Arts of fashion Foundation | From concept to reality

A sample of the garments made by the students with Aurore Thibout and Laurence Teillet.

Now the project (quite conceptual) is nearly complete, the evolution since my first coming is huge and what surprise me more is the diversity.

From the concept (a garment from second-hand shirts) to the final result, each student use the prints, the stripes, the different parts of the shirts on his own way. We have dresses with volume, some using the graphic prints and the stripes, to create path that become shapes, some are very colourful, some are a gradient of pale colours, some are big and some are tiny (slideshow below). Next step the exhibition (July 29)!

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Two models draw my attention because they reminds me works of famous designers. Below, the first photo of this post reminds me Yohji Yamamoto 1986’s dress, shoot by Nick Knight

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… and below this Viktor & Rolf crazy collar shoot by Inez Van Lamsweerde and Vinooh Matadin reminds me the tiny garment in the slideshow

… et ci-dessous ce jabot fou de Viktor & Rolf shooté par Inez Van Lamsweerde et Vinooh Matadin me rappelle le tout petit vêtement présent dans le slideshow.

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Tout était plus simple avant (maj 24.11)

La mode est le miroir idéal de nos comportements de ce côté-ci de la planète et bien entendu, en cette période frileuse à plus d’un titre, ce désir de retour à la mère-nature est fort présent dans les campagnes de communication de certaines marques cette saison.

Mettons de côté la go green attitude qui n’est pas une tendance mais un passage obligé à moyen-court terme pour l’industrie, de côté également certains créateurs comme Stella Mc Cartney, Kenzo où la nature fait partie de l’ADN de la marque.

Point de robe de bure, ni de sandales en corde, point de tendance Amish chez les autres créateurs, ici le retour à la nature est ostentatoire. Broderies, boutons dorés, col en fourrure, nœuds, franges sont nécessaires pour un séjour dans la grande maison familiale ou pour se retrouver entre amis dans la campagne, un nomadisme chic entre folk luxueux et un classicisme théâtral.

Simple paradoxe

Un retour à la simplicité mais avec tout nos atours, délicieux paradoxe, parfaitement assumé.

Gucci AW2008-2009, par Inez van Lamsweerde and Vinoodh Matadin


danse chamanique entre amis, ce week-end, à la campagne.
(Gucci AW2008-2009, par Inez van Lamsweerde and Vinoodh Matadin).


The good ol’ days (vous noterez les arrière-plan peu engageants) : les couleurs, les imprimés
et les accessoires claquent pour signifier la chaleur du temps retrouvé. La famille se regroupe
autour de trois générations, parmi les poules, les labradors et les chevaux…

Not only humans, but animals too

Dès lors, l’ensemble de nos instincts se réveillent, l’envie de grimper aux arbres, de s’allonger à même la terre mouillée. Tout comme nous l’ont signifié récemment les campagnes d’Aigle et de Wrangler nous ne sommes, après tout, que des animaux.


pour la réintroduction de l’homme dans la nature, Aigle.


we are animals, Wrangler (Mise-à-jour: campagne primée
par le Grand Prix Presse à Cannes le 24 juin 2009)

Dans la vision de notre rapport à la nature ci-dessus, le vêtement est peu ou pas mis en valeur ce qui prime c’est la sensation, le vécu, de l’anti-glamour pur et dur, aux antipodes des campagnes Gucci ou Dolce & Gabbana. Autant j’apprécie la campagne print de Wrangler, autant la vidéo qui réinterprète assez « justement », me semble-t-il, l’activité nocturne de nos amis à quatre pattes peut laisser songeur, oscillant entre l’inquiétant et le morbide (voir ci-dessous).

 

Animalité

À l’opposé, les séries photos présentes dans le dernier Numéro, présentent la sublime Stéphanie Seymour en femme-louve ultra-sexy, shootée par Greg Kadel.


Stéphanie Seymour, chimère en veste sans manches en mouton retourné (Dolce & Gabbana), bijoux d’ongles-griffes de chez Bijules NYC et une voilette surmontée de précieuses plumes par Noel Stewart.

La femme primitive

veste en renard de la maison Louis Vuitton et collier d’ossement d’Erik Haley, pour une Lucy des temps modernes.

