Oups en retard !





At Forbidden Planet, London


Maison Lavrut, 75002 Paris



Au Words, Sounds, Colors and Shapes, 10 rue Perrée, Paris, est un lieu culturel imaginé par Ramdane Touhami. L’autre jour il s’y tenait une séance de signatures du magazine Purple menée par Olivier Zahm (OZ) son cofondateur. Accompagné par l’artiste André, Olivier Zahm, dandy intellectuel y dédicaçait 25 ans d’archives d’un magazine devenu une référence.
Lire la suite « PLUIE D’ARCHIVES DE PURPLE À PARIS AVEC OLIVIER ZAHM »Un front row de magazines (de mode) plein d’allant, aux couvertures aussi diverses, était impensable il y a quelques annes (voire quelques mois). Un plaisir à partager.
Lire la suite « TETE DE GONDOLE »Sans prétention, au hasard de mes archives, magazines et publications. Quelques doubles pages ayant la prétention de pouvoir servir de base à des études graphiques et pédagogiques ou simplement de contribuer au plaisir du partage.












Demandé régulièrement par mes étudiants une liste non-exhaustive de magazines papiers d’hier à aujourd’hui.
Mis-à-jour régulièrement ici
City, magazine international, revue mythique des années 80.
Une publication qu’aujourd’hui nous qualifierions de lifestyle et dont j’ai reçu il y a quelques mois une trentaine d’exemplaires couvrant la période 1984-1991.

City magazine c’est aussi la force d’un logo. Quatre lettres batons rouge vif mises en relief par une section blanche de 5 mm forment le mot « CITY ».
Une baseline en lettres capitales noires épaisses: « MAGAZINE INTERNATIONAL », le tout est encadré par un double rectangle noir au fond légèrement gris. Ce logo est imposant, percutant, dévorant presque la couverture. Les portraits souvent cadrés serrés, en noir et blanc ou vaguement sépia occupent la pleine et font jeu égal avec le logo, même lorsqu’il s’agit de Paolo Roversi, Peter Lindbergh ou Jean Baptiste Mondino! La ville est omnipotente.

n°10, avril 1985

n°28, décembre 1986-janvier 1987
Certains numéros ont su laisser place à des jeux typographiques bicolores en couverture.

n°30, mars 1987

n°48, décembre 1988-janvier 1989
Le logo sait passer au second plan dans une des rares couvertures en couleur, mais aussi une des plus belles, illustrée par Pierre Le Tan.

n°60, mai 1990
A l’aube des années 90, la taille du logo s’est réduite et son style s’est lissé avec l’arrivée de la PAO. Le logo est plus froid désormais et moins impactant que la version précédente.
La baseline et le nom des villes sont désormais écrites dans une typographie « light », plus élégante. La baseline est justifiée désormais jusqu’au bout du « Y ».

n°61, juin1990
Les portraits sont moins sérrés, la couverture est plus aérée, plus « blanche ». Maintenant les titres vont et viennent et ne sont plus confinés au bas de la couverture. Le texte adopte une nouvelle dynamique, plus libre.

n°66, décembre 1990-janvier 1991
On rompt une tradition en remplaçant le rouge emblématique par une couleur jaune d’œuf. Paradoxalement la PAO et les logiciels de mise en page, ont parfois généré une certaine forme d’uniformaisation dont semble pâtir le logo de ce magazine. On reste nostalgique, car la première version du logo n’a jamais été égalé et les multiples retouches de celui-ci au début des années 90 semblent annoncer la fin de publication de ce magazine de prestige.
J’ai lu ce billet, ce week-end. Dans le commentaire sont cités deux célèbres et luxueux magazines: Réalités et Egoïste. Deux magazines qui accordent une large place à la photographie.
Réalités (1946-1976) est un peu le Life à la française. Egoïste (1977-), quant à lui est un magazine rare (un numéro tous les trois ans) à la parution « spasmodique ». Il réunit les plus belles plumes (Salman Rushdie, Sagan, etc.) ainsi que des photographes de renom (Avedon, Bettina Rheims…).
J’ai mis la main sur quelques exemplaires de ces magazines, acquis tantôt dans une brocante, dans la rue ou simplement donnés. Je les ai associé avec un de leur successeur, le magnifique Acne Paper.
Publications réalisées en partie par des créateurs de mode, en l’occurrence ici Karl Lagerfeld pour le 31, rue Cambon de la maison Chanel et Kris Van Assche pour Londerzeel.
C’est le fruit d’une collaboration entre Karl Lagerfeld et Olivier Zahm. Légèrement plus petit qu’un format A4. Papier mat pour la couverture avec une photo en noir et blanc gros grain (featuring Baptiste Giabiconi), au centre en gaufrage rose très girly le titre de la publication.
On y trouve un bref portrait de la grande Mademoiselle et l’ensemble des produits de la maison: Haute Couture, collection Croisière, Haute Joaillerie, maroquinerie, articles de sport, parfums, beauté, etc. Chaque famille de produits est présentée avec un petit brief très intéressant (année de création, inspiration…).
Ce que j’appréhendais comme un magazine résultant d’une alliance détonnante et excitante (Lagerfeld x Zahm !) est en fait plus un catalogue à destination des clients de la marque, luxueux et informatif. Nul débordement créatif comme on pouvait l’espérer.
Londerzeel ? C’est le nom de la ville de Belgique où est né Kris Van Assche.
La revue de 16 pages au format A3 possède une couverture en papier calque imprimé, exprimant à la fois toute la créativité et la sensibilité du créateur.
On y trouve les photos et illustrations de Kris Van Assche (notamment l’installation Picaflor, présentée à la Villa Noailles) et les travaux d’artistes amis comme Andrea Mastrovito ou David Casini… Les textes sont de Maxime Buechi (Sang Bleu), de Paul Ardenne…
Contraste total avec la publication précédente, ici on est en possession d’une revue alternative où la démarche est plus artistique et engagée, moins commerciale. Le magazine correspond assez à l’idée que l’on se fait de l’univers subtil du créateur belge-flamand, styliste-artiste et poète.
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(1) Il y a quelques années Hedi Slimane avait collaboré avec Purple Magazine (pour le supplément Interzone) et le journal Libération, assurant leur direction artistique.



