Il y a quelques années, un restaurant important désignait un palais en marbre avec un service pléthorique et une carte des vins comme un dictionnaire. Aujourd’hui, on recherche des tables sans nappe, pas chères, avec quelques vins soigneusement choisis. C’est une nouvelle définition du luxe.
DRIES VAN NOTEN
Étiquette : luxe
La mode au chevet du monde
… si la Mode est parfois comparée a une activité artistique, du moins certains de ses protagonistes, parmi lesquels, on peut citer Elsa Schiaparelli et ses amis surréalistes, Hussein Chalayan… Puis il y a les « in between », Rei Kawakubo en tête, Miuccia Prada ou Raf Simons (ce dernier passant de collaboration avec Sterling Ruby à la marque Calvin Klein), à cheval entre consumérisme censé et implication.
… et si l’Art a pour vocation de changer le monde.
… alors l’activité des créateurs de Mode, tout comme celle de certains artistes engagés de l’art contemporain (Marina Abramovic, Santiago Sierra…) pourrait-elle avoir pour vocation de participer au changement du monde?
Il y a l’attrait, parfois hystérique, pour les produits de Mode et tendance. Puis le poids économique du secteur, qui depuis l’invention du luxe à la française au XVIIIe siècle en à fait la première industrie de France, rayonnant à travers le monde.
Indéniablement les situations politiques (traitement des Ouïghours…), sociales (inclusivité, BLM…), économiques (délocalisation…), sur la durabilité et sur l’écologie… se confrontent à cette industrie.
Au-delà du woke washing et du tee-shirt à slogan à 700 euros, les créateurs de mode doivent-ils aussi se montrer responsables et être les acteurs de l’état du monde?
Entre une vanité idéologique visant à changer le monde aussi par la mise (la veste chinoise) et se faire l’écho de l’état du monde, il existe une voie étroite que se doit de tracer le créateur de mode. Celui-ci manie le prisme qui entraîne notre regard, le questionne et nous permet de changer notre vision du monde.
HOMELESS-LUXE
En 1982, Rei Kawakubo a provoqué nos intelligences avec la collection « holes« . Ses mailles déchirées, aux volumes non-conventionnels questionnaient l’interculturalité, la notion de beauté. La collection fut vouée au mépris par la critique.
La Couture de l’été 2000 de la maison Christian Dior imaginée par John Galliano était une collection homeless-chic inspirée par les sans-abris des rues de Paris. Doublures débordantes, coutures non-finies, imprimés papier journal, assemblage contrarié de matières, déchirures, trous… le tout stylisé et accessoirisé pour le podium… Là encore cette démonstration provoqua un petit scandale.

Ci-dessous une photo capturée à Paris, place de la République où la réalité rattrape la fiction des podiums, comme une mise en abyme, illustrant le style homeless-chic-hippie.

« Ici et ailleurs », le temps par Pierre Arpels
Utilisés quotidiennement pour nos multiples besoins, nos téléphones multifonctions, iphones greffés à nos mains font de nous ce que l’on appelle un Homme Augmenté. Mesurant notre pouls, secrétaire virtuel, preneur d’images, assistant de notre vie sociale, l’un des principaux usage de ces terminaux reste sans doute, de nous donner… l’heure.
Paradoxe ou vision, la firme responsable du sus-nommé smartphone à mis au point ces derniers mois une… montre avec le souhait avoué de bousculer le monde de l’horlogerie.
Une preuve, peut-être, que la mesure du temps reste un élément essentiel de notre vie. Du cadran solaire à la montre connectée l’Homme à toujours souhaité maîtriser le temps qui passe.
Depuis que l’Homme à fondé des sociétés, il observe le rythme de la vie (de la naissance à la mort), le rythme des saisons pour la culture aux champs, le temps qui le sépare du village voisin…
Mesurer le temps avec précision est affaire de mécanique.
Chez Van Cleef & Arpels les créations horlogères prônent aussi une dimension poétique, mesurer le temps est affaire d’histoires, de rencontres et d’émotions. La mécanique est au service de l’esthétique.
Sobre, la dernière réinterprétation de la montre Pierre Arpels (du nom de son créateur) au design ultrafin, dont le cadran semble flotter entre deux attaches vise, elle, à l’intemporalité.
Le temps et ses précieux instants, dernier luxe de notre époque, est pour le « garde-temps » de Van Cleef & Arpels une invitation au voyage à travers le temps et l’espace.
“Heure d’ici et heure d’ailleurs” telle une maxime, un vers, est inscrit sur le cadran. « Ici » est maintenant, « ailleurs » sera demain et vice-versa.
