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I AM BORN ON PLANET EUPHOR AND LIVING WITH PRINCESS LIA AND LADY MONIKIA
Numéro New York consacre son premier numéro à une série signée Nick Knight. Le thème — un couple humain/IA — semblait déjà vu. Mais l’évidence s’effondre lorsque l’œil ne sait plus ce qu’il regarde.
J’ai reçu le premier numéro de Numéro édition New York. À l’intérieur, une série du photographe Nick Knight. Le concept du shooting n’a rien de nouveau : un couple humain / IA.
Derrière son allure de vaisseau spatial, le Musée des Confluences à Lyon ne célèbre pas l’art contemporain…
Un musée qui déjoue les apparences
De passage à Lyon, visiter le Musée des Confluences s’impose et intrigue. Avec ses lignes anguleuses et son esthétique futuriste, on pourrait confondre le bâtiment avec un centre d’art contemporain. En réalité, le Musée des Confluences s’inscrit dans une tout autre logique. C’est un musée d’histoire naturelle, d’anthropologie, d’ethnologie et de civilisations, s’adressant, de plus, à un public très large, allant des enfants et des familles, aux étudiants et aux chercheurs.
Avant Internet et les smartphones, certains clubs étaient des laboratoires de style et d’attitude, des espaces où s’inventait une nouvelle idée de soi.
Le Blitz Club à Londres, fondé par Steve Strange en 1979.
Les nuits que je n’ai pas connues
Il y a des lieux que j’aurais aimé connaître. Ainsi le Studio 54 du New York de la fin des années 70. entre amphétamines, boule à facettes, Andy, Jerry et Debbie — la nuit en démesure permanente.
Puis les Bains-Douches, Paris, au début des années 80, sa piscine et les looks de Jean-Paul, Karl, Mick captés au flash du Polaroïd. le lieu portait toujours les restes du mythe, mais les stars avaient disparues. Aujourd’hui il ne reste que la piscine…
Mais de toutes les scènes de la nuit , je donnerais tout pour vivre une nocturnale au Blitz.
JEAN LARGE AVEC FENTES LATÉRALES, CUISSARDES EN DENIM
Le deuxième volet de l’exploration de la fast fashion créative s’arrête sur un paradoxe : c’est désormais au sein de ce système industriel que s’expérimente une forme d’avant-garde démocratique. Après Zara x Szilveszter Makó, Glenn Martens, en collaboration avec H&M, en donne une preuve intéressante.
Zara, “Halloween” — série photographique de Szilveszter Makó, 2025.
Longtemps accusée de copier, la fast-fashion commence à inventer. À coups de campagnes audacieuses et de collaborations inattendues, elle s’arroge un territoire autrefois réservé aux maisons de luxe : celui de la création visuelle et du discours esthétique.
Chez Balenciaga, la couture devient un art d’équilibre. Cristobal Balenciaga « le seul vrai couturier » disait Gabrielle Chanel, a redéfinit la silhouette féminine où la rigueur technique rejoint la poésie du mouvement.
Dans l’univers d’Anne Valérie Hash, la couture devient murmure. Chaque pli, chaque bouton déplacé raconte un secret. Ses vêtements n’imposent rien, ils suggèrent — comme une conversation à voix basse entre le corps et le tissu.
L’œuvre d’Anne Valérie Hash appartient à une mode qui a choisi de susurrer sur la peau plutôt que de crier aux yeux du monde.
Anne-Valérie Hash lève le voile d’un langage intime et pudique: un décolleté fuit, glisse, pour renaître en secret dans le creux des reins. Une patte de boutonnage cesse d’être une ligne droite et s’enroule tel un lierre autour de l’épaule.
La coupe et la structure de ses créations, dans l’évidence d’un tombé, d’un mouvement, révèlent une sensualité tout en suggestion. Pour l’avoir rencontrée à plusieurs reprises, il m’a semblé que la véritable maîtrise d’Anne-Valérie Hash résidait dans cet art de l’effacement et de la retenue.
Chez elle, même le pantalon — symbole d’un pouvoir longtemps réservé — s’efface pour renaître autrement. Ni masculin ni féminin, il devient passage, territoire libre où le vêtement redéfinit le genre plutôt qu’il ne l’affirme.
Porter du Anne-Valérie Hash, c’est habiter une élégance qui ne se livre pas, qui ne cherche pas à plaire. Ses vêtements intriguent — il y a du Kawakubo ou du Yamamoto “à la française” — et captivent par la richesse de leur non-dit, comme un murmure à déchiffrer.
Photos prises en 2016 lors de l’exposition « Décrayonner » à la Cité de la dentelle et de la mode de Calais.
Chemise renversée en sergé de coton. Patron 5, 11 morceaux et Veste-pantalon, en laine mohair. Patron 31, 19 morceaux couture été 2002, collection « fillemale».
Blouse-pantalon à manches chauve-souris en coton et soie. Jupe-chemise à ceintures-manches nouées en toile de coton. Patrons n° 27 et 4 – 2 et 19 morceaux, couture été 2003, collection « viceversa» et Chemise à col et patte de boutonnage vrillée. Jupe-veste renversée en laine Super 106 Patrons no 47 et 11 – 17 et 11 morceau couture hiver 2003, collection « désordres».
Veste à emmanchures déplacées à effet coulant en laine Super 100’S. Patron n° 74 – 26 morceaux, couture hiver 2005, collection « recréation».
Robe asymétrique nouée sur la poitrine fendue sur le côté gauche en jersey. Patron n° 14 – 5 morceaux, couture hiver 2011, collection « rhythm & poetry».
Salopette en soie imprimée effet jersey. Patron n° 304 – 12 morceaux, couture été 2011, collection «love all ways».
Combinaison avec ouverture diamant au dos en laine vierge stretch, Patron nº79 – 7 morceaux, couture hiver 2010, collection « lunaria rediviva».
Combinaison en sole et dentelle Sophle Hallette. Patron n° 212 – 36 morceaux, couture hiver 2014, collection « jumpsuit ».
Dans un système où le calendrier dicte la création, la mode semble tourner sur elle-même. Entre la course au spectacle et la fatigue des créateurs
Vous connaissez comme moi cette lassitude face à un calendrier qui ne semble jamais s’arrêter ? Si oui, vous souffrez probablement de Fashtigue mot-valise qui décrit parfaitement l’épuisement face à une industrie de la mode devenue une machine frénétique.
Je me suis librement inspiré de l’article de Stephanie Dieckvoss, « A brief history of contemporary art fairs », 2021 et crée un parallèle entre la Fairtigue du monde de l’art qu’elle décrit et ce que je nomme Fashtigue dans la mode. Les deux systèmes en effet, partagent une structure événementielle, une hiérarchie dominée par des géants et une course effrénée qui épuise autant les créateurs (remember McQueen, Galliano, Simons…) que les consommateurs.