Arts of Fashion Foundation | Aurore Thibout & Laurence Teillet, the thinking process

Dears readers

see the London based french fashion designer Laurence Teillet and the french fashion designer Aurore Thibout, public prize at Festival de la mode d’Hyères 2006 and both former Maison Martin Margiela teaching and giving great advices during the masterclass of Arts of Fashion here in Paris.

In the first video i focus on handcrafting, here we can appreciate the thinking process and see the ideas emerging during the exchange between professionals and students. Aurore and Laurence, help each students to find his own path. They also insist to never forget the shape and the volume, that how to give life to your garment.

The exhibition of the student’s work with Aurore Thibout, Laurence Teillet, Anthony Vaccarello, Natallia Pilipenka, Aurore de la Morinerie and Sasiwimol Sreevitoon will take place at 103 rue de Rivoli this July 29 (5pm-9pm). 


Aurore Thibout

Arts of Fashion Foundation | Work in progress

A long video in english/french showing the process of creation by the students of the summer masterclass of Arts of Fashion Foundation. I only focus on the students here, next video will show teaching and advices by Aurore Thibout and Laurence Teillet. A bit technical, but very interesting. Enjoy it!

Le Modalogue | Weekly #10

CETTE SEMAINE, MES DÉCOUVERTES TOURNENT AUTOUR D’UN SEUL HOMME: DIETER RAMS.

Dieter_Rams

DESIGNER EMBLÉMATIQUE ET VISIONNAIRE DE LA MARQUE BRAUN IL DÉTOURNA LA MAXIME « LESS IS MORE » DE LUDWIG MIES VAN DER ROHE EN « LESS BUT BETTER ». IL FAIT PARTIE DE CES DESIGNERS ADEPTES DU MINIMALISME. J’AI RE-DÉCOUVERT DIETER RAMS LORSQU’IL A ÉTÉ MIS AU FAIT QUE JONATHAN IVE (CHEF DU DESIGN DES PRODUITS APPLE), S’INSPIRAIT FORTEMENT DE CES CRÉATIONS (VOIR ICI ET ICI).

CES DERNIERS JOURS JE ME SUIS DOCUMENTÉ SUR CE DESIGNER DE GÉNIE DONT LES CRÉATIONS SONT DÉSARMANTES D’ACTUALITÉ. VOICI QUELQUES LIENS POUR DÉCOUVRIR PLUS AMPLEMENT SON TRAVAIL.

  • INTERVIEW ET ARTICLE CHEZ MID-CENTURY MODERNIST
  • UN POOL FLICKR
  • OBJECTIFIED, LE FILM DIDACTIQUE DE GARY HUSTWIT, SECONDE PARTIE DE SA TRILOGIE SUR LE DESIGN (J’AVAIS PARLÉ DA LA PREMIÈRE PARTIE, HELVETICA, ICI). CE PASSIONNANT DOCUMENTAIRE, PRÉSENTE LE TRAVAIL DES DESIGNERS PRODUITS LES PLUS INFLUENTS, DONT DIETER RAMS. A VOIR ABSOLUMENT !
  • LESS AND MORE, L’ÉNORME BOUQUIN RETRAÇANT LE TRAVAIL DU DESIGNER ALLEMAND
  • DESIGN MUSEUM, LE MUSÉE LONDONIEN OÙ SE TIENT ACTUELLEMENT UNE EXPOSITION (18.11.09 – 09.03.10) COUVRANT L’ENSEMBLE DE SA CARRIÈRE CHEZ BRAUN ET VITSŒ.

PEUT-ON COMPARER LE TRAVAIL DE DIETER RAMS AVEC CELUI DE CERTAINS CRÉATEURS DE MODE?

HELMUT LANG, JIL SANDER, HUSSEIN CHALAYAN OU MARTIN MARGIELA ? IL MANQUE CHEZ EUX LA DIMENSION INDUSTRIELLE, LA PRODUCTION DE MASSE. CES CRÉATEURS RESTENT, MALGRÉ LEUR ÉNORME INFLUENCE, ASSEZ CONFIDENTIELS.

INNOVANT, UTILE, ESTHÉTIQUE, COMPRIS/ACCESSIBLE PAR LE PLUS GRAND NOMBRE, DISCRET, HONNÊTE ET DURABLE, LES CRÉATIONS DU PROVOCANT CALVIN KLEIN SEMBLENT RESPECTER LA MAJEURE PARTIES DES DIX RÈGLES DU GOOD DESIGN » CHÈRES À DIETER RAMS.

