Dans le luxe, l’IA un niveau d’adoption encore limité (dans la création)

C’est la conclusion du rapport établit par le Comité Colbert et le cabinet Bain.
On parle souvent de l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la création, mais l’enjeu principal pour le secteur du luxe est avant tout l’amélioration de son efficacité opérationnelle.
Les chiffres le confirment : 60 % des entreprises du luxe utilisent ou testent des outils de prévision des ventes et 50 % des solutions d’allocation des stocks.
L’IA est donc d’abord mobilisée pour optimiser des aspects tels que les prévisions de vente et la gestion des stocks et également pour approfondir la connaissance client grâce à des outils d’analyse et de « clienteling » plus performants.

Concernant la création proprement dite, l’IA intervient comme un soutien à l’inspiration et non comme un substitut à la créativité humaine.

Le seul cas d’usage aujourd’hui déployé, sur la prévision des tendances, l’est par environ 5% des Maisons seulement, mais surtout, le taux d’acceptation par les dirigeants reste très limité, avec moins de 3 Maisons sur 10 qui ne sont pas opposées à l’intégration de l’IA dans ce domaine.

Elle permet de simuler et de tester rapidement des idées, offrant ainsi un gain de temps précieux. Cependant, la direction artistique, le message, le produit et la campagne restent sous le contrôle des équipes créatives.

L’objectif est d’utiliser l’IA pour améliorer et accélérer le travail, en redéfinissant les outils, mais sans pour autant changer fondamentalement les tâches.

Avec l’utilisation des données et des algorithmes, le luxe doit veiller à la préservation de son essence.
La transparence est cruciale, car la clientèle du luxe accorde une grande importance à l’authenticité et au savoir-faire traditionnel.

Le secteur du luxe entame ainsi une « révolution tranquille », où l’IA ne sert pas uniquement à accroître l’efficacité, mais aussi à améliorer le raffinement, la durabilité et la pertinence.

L’IA doit donc être utilisée avec discrétion.


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