Jean Paul Gaultier | Souk & chic

Jean Paul Gaultier revisite ses classiques pour l’été 2012.

Jean Paul Gaultier Summer Spring 2012, on stage Miles Aldridge is taking pictures during the show for the next catalog.

Dans une mise en scène représentant un studio photo, les filles coiffées dans un style rétro-futuriste prennent la pose, suite à leur passage, devant l’objectif de Miles Aldridge, les photos trouveront place dans le prochain catalogue.

La « voix » de ce défilé, celle qui commente chaque modèle, fut confiée cette saison à Charlotte LeBon, qui malgré son humour singulier, ne parvient pas à nous faire oublier Elisabeth Quin dans cet exercice… Le trac peut-être?

Le tatouage qu’il réinterprète depuis 30 ans est présent partout, sur les collants, la peau, sur les blousons ou encore en broderie. On ne s’en lasse pas.

Le trench est dans tous ses états et les pantalons sont sublimes, larges, fluides, fendus au côté ou « à pont ».

L’élégance du souk-chic

C’est un trench « so british » raccourci et sans manches, porté sur une chemise blanche nouée à la taille, le tout agrémenté de bijoux d’inspiration orientale.
Ce sont des broderies monochromes très graphiques qui rencontrent des plissés qui rappellent Madame Vionnet.
C’est la marinère dont on attend la nouvelle version chaque saison.
C’est un « mix and match » fou entre une robe imprimé résille, un veste de jogging à capuche imprimée tatoo et des piercings.
C’est la rencontre entre calligraphie (voir sa signature brodée au dos des vestes) et typographie.
C’est Rachel de Blade Runner qui flirte avec Joan Crawford.
Ce sont des filles toutes différentes, mais au style à nul autre pareil (certaines, comme Lexy Hell ont même été recrutées sur Facebook)
Ce sont des couleurs très crues qui côtoient des tons nude.

On le dit impertinent et « enfant terrible », il est en fait un chroniqueur de la mode, de celle qui va de la rue aux podiums étoilés, d’aujourd’hui et d’hier, véritable miroir de notre société.

L’élégance selon Jean Paul Gaultier, c’est le métissage permanent. S’y mélangent des sons, des voix, des couleurs, des odeurs, un souk-chic et néanmoins bien français.