Lisbon | Entrée des artistes

During my trip in Lisbon, i discover this area near avenue da Liberdad. Actually a parking (Parque Mayer), this place was the center of theater activities in the past. Now all theaters are closed excepted the one at the entrance (Teatro Maria Vitória) making the place look like an artistic ghost city…

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All this little houses used to be little theaters…

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Teatro Raul Solnado

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Above on the other side of Avenue da Liberdad, Odeon theater with his restaurant was the center of nightlife in the past told me the old guy next to me.

 

Un workshop avec Geneviève Sevin-Doering

Notre-Dame de la Garde, Marseille…

À la recherche d’anciennes photos sur un voyage effectué au Kenya j’ai mis la main sur ces photos réalisés il y a dix ans lors d’une stage chez Geneviève Sevin-Doering.

Sous le soleil écrasant de l’été, j’allais passer quelques jours en terre marseillaise afin de suivre une formation à sa technique particulière de coupe en un seul morceau. Le vêtement à couture tournante.

Voici quelques photos argentiques, scannées, de ce workshop.

Geneviève au sein de son joyeux capharaüm.

L’entrée de l’atelier-domicile

Ci-dessous, ressemblant à des blasons, des papillons ou un test de Rorschach, les patrons des costumes d’une pièce de théâtre, chacun appartenant à une famille. De haut en bas et de gauche à droite: famille du Collant, famille de la Couture, famille de la Fente, famille du Combiné, famille du Rectangle et famille Dufilho (!)

L’atelier, ancien entrepôt des galères de Louis XIV, est plongé dans un certaine obscurité et se prolonge tel un dédale.

Avec Geneviève, qui au cours des ans est devenue aveugle, on épingle les toiles à -même le sol, c’est le geste qui prime…

Les mannequins couture et les housses blanches suspendues aux portants sont comme des fantômes qui peupleraient les coulisses d’un opéra…

On travaille aussi sur des mannequins aux proportions inhabituelles…

En fait Geneviève est une rebelle. Sur cette photo elle est à mi-chemin entre Lou Reed et Louise Bourgeois vous ne trouvez-pas ?

Sa technique de coupe a rencontré beaucoup de réticences, peu compatible, avec les contraintes de fabrication en nombre d’alors. Le caractère bien trempé de la dame y est aussi, à mon avis, pour quelque chose.

Le théâtre, le costume de scène fait sur-mesure pour un acteur est naturellement un domaine où sa technique « enveloppante », qui se moule sur le corps, trouve son lieu d’expression, tout comme la confection pour une clientèle privée (parmi laquelle on trouve Leonor Fini). À partir de 1969, elle se consacrera à développer uniquement cette technique. À la recherche du vêtement « parfait », celui qui laisse le plus de liberté au mouvement.

Le prêt-à-porter est resté hermétique à son savoir faire, ce qui ne la prive pas d’avoir des admirateurs (Élisabeth de Senneville, que j’ai croisé à l’atelier) et de nombreux disciples (dont Sakina M’Sa et Fred Sathal). Il y a quelques années la marque de jean Levi’s a créé un modèle dit à « couture tournante » le Twisted jean, j’avais alors, immédiatement pensé à Geneviève.

Que reste-t-il de son savoir-faire et comment exploiter sa technique aujourd’hui? Aux dernières nouvelles, sa fille se charge de l’enseignement de sa technique. Fred Sathal ne défile plus pour la couture parisienne depuis des années. Le luxe, le show-business où règnent des vêtements d’exception seraient-ils un terrain propice?

Une modélisation 3D de ces patrons seraient très instructif, à l’image de ce que l’on voit ici. Geneviève Sevin-Doering serait-elle une Madeleine Vionnet restée dans l’œuf?

Pour en savoir plus

et encore plus

PFW | Venus in furs, Quentin Véron

Quentin Véron, un des trois new kids (avec Anthony Vaccarello et Nicolas Andreas Tarali) de cette fashion week.

Croisé quelques mois auparavant lors de la célébration des dix ans de la petite robe noire de Didier Ludot, j’avais alors, été intrigué par son look tout droit sorti d’un roman de Charles Dickens et son choix de travailler la fourrure, « afin de la démystifier disait-il ».

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La fourrure change de statut, elle peut devenir ludique, elle fait fi de son côté rombière, elle est libre et sans complexes. La fourrure prouve qu’elle peut être à la mode .

Entraîné par la fougue de sa jeunesse, ce tout jeune créateur n’hésite pas à changer de façon radicale le cadre de son défilé. Pour la Fashion Week 2009, son show prenait place dans un salon parisien avec pianiste jouant quelques Gymnopédies gnossiennes d’Erik Satie. Pour cette saison le show prend place dans la culée du Pont Alexandre III, un tout petit espace où l’on circule parmi les hauts-reliefs et quelques chaises disséminées deci-delà, le tout sous des musiques tribales…

On à l’impression de faire partie d’une société secrète et d’être plongé quelques siècles en arrière. Nous sommes à La cour des Miracles vue par Quentin Véron.

Derrière le rideau des silhouettes sorties tout droit d’un film de Tim Burton entament une chorégraphie païenne imaginée par Ylva Falk et dont le sound design est assuré par Melissa Mars. C’est à une véritable représentation théatrale auquel le créateur nous convie, un spectacle de rue où les acteurs ne sont pas habillés mais en costume de scène.

Onstage: pièce en trois actes

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Godillots ornés de plumes et d’os, gris-gris et microrobe sous un manteau aux manches trois-quarts en renard or.

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Est-ce le dieu Pan ?

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La danseuse (thème récurrent chez Quentin Véron) en robe drapée sous une petite cape en racoon et chèvre au long poil.

Backstage: beautiful freaks

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Ré-interprétée la fourrure conserve son caractère sulfureux sur la chanteuse à la voix éthérée Melissa Mars.

Mis à part le savoir technique de l’un et de l’autre, y-a-t-il chez lui l’excentricité baroque des débuts d’un John Galliano ?

Outre son savoir-faire dans l’art de la fourrure, Quentin Véron est un intéressant créateur d’univers et de silhouettes à cheval entre deux mondes: le costume de scène et la mode. Mais le danger chez les jeunes créateurs excentriques est de sombrer dans la caricature, de s’auto-parodier saison après saison, d’être l’artisan de sa propre obsolescence. Mais à seulement 23 ans gageons que Quentin Véron a amplement le temps de trouver la voie royale.

Le show