Le temps est insaisissable c’est ce qui le rend si cher, il est multiple. On le perd, on le gagne, il est assassin, il nous file entre les doigts. C’est le temps des amours ou comme le chante Aznavour
« Le temps qui va / Le temps qui sommeille / Le temps sans joie / Le temps des merveilles / Le temps d’une jour / Temps d’une seconde (…) Le temps et rien d’autre / Le tien le mien / Celui qu’on veut notre” (Le temps, 1964)
Une série de photos prises ici, à Paris et ailleurs (Saïgon, Marrakech, Marseille, New-York), des instants suspendus et passionnés tentent d’illustrer ces temps.
Des « ici »
Merci pour les photos à M. Philippe Margeault et Mlle Gaëlle Charles
Des « ailleurs »
Peau neuve #4 | La notion du « vide »
« I understand why European people take my creations as very Japanese. It is probably because if you see a creation as a whole, as 100 percent, I will always try to finish before arriving at 100. This five, seven, or ten percent we call empty or in between or uncompleted in Japanese. It’s when you go to shut a window or door and leave a space. We need this space, so I design space. Space has always been very important in Japanese traditional art of every genre »
Extrait de l’interview de Yohji Yamamoto pour le magazine en ligne The talks Août 2011 (Ici)
« We need this space, so I design space. »
Dans sa réflexion sur la notion d’espace, la notion de « l’entre », le créateur Yohji Yamamoto, en employant le terme « design » (to design: Realization of a concept or idea into a configuration) pose la question de création, de conception du vide telle une matière première à part entière.
Une idée qui dans son discours parait comme dûe, logique et irréfutable, mais qui pourtant amène à réflexion.
L’espace vide étant ce qu’il est: étendue indéfinie, et ce qu’il n’est pas: objet concret, perceptible par la vue et par le touché, il est difficile d’imaginer le façonner de même sorte que le tangible.
Cependant, Yohji Yamamoto le pense et l’inclue. Il lui offre 5, 7 ou 10% d’ampleur, de liberté. L’inachevé prend alors une autre dimension, la volonté de ne pas arriver à terme, de ne pas donner le point final.
Un parti pris: celui d’offrir à son oeuvre cette étendue, cette infinité, de lui laisser son propre espace d’expression.
Celui de savoir « perdre le contrôle », de prendre conscience qu’il n’est pas de notre ressort de conclure, mais bien de laisser libre. De donner le pouvoir à cette entité qui dépasse les limites de la création docile.
Une sensibilité mise en avant dans les photographies de David Sims (ici) ainsi que dans celles de Nick Knight (ici) où l’ampleur sert de base, tel un support sur lequel le vêtement repose.
Le volume, comme sculpté dans l’espace et dans le temps, suit la ligne du travail de Yohji Yamamoto, celle d’un mouvement saisi, d’un instant « T », vivant et indomptable, rappelant l’œuvre d’Irving Penn pour Issey Miyake (vue ici).
Ci-dessous, Nick Knight pour Yohji Yamamoto
Ci-dessous, David Sims pour Yohji Yamamoto
L’immatériel, l’espace, le vide…
… des idées abstraites que l’artiste Yves Klein exposa à la galerie Iris Clerc en 1958.
« La spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée », une succession de pièces aux murs peints de blancs, dénuées de tout œuvre saisissable. (Concept repris en 2009 au centre Georges Pompidou avec l’exposition »Le symposium »)
L’artiste, dans sa représentation du vide, n’utilisa aucune allégorie. Il tenta de s’en rapprocher, avec humilité, sans essayer de le résigner à « être ».
Une mise en avant de l’espace à l’état brut, sans réalité matérielle, dans sa pleine nature contradictoire.
Un corps qui nous est proche, une entité sur laquelle nos gestes et nos regards reposent, et qui pourtant échappe à nos sens.
Plus concret que l’idée, plus abstrait que l’objet, un être libre non reconnaissable, impossible à concevoir hors du champ de la philosophie, de l’art conceptuel(1).
(1) Mouvement de l’art contemporain apparu dans les années 1960 et dont les origines remontent au « ready-made » de Marcel Duchamp (ici), attachant plus d’importance à l’idée qu’à la matérialisation de l’oeuvre.
Galerie Iris Clerc lors de l’exposition
Art conceptuel, le temps comme l’espace: le Wabi-Sabi
« 1. represents a comprehensive Japanese world view or aesthetic centered on the acceptance of transience
2. The aesthetic principal is sometimes described as one of beauty that is « imperfect, impermanent, and incomplete » — Urban dictionary
De même manière, le principe du wabi-sabi comprend la notion d’infini. C’est le temps, comme l’espace chez Yohji Yamamoto, qui apportera sa sagesse, son histoire et sa beauté à l’oeuvre. Une beauté imparfaite puisque sans échéance elle ne finira de se magnifier. Sa liberté seule la sublimera.