POUR SA COLLECTION HOMME PRINTEMPS-ÉTÉ 2010, JUN TAKAHASHI STYLISTE D’UNDERCOVER SE DIT FORTEMENT INFLUENCÉ PAR LA TRAVAIL DE DIETER RAMS.

© PHOTO VITSOE

 

Festival International de la mode d’Hyères 2009

Le plus difficile lors d’un festival comme celui d’Hyères est de savoir faire la part des choses, différencier les créations coup de cœur des créations qui augurent d’un réel potentiel.

L’an dernier Jean-Paul Lespagnard et Matthew Cunnington se trouvaient aux antipodes l’un de l’autre stylistiquement parlant, mais tous les deux jouissaient d’une certaine crédibilité.

Cette année, je suis un peu passé à côté des choses; n’ayant pas pu assister à la première journée du festival, je n’ai pas pu prendre le temps d’apprécier l’ensemble des collections et des expositions. Dimanche j’en étais encore à mes coups de cœur et ne portais qu’une légère attention au buzz autour du duo letton, futur lauréat de l’édition 2009.

De mes échanges avec les différents designers et photographes, voici ce que j’ai retenu/aimé/détesté de ce week-end pluvieux mais toujours passionnant :

J’ai noté

qu’une grande partie des créations présentées cette année étaient finement « ciselées », beaucoup de plissés, de découpes et d’empiècements…

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Création Maxime Simoens, sur le thème du kaléidoscope, multiples découpes et bas de robe mille-feuille.

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Création Thomas Trautwein, « Bandit Couture » : gilet à empiècements multiples, fermeture Perfecto et aux épaules plissées

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Plissés réguliers sur le devant de cette robe « chic et choc », création des lauréats Marite Mastina & Rolands Peterkops

J’ai été étonné

car la moitié des designers sélectionnés se réclament de la Sainte Trilogie « arty-fashion » : Martin Margiela/Rei Kawakubo/Hussein Chalayan, voire des trois à la fois. Une tendance qui m’a fait leur demander naïvement s’ils se considéraient plutôt comme des fashion designer ou des artistes. Bien entendu leur réponse fut unanime: la finalité est de créer des vêtements destinés à être portés (wearable)…

La créatrice la plus emblématique de cette tendance est Melody Deldjou Fard dont le thème explore les transformations corporelles résultant de notre interaction avec les technologies, ses vêtements (sauf un) défilent sur des mannequins de chiffons portés par des mannequins de chair…

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Création Melody Deldjou Fard
Ci dessous deux extraits très courts d’un entretien avec Melody et Anémone Skjoldager lorsque je pose ma « question-piège » (éclats de rire inside) :
[mp3]http://www.lemodalogue.fr/audio/fimh2009-fashion designer vs artist.aif.mp3[/mp3]

J’ai été charmé

par la démarche créative de Steffie Christiaens qui a réalisé sa collection en photographiant des vêtements basiques soumis à l’influence du vent. Ces instants « saisis » font apparaître des formes inédites à partir desquelles elle crée le vêtement. Idem pour les créations d’Anémone Skjoldager qui construit ses vêtements à partir des projections qu’elle réalise sur des acrobates vêtus de blanc; le motif crée le patronnage, générant des formes inattendues. Des démarches proches où photo et vidéo, manipulées par le créateur, sont à la racine du processus créatif.

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Création d’Anémone Skjoldager, bichromie géométrique, sous influence Op Art

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Création de Steffie Christiaens, qui rappelle les réalisations de Rei Kawakubo pour Merce Cunnigham

J’ai aimé les propos

de Camille Vivier sur la fascination qu’exerce l’art contemporain sur les stylistes de mode et la mode sur les artistes contemporains.

Je suis passé à côté

des hermétiques vidéos de Camille Vivier (ci-dessous Boojie Girl, par A Shaded View)

Je me suis effacé

comme les mannequins de Thomas Trautwein, Melody Deldjou Fard et Marite Mastina & Rolands Peterkops.

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Bandit romantique sans visage (très margielesque)

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N’est pas le mannequin qui croit chez Melody Deldjou Fard, le mannequin « sans vie » vole la vedette.

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Coiffure oversize pour détective incognito chez Marite Mastina & Rolands Peterkops

J’ai aimé

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cette veste (bien que j’aurais préféré une manche gauche classique) de Thomas Trautwein, dont j’étais persuadé qu’il allait remporter le grand prix du jury.

