… si la Mode est parfois comparée a une activité artistique, du moins certains de ses protagonistes, parmi lesquels, on peut citer Elsa Schiaparelli et ses amis surréalistes, Hussein Chalayan… Puis il y a les « in between », Rei Kawakubo en tête, Miuccia Prada ou Raf Simons (ce dernier passant de collaboration avec Sterling Ruby à la marque Calvin Klein), à cheval entre consumérisme censé et implication.
… et si l’Art a pour vocation de changer le monde.
… alors l’activité des créateurs de Mode, tout comme celle de certains artistes engagés de l’art contemporain (Marina Abramovic, Santiago Sierra…) pourrait-elle avoir pour vocation de participer au changement du monde?
Il y a l’attrait, parfois hystérique, pour les produits de Mode et tendance. Puis le poids économique du secteur, qui depuis l’invention du luxe à la française au XVIIIe siècle en à fait la première industrie de France, rayonnant à travers le monde.
Indéniablement les situations politiques (traitement des Ouïghours…), sociales (inclusivité, BLM…), économiques (délocalisation…), sur la durabilité et sur l’écologie… se confrontent à cette industrie.
Au-delà du woke washing et du tee-shirt à slogan à 700 euros, les créateurs de mode doivent-ils aussi se montrer responsables et être les acteurs de l’état du monde?
Entre une vanité idéologique visant à changer le monde aussi par la mise (la veste chinoise) et se faire l’écho de l’état du monde, il existe une voie étroite que se doit de tracer le créateur de mode. Celui-ci manie le prisme qui entraîne notre regard, le questionne et nous permet de changer notre vision du monde.