Un concept artistique reposant sur la modestie face à la nature, à l’univers, aux dimensions qui intriguent et fascinent. Les œuvres prennent une dimension spirituelle, tels des dons au temps, à l’espace, à ce qui, « plus que nous », existe.
L’importance ici n’est pas la finalité. C’est la vie, le chemin qui créé la noblesse.
Une philosophie sans espérance, libératrice, une sagesse rare dans une société dont le désir vise ce qu’il ne possède pas déjà, et plus que tout ce qui ne dépend pas de lui. (Cf: « Le bonheur, désespérément » – André Comte-Sponville)
Là est peut être dissimulée la raison pour laquelle l’espace et le temps sont, pour beaucoup, considérés comme le plus grand des Luxe…
Luxe | Comité Colbert, une belle utopie
Rêver 2014
C’est avec du vocabulaire, ensemble de mots, rassemblés dans un livre, que le Comité Colbert à décidé de célébrer ses 60 ans. Des mots choisis par ses 92 membres (78 maisons de luxe et 14 institutions), 6 auteurs de science-fiction, un linguiste et un compositeur, spécialiste lui, du vocabulaire musical.
Soit 100 écritures projetant le Luxe 60 ans en avant afin de “Rêver 2074”.
Une utopie pleine d’audace
C’est un excellent choix que celui d’inviter des auteurs de science-fiction, genre populaire et de niche, pour parler du luxe de demain. Voilà qui sort des sentiers battus et qui montre le dynamisme qui anime le Comité Colbert. Le genre policier et la S.F sont souvent les livres que l’on met tout en haut de nos bibliothèques ou qui sont relégués au « lieu d’aisance », alors qu’ils ont tout autant que la littérature classique leur Modiano ou leur Balzac.
Plus que créer des textes individuels les écrivains ont collaboré, réutilisant les références créées par chacun d’entre eux dans leur propres textes afin de créer une œuvre “commune” sous la forme de six nouvelles.
“Même s’il y a du doute, la France est un pays curieux au monde” (Olivier Paquet, auteur de “La Reine d’Ambre”)
Les mots pour le dire
Au travers d’un nouveau vocabulaire constitué de néologismes. Le linguiste Alain Rey à imaginé 14 mots-valises, nouveaux mots du luxe de 2074 parmi lesquels on découvre le mot “noventique”.
Depuis l’avènement du web, nous n’avons jamais autant écrit, que se soit sous la forme de billets ou de hashtags. Les mots sont au centre de cette célébration, ils retrouvent toute leur valeur.
SMS, statuts Facebook et autres tags, souvent critiqués pour leur vacuité, leur maladresse grammaticale ou leur vocabulaire appauvri, sont cependant autant de moyens d’écrire et de raconter des histoires. La contrainte des 140 caractères de Twitter à, par exemple, favorisé la création de nombreux concours de haïkus.
Ci-dessous, Elisabeth Ponsolle des Portes, Déléguée générale et Michel Bernardaud, Président du Comité Colbert
Poésie, nouveau langage et nouveau vocabulaire vecteurs du luxe de demain
Tous les auteurs rassemblés par le Comité Colbert sont attachés à la sensorialité.
Pour l’auteure Anne Fakhouri, qui à écrit “ Un coin de son esprit”, les générations à venir seront initiateurs d’un nouveau vocabulaire. Nous continuerons à “écrire” des histoires « mais aussi » avec des images et des sons, ils seront le nouveau langage de demain.
Au cours de notre discussion, elle me décrit ainsi nos nouveaux comportements de lecture. “Sur un forum on ne lit plus de manière linéaire, on extrait les mots de la phrase. La grammaire perd de sa valeur et le vocabulaire atteint une dimension ludique, on pioche.”
Demain nous devrons utiliser ce nouveau vocabulaire pour exprimer des idées, “être de véritables acteurs du langage qui créent pour leur désir et non celui d’une idée dominante”.
Loin de l’ordinateur HAL 9000 qui veut se comporter comme un humain. C’est sous la forme d’un “langage poétique” qu’une intelligence artificielle va communiquer avec la propriétaire d’un grand vignoble qui a perdu le goût et l’odorat et lui transmettre ainsi les résultats de ses analyses.
L’auteur Olivier Paquet m’explique que dans sa nouvelle, “La Reine d’Ambre” il se crée un apprentissage, une relation proche de l’intime entre les machines et l’humain, il utilise alors le néologisme “intiplanétaire”
Son approche vise à rassurer les Maisons sur la cohabitation possible entre les hommes et les machines et le partage qui s’en suivrait. Dans son récit, les poèmes de l’Intelligence Artificielle, “font passer l’émotion même si le vin n’est pas goûté et bien mieux que dans un rapport œnologique…” Des intelligences artificielles qui émettent des sentiments, on pense évidemment au roman de Philip K. Dick « les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ».
