La fast-fashion, nouvelle scène de créativité ?– Partie 2: Quand Glenn Martens & H&M démocratisent l’avant garde

JEAN LARGE AVEC FENTES LATÉRALES, CUISSARDES EN DENIM

Le deuxième volet de l’exploration de la fast fashion créative s’arrête sur un paradoxe : c’est désormais au sein de ce système industriel que s’expérimente une forme d’avant-garde démocratique. Après Zara x Szilveszter Makó, Glenn Martens, en collaboration avec H&M, en donne une preuve intéressante.

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La fast-fashion, nouvelle scène de créativité ? – Partie 1: Zara et Szilveszter Makó

Zara, “Halloween” — série photographique de Szilveszter Makó, 2025.

Longtemps accusée de copier, la fast-fashion commence à inventer. À coups de campagnes audacieuses et de collaborations inattendues, elle s’arroge un territoire autrefois réservé aux maisons de luxe : celui de la création visuelle et du discours esthétique.

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Fashtigue : quand la mode s’épuise d’elle-même

Défilé de mode – fatigue du système de la mode – Devon Aoki par Susan Cianciolo

Dans un système où le calendrier dicte la création, la mode semble tourner sur elle-même. Entre la course au spectacle et la fatigue des créateurs

Vous connaissez comme moi cette lassitude face à un calendrier qui ne semble jamais s’arrêter ?
Si oui, vous souffrez probablement de Fashtigue mot-valise qui décrit parfaitement l’épuisement face à une industrie de la mode devenue une machine frénétique.

Je me suis librement inspiré de l’article de Stephanie Dieckvoss, « A brief history of contemporary art fairs », 2021 et crée un parallèle entre la Fairtigue du monde de l’art qu’elle décrit et ce que je nomme Fashtigue dans la mode. Les deux systèmes en effet, partagent une structure événementielle, une hiérarchie dominée par des géants et une course effrénée qui épuise autant les créateurs (remember McQueen, Galliano, Simons…) que les consommateurs.

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CRÉER AVEC L’IA : LE MODACOLORPALOGUE, VOTRE ASSISTANT COULEUR AUTOMATISÉ

Au commencement
Il y a quelques années — époque « préhistoweb » — j’ai rencontré en ligne Daniel, un graphiste, qui venait de lancer wearpalettes.com (vip.wearpalettes.com). Le principe était simple et séduisant.
Chaque matin, à tour de rôle, nous choisissions la photo d’une célébrité, en extrayions manuellement les couleurs dominantes, puis publiions le résultat sous forme de nuancier.
Simple, ludique et addictif, ce projet a connu un certain succès avant de disparaître dans le flot du web, mais l’idée ne m’a jamais quitté.

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PARIS FASHION WEEK, JUNN J, STREETWEAR DE LUXE

Le streetwear désigne un style vestimentaire ancré dans la culture urbaine et populaire. Il se caractérise par des vêtements décontractés avec une dimension artistique (logos, collaborations avec des artistes, etc.). Au fil du temps, le streetwear s’est popularisé et est devenu un pan essentiel de la mode contemporaine.

Le « luxe » en mode, renvoie traditionnellement à des pièces produites avec des matériaux de qualité supérieure. Il inclut un savoir-faire artisanal avec des détails de broderie et l’utilisation de tissus exclusifs.

La collaboration entre Louis Vuitton et Suprême de 2017 a marqué un moment important. Une maison de luxe historique s’ouvrait alors à l’esthétique urbaine.
Ce fut un coup marketing et commercial très probant, mais qui manquait de profondeur créative car essentiellement appuyée sur la juxtaposition de logos, le streetwear-luxe se résume à un processus « additif ».

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PFW | AVOC, proto-punk

La dernière fashion week parisienne à ouvert ses portes à de nouvelles marques, et il y avait beaucoup de monde pour le premier show de la jeune marque AVOC.

AVOC se sont des vêtements aux coupes qu’ils qualifient d’architecturales…

Des silhouettes « basiques » et unisexe empruntant tantôt au vêtement utilitaire (larges poches plaquées qui font comme un large empiècement graphique…) tantôt au sportswear, des sweats, de larges chemises à col classique ou col officier, des bermudas XXL, la pièce la plus intéressante? Peut-être un manteau à double ceinture négligemment noué.

On est galvanisé par l’énergie du défilé, par la musique mais au final l’ensemble (d)étonne peu.