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cette robe faite de bandelettes de cuir de Steffie Christiaens

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ce manteau d’Harald Lunde Helgesen lauréat du prix Crystallized-Swarovski Elements

Dans un prochain billet je vous montrerai les modèles des lauréats ainsi que les nouvelles collections des gagnants de l’édition 2008, et vous parlerai de mon coup de cœur pour la photographe mexicaine Alejandra Laviada.740

Tendance « Covered »

Figure incontournable de la tendance Li Edelkoort créatrice entre autre, du magazine Bloom, s’exprime en ses termes :

«…une tendance peut naître d’un vêtement, d’une parole, d’un mot, comme le mot covered que j’ai trouvé en 2006 pour lancer les bases de l’automne-hiver 2008-2009. Covered correspond à la mode de la capuche, du chapeau, des vêtements superposés, des voiles, des masques. C’est un retour à la discrétion, à l’intime, le contraire du show off, de la culture du people et du tapis rouge. C’est aussi une façon de se mettre en retrait de cette crise qui nous tombe dessus.» (Beaux Arts magazine, février 2009)

Voilà qui correspond exactement à une série de photographies prises ce week-end lors du défilé Dior et qui m’avaient étonnés par leur similitudes de style. À rapprocher également de certaines silhouettes vues sur les podiums.

« covered » façon moine bouddhiste

"covered" façon moine bouddhiste

« covered » à la romaine

"covered" à  la romaine

« covered » moderne et superbe

"covered" moderne et superbe (Margiela sans doute)

Beaucoup de sobriété et d’apaisement dans ces trois « enveloppements », j’ai parlé de refuge-wear dans le billet précédent, je voulais intituler le billet « wrap around my body » (1). On va nous ressortir la tendance cocooning

(1) enroulé autour de mon corps


À lire :
Une interview de Li Edelkoort publiée il y a deux ans : ici

 

hair obsession

Martin Margiela fête ses 20 ans et se rend hommage ainsi…

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Sonia Rykiel fête ses 40 ans et Martin Margiela lui rend hommage ainsi 🙂

rykiel-40-years

vidéo star (maj 23.12)

Une personnalité, un grand photographe pour communiquer en print, c’est la formule utilisée par beaucoup de marques.


Louis Vuitton, Annie Leibovitz et Mikhail Gorbatchev devant le mur de Berlin.

Ironiquement, une des campagnes les plus plébiscités cette année est celle mettant en scène certes, un créateur en la personne de Karl Lagerfeld, mais pour la Sécurité Routière…


Karl en « Lagerfeld jacket », nom de baptême du gilet jaune donné par les anglais.

La vidéo semble être le nouveau champ d’expression des marques de mode.

De la campagne coming soon de Yohji Yamamoto,

Voir également : ce billet

Au défilé Homme Automne-Hiver 2008-2009 d’Yves Saint Laurent,

En passant par l’intriguant Trembled blossoms de Prada,

Le défilé printemps-été 2009 de Viktor & Rolf, présenté sur leur site

Le projet surréaliste Make up your mind de la Maison Martin Margiela

visible ici,

Le dernier film-défilé de Jean-Charles de Castelbajac, JCDC vs Lego,

Karl Lagerfeld (encore lui) et son court métrage sur les débuts de Mademoiselle Chanel,

voire la collaboration Dita von Teese x Agent Provocateur.

Historique, humoristique, conceptuelle, la vidéo se pose comme une nouvelle façon de diffuser un univers et de faire la promotion de la marque. Média, encore marginal dans le secteur, il permet tout type d’expérimentations dans le champ créatif.

La vidéo n’est certes pas destinée à remplacer le défilé mais permet de renforcer le lien émotionnel avec le consommateur. Comme l’ensemble du secteur industriel, la mode ne peut rester insensible à la profusion des écrans (smartphone, iPods, mini laptops, etc.). On peut légitimement se demander si les DailyMotion, Youtube et autres Google Video seront envahis de ces mini-films en 2009.


Mise-à-jour du 23.12

La vidéo et les marques de luxe sont des domaines que certains comme Darkplanneur et ses Balades de luxe explorent depuis bien longtemps.

Et plus récemment Benjamin Boccas à réalisé FarWeb.

Ce qui laisse des premiers indices pour la tournure que va prendre l’année 2009 : Blogs, Luxe et Vidéo.

La Cambre MODE[S]

 

Sur les conseils de mon ancien prof (Xavier Chaumette), auprès de qui j’ai la chance de travailler aujourd’hui, je me suis procuré le livre La Cambre MODE[S] 1986-2006, célébrant les 20 ans du département mode de l’École nationale des Arts Visuels de la Cambre. Le livre est gros pavé 500 pages largement agrémenté de photos, de notes et d’interview. Sa réalisation, sa mise en forme graphique est parfaitement en phase le sujet, le choix du papier, de la typographie, la mise forme des visuels véhiculent ces idées de rigueur et de créativité qui, à mon sens, font La Cambre MODE[S].

