Peau neuve #1

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« Closed contact »

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Il y a un petit moment que j’ai découvert « Closed contact » de Jenny Saville. Pourtant le jeu entre le corps, la chair « palpable » et le côté abstrait, à la limite de l’illusoire de ces photos me captive toujours autant. Elles sont à la fois violentes et belles, car le corps y est représenté à l’état brut, magnifié dans la manière dont il est amené. C’est cet aspect, la relation entre la brutalité du corps, l’opulence de sa matière et la façon dont elle arrive à le sublimer, à le rendre acceptable à l’oeil qui me touche le plus dans le travail de cette artiste.

A découvrir ici

« Honor »

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« Honor » est une série de photos réalisées en 2012 par Fabien Baron mettant en scène le mannequin Meghan Collison. Karl Templer, le styliste et DA du magazine Interview a su parfaitement retranscrire l’esprit traditionnel japonais en n’utilisant que des pièces actuelles (Prada, Haider Ackermann et Issey Miyake).

Le choix des matières et les volumes « figés » donnent énormément de caractère aux silhouettes, tout en gardant la poésie du japonisme.

Ces images, très graphiques, rappellent la collaboration entre Ivring Penn et Issey Miyake à la fin des années 80 (voir ici).

Honor à découvrir ici

A-Poc


En effectuant des recherches sur Issey Miyake je suis tombée sur cette vidéo datant de 2007. Le rythme et les silhouettes façon « traits à relier » m’ont beaucoup plu.

De ces « schémas » à la fois minimal et forts on pourrait imaginer une collection entière sur ce principe. Des vêtements très amples, longs et noirs, surpiqués d’une silhouette très graphique.

Et en se projetant un peu, une mise en situation vidéo sur fond noir, lumière UV et une danse complètement décalée.

A-POC pour « a piece of cloth » est un concept élaborée au début des années 70 par Issey Miyake et qui fut présenté à Paris en 1976

Sources ici et ici

Untitled, Ligne 3, invitation au parfum

« Untitled » c’est le dernier morceau de l’album Desintegration de The Cure, un son ouaté et brut à la fois.

« Untitled », « sans nom », car sans voix… d’admiration pour le travail de la Maison Martin Margiela.

« Untitled », une page blanche, à détourner. Le détournement un des principes majeurs de la Maison Martin Margiela

« Untitled », un nom simple et compliqué à la fois; en art appliqué on dit souvent que le plus difficile à atteindre est la simplicité. Dans les arts graphiques par exemple, on apprend à « travailler les blancs » (c’est-à-dire équilibrer le rapport entre le texte et l’espace vierge de la page), en design de mode on essaie d’atteindre cet adage: « le luxe c’est la simplicité ».

« Untitled », car c’est un work in progress, un travail en cours, plus artisanal qu’artiste.

« Untitled », un nom qui sied à merveille au premier parfum de MMM, créateur qui manie avec tant de brio le mystère depuis plus de 20 ans.

Rigueur du nom d’abord, puis la ligne stricte du flacon inspiré des fioles d’apothicaire d’autrefois, dessinée par Fabien Baron, ou encore par la typographie « courrier », brute, des anciennes machines à écrire Olivetti. Mais aussi la rigueur du lieu, ancienne école de dessin industriel, où Maison Martin Margiela à installé ses ateliers, radicalité du blanc omniprésent, uniformité de la blouse des employés. Tout ceci pousse à la discrétion, voire au recueillement.

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Une fragrance singulière

On s’attend à quoi lorsque l’on est convié à découvrir la nouvelle création olfactive de la Maison Martin Margiela? A un parfum neutre? Conceptuel? On découvre un parfum qui, au contraire, « éclate » au début avec une véritable « tête lumineuse », qui exulte en note de tête, en fragrance vertes (galbanum, vert de buis). Puis, vient une note de cœur en fragrance jasminée et fleur d’oranger (qui apporte de la rondeur). Pour finir une note de fond très surprenante, musquée, voire sensuelle et obsédante (cèdre, encens résinoïde).

Untitled, est une fragrance singulière car elle exhale des vapeurs auxquelles on ne s’attendait pas de la part de cette maison. Une fragrance addictive aussi, dont le sillage, j’en suis sûr, ne laissera pas indifférent. Une fragrance réalisée pendant deux ans avec les équipes de la division Produits de Luxe de l’Oréal.Une fragrance pour une femme Margiela, mais qui siéra aussi aux hommes.

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Tout y est, le parfum se défini comme un produit de laboratoire, sans référence…

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… et la campagne de communication sera sans égérie.

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A découvrir en exclusivité dès le 25 janvier chez Colette, puis dans les boutiques Margiela, au Printemps et chez Sephora à partir d’avril.