la Biennale internationale des métiers d’art et de la création au Grand Palais.

Le vernissage de vendredi fut l’occasion de retrouvailles : mes amies de longue date du WBDM – Wallonie Bruxelles Design Mode (oui je suis très belge), l’artiste plasticienne Patricia Canino, et l’historienne de la mode Lydia Kamitsis.

Sur leur stand, j’ai découvert le travail fascinant de Daniel Henry, ennoblisseur. Grâce au mécénat de la ville de Bruxelles, il signe Velum Magneticus, une œuvre destinée à la salle des mariages de l’Hôtel de Ville gothique. Composée d’une tenture à plis et d’une broderie par application (patchwork) sa création s’adosse à une structure datant elle de 1897. Il m’apprendra, à demi-mot, collaborer depuis plusieurs saisons avec Maison Martin Margiela sur un procédé d’application d’or sur tissu puis craquelé à la main.




En déambulant, la matière foisonne – marbre de Carrare, résine, textile, laiton, béton, ferraille, porcelaine et montre la richesse de la création humaine.
Autre éblouissement : coup de cœur pour les cubes paysagistes de l’artiste coréenne Jeon Ahyun, les textiles organiques de la créatrice textile géorgienne Ekaterine Geguchadze, aux accents de Sheila Hicks et la sélection rigoureuse de Caroline Andreoni dont chaque pièce donne envie d’acquérir une villa à Isla del Rey et d’en confier l’entièreté à ses designers, du seuil au plafond.
Une dissonance latente: entre les ors du lieu et la précarité de certains créateurs dont le talent peine à trouver preneur. La nécessité de ces manifestations s’impose alors : pour provoquer la rencontre, faire résonner les voix du secteur et donner corps à leurs gestes.
Il reste quelques heures pour s’y laisser submerger – et en ressortir un peu plus émerveillé.













