Le livre s’ouvre sur un face à face entre les deux directeurs du département mode, Francine Pairon, qui l’a créé et Tony Delcampe, ancien élève et son successeur. C’est un entretien informel, sur des souvenirs, des pensées. J’ai trouvé plusieurs passages de cet échange très intérressants, on y apprend énormément sur les méthodes d’enseignement, sur les attentes des élèves et des professeurs, sur la mode et ses rapports avec les autres disciplines artistiques.

Entre l’Académie d’Anvers (Dries Van Noten, Ann Demeulemeester, Dirk Bikkembergs, Martin Margiela, Raf Simons…) et La Cambre à Bruxelles (Oliviers Theyskens, Cathy Pill…) , la Belgique s’impose comme un grand pays de mode.

J’ai numérisé quelques passages de cet entretien, afin de vous faire partager ma découverte.
Bonne lecture !


The elusives

Francine Pairon

How to integrate fashion design into an art school? There is something ambiguous about fashion: we stand between art and commerce and we obviously have a slightly hybrid profile. We are part of the elusives. In an art school, fashion doesn’t have the same credibility as design or the graphic arts, since we are part of the applied arts, the « impure arts » so to speak. But nevertheless, our department has evolved and has won acclaim. We have always been very independent. It cost us dearly, but that was the price of freedom.

The Hyeres Festival

Francine Pairon

From the begining, I wanted the department of fashion design to have an international dimension. In 1991, our students took part for the first time in the Hyeres Festival. John Galliano and Paquita Paquin were members of the jury. They were amazed by my students’ propositions, that were utterly, completely personal, not at all trend-related, uncompromising. We started scooping all the prizes.

The teaching approach

Tony Delcampe

The teaching approach can only be devised with the final result in mind. Who do we want to train at La Cambre? If we want to train fashion designers, then our main focus should be on personalities. These can only grow through an unavoidable process that consists in developing the creative language by means of a formal vocabulary. This process also includes some experimentations. The method is a combination of visual creativity and technique. Through a series of exercises, the student explores as deeply as possible his or her own vision.

Francine Pairon
For long, the following issue has been a topic for discussion: do we want to train fashion designers or fashion stylists in our department.

It didn’t take us long to realise that if we consider fashion with all it’s complexity, it is not so easy to make a clear distinction between these two profiles. When you put fashion on the curriculum of an arts school, then you want to train fashion designers who have to develop their own personal idiom.

If you want to train fashion stylists, then the standards and requirements will obviously be very different. The people you would then prepare for the job market will have acquired abilities but not necessarily a personal form of expression.


Volumes

Tony Delcampe
Garments rest on supporting points; these are the same for everyone, they are universal. Our idea is to move away from the body by creating volumes, move away from the body to even better reveal it. The aim is to stretch the space between the body and its ‘outer skin’ as much as possible in order to gain awareness of volume, until reaching the most extreme point that the body and the supporting points can possibly sustain. The question is: « When are we out of reach of the body? »

Very quickly we have introduced different levels into our teaching with an increasing technical complexity that matches the requirements of each year. We begin to experiment with volumes during first year, then the following years, this approach is refined in the process of creating outfits that bear one’s own signature.
Step by step this personal idiom is enhanced and enriched by articulating one’s vision around a full-fledged collection. There is one specific technical difficulty that has to be mastered each time by introducing a main thematic piece such as the dress, the skirt, the shirt in first year, trousers, a lined jacket (perfecto, reefer or trench) and coat in second year. On this basis the personal vocabulary can be worked out.

Vocabulary

Tony Delcampe
Fundamentally, the first two years are the reservoir out of which the work for the years to come will emerge. During that time, we explore the projects so deeply that we end up with a wealth of resources in terms of colours, fabrics, volumes and techniques. For instance for trousers this can be; jeans, jodhpurs, cigarette, sailor and biker trousers, denim, wool, leather, front pleats, crotches, waistbands, pockets.

We study each piece from A to Z, we examine it and we try to imagine everything that’s left to invent. We are not trying to obtain a pure line but rather a volume that holds its shape and needs to have all the characteristics of a recognisable garment. Our aim is to help students to get all this into their heads. When they will be making trousers in fifth year, they will know where to draw ideas from, because they acquired this vocabulary like learning how to speak and write.

Nevertheless, they will use it in their own personal way. Of course, they will have their own references. This vocabulary will obviously be enriched all along the five-year curriculum through specific courses such as: graphic design in first year, knitwear in second year; fabric printing in second and third years; sound volumes and textures in fashion, ethnical costume and industrial patternmaking in third year and historical costume in fourth. The teaching staff has changed over the years with the arrival of new specialist lecturers such as Eric Chevalier, Maylis Duvivier, Marianne Janssens, Tiphaine Kazi-Tani, Billie Mertens, Catherine Piqueray and Aya Takeda.