Editions de luxe
Le digital n’aura pas “raison” de l’écriture, comme on nous l’a répété pendant des années. Le choix du Comité Colbert d’éditer un livre « digital-only » aboli la tension existant entre print et digital et semble aller dans ce sens de cohabitation de bon aloi.
Le Luxe et l’écrit font donc bon ménage et les initiatives dans ce sens se multiplient. La Maison Hermès fait référence à la poésie dans plusieurs de ses campagnes de communication. La Maison Louis Vuitton édite des ouvrages dont ses fameux « City Guides » composés uniquement de textes depuis des années. En Italie la Maison Prada à créé depuis un an un concours d’écriture.
Au Château de Versailles, le rendez-vous que nous a donné le Comité Colbert n’avait rien d’ostentatoire, mais était chargé d’émotions. Comme le souligne Olivier Paquet “Tous les sens humain, le goût, l’odorat, le toucher, les sons peuvent être transmis via la littérature, voilà qui est plus riche que le cinéma ou le dessin”
Le Luxe de demain sera vecteur d’émotions. Il sera responsable, garant de sens et d’authenticité.
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Delvaux, oldest existing leather house
Dear readers,
a few days ago, the historic belgian atelier Delvaux was showing new collection at Downtown studio, Paris
Founded in 1829, Delvaux is the oldest existing leather house in the world.
Exclusivity, craftmanship and fine materials is what luxury is about. Even today there is no industrialisation in the process of making at the atelier, every piece is handmade.
The designers at Delvaux are inspired by all the historic creations of the atelier.
Mr Jean Colonna
Delvaux really keep tradition where others became industrialised, they like to be compared to Geneva watchmakers.
Le Modalogue | Weekly #12
Fast forward: The Chinese quest for luxury brands
Sur le marché du luxe, en quelques années et sur tous les plans, la Chine, va rattraper son retard et se mettre au niveau des standards occidentaux…
The study found that families here making over $180,000 annually spent an average of $28,000 on luxury goods for the year-more than residents in the same income bracket in Shanghai, Beijing and Shenzhen.
But with greater expansion comes the risk of brand dilution outside the main cities, as well. Some companies are trying to prevent this by creating special lines in conjunction with famous Chinese artists to generate buzz and maintain their edge in exclusivity.
Also, these consumers are developing more sophisticated tastes, increasingly preferring the harder-to-get Diane von Furstenberg to Louis Vuitton.
La suite (read more) ici
Alors que Google ouvre boutique.com… Facebook comme canal de vente pour les marques de luxe?
Should luxury brands explore Facebook as a retail channel?
Developing HauteLook events for Facebook allows us to go where our members are spending their time, rather than making them come to us
Hautelook offers discounts at up to 75 percent off on products by luxury brands such as Chanel, Diane von Furstenberg and Swarovski. It claims more than 3.5 million members.
(…) the fastest growing user demographic is women ages 35-50, much more consistent with the luxury consumer profile.
La suite (read more) ici
Et pendant ce temps sur Twitter…
How Twitter Analytics can benefit the luxury market
This is a fantastic opportunity for luxury brands to benefit from ethnographic research and pick up on new trends.
Luxury brands can use the analytics to tap into consumers’ other interests.
La suite (read more) ici
Luxe et brand content
A lire- L’agence SAME SAME et QualiQuanti, viennent de publier un livre blanc intitulé «Luxe et Brand Content».
Michel Campan, directeur Associé de SAME SAME (agence spécialisée dans la communication des marques premium et luxe) y restitue les enjeux de l’industrie du luxe et l’importance croissante du marché chinois.
Matthieu Guével, spécialisé dans l’analyse sémiologique pour les marques de luxe et Daniel Bô, fondateur de l’institut d’études QualiQuanti y étudient les affinités entre marques de luxe et brand content.
Ce livre est publié à l’occasion de la sortie d’une nouvelle étude consacrée au contenu éditorial des marques de luxe réalisée par QualiQuanti et du lancement des programmes SAME SAME inventés pour la révolution Facebook et mobile.
Je participe, modestement, à cette publication par le biais de mes illustrations « en un trait » commandées spécialement pour l’occasion.
Le livre est téléchargeable ici et mes illustrations précédentes visibles ici
Haute-Joaillerie | Voyages extraordinaires


Rendez-vous en septembre lors de la Biennale des Antiquaires. La collection complète sera exposée de façon dramatique et féérique. Une mise en scène d’Alfredo Arias oscillant entre Jules Verne et Méliès tout en respectant l’univers si féminin de Van Cleef & Arpels sera présentée pour l’occasion. On nous promet la présence du Nautilus et peut-être du Capitaine Némo…