
« PIRATE » COLLECTION, 1981, VIVIENNE WESTWOOD
« PIRATE » COLLECTION, 1981, VIVIENNE WESTWOOD
Saisi au hasard d’une brocante, ce concept album de 1978 du groupe français Droïds est créé et distribué par Barclay juste après que ces deux membres aient été contaminés par le film Star Wars (1977).
Le styliste Paco Rabanne grand utopiste des chimères spatiales à été convoqué pour réaliser le design de la pochette intérieure.
Il y a quinze jours, une disparition avec si peu d’hommages, pour cette créatrice marginale, qui s’était (aussi) mise à l’écart au sein de la cité phocéenne continuant alors à concevoir des costumes de scène à la coupe en un seul morceau (technique de son invention) et à former des apprentis passionnés.
Mon inoubliable séjour au sein de son atelier.
Sur l’affiche, de la subtilité et une économie de moyens graphiques pour un rendement qui fait écho, au plus près, à l’essence de la maison Margiela.
Nier, refuser au sens nitzschéen, les règles (?) de la composition typographique. Ainsi, quitter les lignes base, les interlettrages précis et autres alignements non pas pour fuir et s’astreindre de recherche de sens mais au contraire pour exécuter un pavé textuel Absurde et acquérir du Sens, camusien.
Owen Gaster, John Galliano, Antonio Berardi, Alexander McQueen, Hussein Chalayan, héros de mes années estudiantines dans le magazine mythique Jardin des Modes (hiver 1996-1997), lui aussi disparu dans le vaste océan de la mode.
They love to be together … and they hate to be alone …
They hate to be together … and they love to be alone …
On pourrait débattre de longues heures sur l’art de la réinterprétaion, l’opportunisme parfois provocateur de Demna Gvasilia.
On préfère retenir certaines de ses explorations qu’il dissémine tantôt au sein des boutiques, lors des défilés ou sur les réseaux sociaux, affirmant par là même son talent individuel autant que son allégeance à la maison Balenciaga.
Serions-nous face au créateur de mode qui capture et interroge le mieux notre époque?
Demna Gvasilia fragmente et dilate son champ de création via sa marque VETEMENTS, déclinée en VETEMENTS UNCENSORED ou encore VTMNTS, par la création de produits dont une jeunesse est parfois prête à tout pour se les procurer comme la Triple »S ».
Warholien il pousse le bouchon en créant des boucles d’oreilles capsules de bouteille ou en reproduisant le sac Ikea. Flirte avec le groupe très controversé Ramstein et pousse au sublime via la direction artistique de Balenciaga dont le dernier show Couture (ci-dessous) reprend les codes de la maison et réalise un bel écho aux créations du maître.
Autour du designer, l’équipe minimale selon Victor Papanek, 1968
Ce diagramme, contient les prémices de la pensée design-thinking et sa dimension collaborative. Transdisciplinaire et social-inclusive il est plus que jamais d’actualité avec quelques retouches et reformulation sémantiques.