Les mannequins défilant parfois avec des masques d’hommes et de femmes politiques restent anecdotiques, du moins pas suffisant pour critiquer quoi que ce soit. On aurait préféré qu’ils invoquent les visages fardés, le maquillage de clown à la symbolique plus forte, que l’on voit dans la vidéo présente sur le site. Le visage du clown est détourné dans l’imagerie populaire autant par des groupes de punk-rock ou de rock alternatif que dans les films d’horreur. Les designers d’AVOC l’ont stylisé et apposé sur certains vêtements. Personnage grotesque, symbole de notre époque(?) le clown fait rire et effraie en même temps.

On vit une époque où l’expérience procurée au client prévaut sur le produit. Plus que le vêtement, l’image importe et celle du clown est la caution de la subversion d’AVOC, de son désir de dénoncer.

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PFW | Léa Peckre, scène de vie

La très belle collection de la lauréate du Festival d’Hyères 2011, s’élabore à partir d’images (traduites en citations ci-dessous) qu’elle à en tête, bien avant toute création de moodboards ou de pages d’ambiance.

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« J’étais petite et nous faisions ce trajet le soir en rentrant
de chez mes grands-parents… »

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« Rouler la nuit, pleins phares, sur une route bordée par la forêt.
Un bois sombre, des halos de lumière. C’est intriguant, une très belle sensation… »

Cette histoire qui prend place dans la galerie Le Petit Endroit, se traduit par le contraste de matières, celle très mates qui absorbent la lumière et celles transparentes, qui laissent voir la peau.

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« Ma femme reste d’une extrême féminité,
elle à les hanches développées et la taille marquée. »

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Ce n’est pas la sensualité que recherche Léa Peckre.

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« Je découvre le corps pour en révéler les parties que j’aime bien,
les hanches par exemple. C
‘est un jeu de découpe subtil,
pour une femme sophistiquée. »

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En contraste avec un vêtement qui « révèle », les silhouettes sont fermées, cette saison les proportions sont longues, pour les bustes, les robes et les manches…

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Break the frame, Lie Sang Bong


« Brake the frame » a teaser from Lie Sang Bong

I’m flying to Seoul tomorrow, excited to discover the fashion scene which brought us well known designers Juun J., Songzio or Lie Sang Bong. Five days to discover the new talents, as the rising star Nohke J or Jain Song and pushButton.

I bring with me Nazine magazine (issue 4), an edgy korean fashion magazine i bought this summer.

Open your mind.

Meet Joana Ferreira


Joana Ferreira after the show

Porto Fashion Week, spring summer 2010-

For his 15th anniversary the Portugal Fashion week took place at Alfândega de Porto, a wide building, divided in two spaces for the week-end.

I used to work in Porto during 3 years, making little trips during the making of the collections. I really fell in love with portuguese language and the city during this time, it was a pleasure to get back in town then.

The first floor was reserved for the Portugal Fashion event, the big guns (Felipe Oliveira Baptista, Fatima Lopez, Ana Salazar, Katy Xiomara, etc.). The ground floor was for Bloom a special event organized (with Portugal Fashion) by fashion designer, former Martin Margiela, Miguel Flor.

Bloom is about discovering new talents. It’s for the young bloods only (from 3 selected fashion schools) and young designers. In this basement, a very urban place, the shows were informal, arty and sometimes more exciting than those we could see upstairs…

Portugal is well known for his fashion industries and it’s seems that dim the creativity, especially on saturday as a large part of the shows upstairs were industrial fashion (Red Oak, Lion of Porches, Vicri).

With designers as famous as Felipe Oliveira Baptista, Luis Buchinho or Fatima Lopes we expect more creativity and risk taking on the runways. According to Francisco Maria Balsemão, manager of the event, it’s what Bloom is for:

« … to bring these new talents from Bloom to the Portugal Fashion, to integrate them to the creative movement of the country. »

As i said below, saturday wasn’t a great day and I have to wait the last show of Bloom but one to found my favorite: Joana Ferreira.


At 20, Joana Ferreira have just finish fashion school, her collection is a mix of a school girl and an androgynous look.

It’s also all about skin and appearance, light materials for transparency and geometric prints like scarifications, « to protect and immune » she said on her blog (please Joana translate it in english please). The prints were inspired by the work of Leni Riefenstahl with the Nuba tribes in Sudan (see The last of the Nuba, The People of Kau), very edgy isn’t it?

She also like the work of Proenza Schouler and Kris Van Assche.

Shaded eyes, shaded look


I like this minimalistic and shaded look, Jil Sander wanna-like.

Shaded geometric prints, symmetrical like a Rorschach test

Shaded suit. Black the color of Portugal, the color of the Fado, a music genre which symbolizes the feeling of loss. Black but transparent for this suit (like the pants).

A very mature collection for this young ex-student who presented this year with Wolke Bos a collective of young designers. We really want to see more of her work.