Constraints

Francine Pairon
We always give a set of guidelines, because without a fixed framework there can be no creativity.

Tony Delcampe
Do we currently have enough ways out of this constraints framework? It’s difficult to tell. We are always expecting some sort of rebellion. Hopefully it should go beyond the constraints and lead to a final result, be it expected or unexpected. Some achieve to escape constraints by exploring alternative routes. This is where the most beautiful personalities reveal themselves.

Francine Pairon
Indeed, students find their way because they are given indications. However, sometimes your method is so directive that students find it hard to find their own one. A strong personality is required to break out of this. It’s like constructing and deconstructing.

Tony Delcampe
There really is no ideal pedagogical approach. But without giving constraints, nothing materialises, even if, by doing so, we are at risk of shaping people. We always want to set higher standards. We are catering for academic progress while the school has to defend the quality standards.


Emilie Zanon’s works

Things to say

Tony Delcampe
A fashion designer is definitely someone who has things to say, but he also has to be able to communicate his projects in a proper way, so that they can be understood and realised. Beyond personal expression, you also have to master a trade, which means to be the driving force behind the production chain. That’s the actual role of an artistic director. It’s a real profession, I insist, and we also teach this side of things.

[Ce paragraphe me rappelle les propos de Paul Rand, graphic designer, que j’ai cité dans ce billet il y a quelques jours. Un fashion designer est une profession avec des objectifs clairs et précis, on ne peut se contenter de faire du sensationnel ou uniquement de l’artistique sous peine de passer à la trappe rapidement.]

Seen from the inside

Tony Delcampe
All our endeavours, be they more or less successful or more or less failed are our real wealth. Here we anticipate the creation of tomorrow’s fashion. In most cases, novelty results from taking risks.

Interview, Anne-Françoise Moyson

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Madame Pompidou

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Moderne première dame… le 30 juin 1968 à Orvilliers, avec son époux, alors Premier ministre. © AFP

Au détour d’une émission télévisée, j’entends Jean-Paul Gaultier rappeller au journaliste qui l’interroge, que Madame Claude Pompidou, alors première femme de France, s’habillait aussi bien en jean que chez Pierre Cardin, LE créateur pointu de son temps. Vous imaginez Madame Chirac ou la future première dame participer au G8 en Jean-Paul Gaultier, Martin Margiela, Haider Ackerman ou encore en jean DSL(1) !!?

(1) Edit juillet 2013: Depuis la ministre du Logement Madame Cécile Duflot à été vivement critiquée pour avoir porté un jean lors du Conseil des Ministres.

Haute-Couture automne-hiver 2006-2007

Les collections automne-hiver 2006/07 de Haute-couture(1) vont défiler à Paris prochainement, l’occasion de lister les différentes maisons participants à cet évènement.
Tout d’abord la première info de taille, Madame Carven est toujours vivante ! A bientôt 97 ans, elle assistera au défilé de sa maison de couture qui réintègre le calendrier Haute-Couture et dont le directeur artistique est aujourd’hui Pascal Millet.

Les huit membres de la Chambre syndicale de la haute couture
Adeline André, Chanel, Christian Dior, Christian Lacroix, Dominique Sirop, Franck Sorbier, Givenchy, Jean-Paul Gaultier

Les invités permanents
Carven, Anne Valérie Hash, Felipe Oliveira Baptista, Elie Saab, Giorgio Armani, Valentino et le duo de couturiers d’On aura tout vu, Eymeric François et Maison Martin Margiela
sont des maisons qui ne remplissent pas forcément les critères haute-couture, mais qui techniquement présentent des modèles Haute-Couture. Après plusieurs saisons, ils peuvent prétendre au statut d’invités permanents.

Les défilés sont aussi l’occasion pour de jeunes créateurs français ou étrangers de présenter leur collection en marge du calendrier officiel. Cette saison on trouvera
Georges Hobeika, Robert Abi Nader, Gérald Watelet, Georges Chakra, Eric Tibusch (ancien de chez Jean-Paul Gaultier), Gavin Rajah (sud-africain) et Ritu Beri, indienne (ancienne de chez Jean-Louis Scherrer).

(1) L’appellation Haute-Couture est appellation contrôlée, les maisons devant remplir des condition strictes pour intégrer ce calendrier (nombre d’employés, participation à un quota de grands défilés, utilisation d’une certaine surface de tissu, etc.)