La femme élémentaire

ou encore la femme-zèbre chez notre Jean-Paul Gaultier national

voire même en pintade de luxe chez Ralph Lauren…

Simplicité ?

On le voit le désir de simplicité par un retour à la nature, est interprété de diverses façons. Tantôt radicale anti-glamour et anti-consumériste, au point de dérouter ; tantôt festive (arrogante ?).

En ces temps incertains, dans nos sociétés qui se complexifient, où l’envie d’appuyer sur pause se fait sentir, le vêtement doit-il se parer de tous les atours ou au contraire créer des silhouettes basiques et sobres ?

En privilégiant la voix et le piano, PJ Harvey à créé l’an dernier avec White Chalk, un album dépouillé de tout superflu, rèche même, d’une émouvante sensibilité et d’une haute exigence. Pour autant qui à envie de ressembler à miss Polly Jean Harvey sur la pochette de son cédé ?


White Chalk, à découvrir ici

Peut-on imaginer, comme la chanteuse l’a fait avec sa musique, un retour à certains fondamentaux dans la mode ? Non pas un retour du courant minimaliste des années quatre-vingt d’Ann Demeulmeester ou d’Helmut Lang, mais un courant ou un créateur qui arriverait a synthétiser les paradoxes de notre époque.

Comme en musique électronique, une tendance low-fi va-t-elle apparaître dans la mode ? Une tendance qui créerait des vêtements d’aujourd’hui et de demain avec des tissus et des accessoires de récupération, par exemple.

De l’omnipotent LVMH à la discrète maison Hermès, du vintage chic de Didier Ludot aux modèles contemporains de netaporter.com, la mode est comme notre époque, multipolaire, fragmentée, hystérique, en plein mash-up. Redéfinir simplement certaines directions et certaines prises de position aiderait sans doute à y voir plus clair.


Pour compléter ce billet, je vous conseille de lire :
Le catalogue du salon Maison et Objets consacré à la Simplicité dans le design.

De la simplicité par John Maeda, THE book d’un grand monsieur du design transversal où l’on apprend à aller à l’essentiel, à ne pas mésestimer les émotions et où il énonce ses dix lois de la simplicité.

De la simplicité, sur Amazon

Mise-à-jour du 24.11 : Le sujet est développé par Audrey aka Mekameta ici

Björk, la mode et le graphisme

Il est intéressant de constater l’évolution des relations entre la chanteuse Björk et les deux domaines que sont la mode et le graphisme.
En effet, Björk était il y a quelques années, peut-être un peu moins aujourd’hui, une muse et surtout une ambassadrice de la jeune création de mode. Souvenons-nous de ces moments forts: la montée des marches, puis la Palme en mai 2000 à Cannes en robe d’Alexandre et Mathieu ou la robe Ange créée par Jeremy Scott (mise sur la tournée Homogenic en 2001); sans oublier les As Four, Bernard Wilhelm etc. Comme Madonna lors de la précédente décennie, faire porter une de ses créations par Björk est gage de succès, la meilleure façon de débuter sa carrière…

Qu’en est-il aujourd’hui ?
Pour Medulla son dernier album, Björk à fait appel au M/M Paris duo de graphistes français, de renommé internationale et dont le champ d’activité s’étend du graphisme à l’art contemporain. Les M/M Paris ont collaborés avec Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin pour la vidéo de Hidden Place et ont conçu la typo et le graphisme que l’on trouve sur l’album et utilisée pour le collier que porte la chanteuse en couverture. Les M/M Paris ont imprimés de manière forte leur style à travers ces deux réalisations pour Björk.
Il ne fait pas de doute que bien que confidentiel, la visibilité apporté par Björk sur le travail de ces deux graphistes en a été plus évidente.
Björk muse et ambassadrice se fait visionnaire identifiant parfaitement l’évolution et crée un lien entre ces deux mondes que sont graphisme et mode.


Björk en Jeremy Scott, sur la tournée Homogenic en 1998


Mai 2000, Bjork en Alexandre et Matthieu avec Lars Von Trier pour la Palme d’or.


Graphisme pour la pochette du EP « Hidden Place »

 


Björk « en » MM/Paris pour la couverture de l’album Medulla.

Voir égalemment le billet que j’avais déjà  consacré aux MM/Paris