Chers lecteurs,
Pour l’été 2011, la Fédération Française de la Couture avait inscrit trois nouveaux entrants à son calendrier, trois frenchies au style bien marqué, au parcours passionnant, trois frenchies à suivre. Ajoutés à Quentin Véron, voici quatre shows, un gang of four composé de quatre garçons dans le vent, censés donner un peu de vavavoum à notre chère dame Couture…
A la rigidité apparente et compliquée de la jupe répond la fluidité d’un chemisier: Maxime Simoens, l’équilibriste.
Epaules enveloppées et maintenues pour mieux « offrir » la poitrine (mais pas trop), bustier ajusté et hanches ouvertes. Un modèle « très Simoens », entre rigueur, austérité et sensualité. Tout est question d’équilibre.
On aime aime ses silhouettes de jeunes filles, vêtements ajustés, courts, dynamiques et pleins d’élan. On est guère étonné d’entendre que le créateur cite deux films de Sofia Coppola, Virgin Suicides (pour la pré-collection présentée chez Maria-Luisa la saison précédente) et Marie-Antoinette (pour cette collection Couture). Ces tenues iraient à merveilles aux jeunes héroïnes un brin « décalées » dans leur tête, de la réalisatrice.
Que d’évolution depuis le Festival d’Hyères! Sans parler de l’exposition médiatique dûe à l’aventure Gossip Girl, le jeune prodige à un parcours fulgurant, qui ne néglige ni la création, ni les objectifs commerciaux, adaptant sa collection au marché. Jean-Charles de Castelbajac dit de Maxime Simoens, qu’il est « un entrepreneur »…
Dans cette collection on retrouve les basiques de Maxime, les formes géométriques, les découpes en forme de croix (voir dans la vidéo ci-dessous), mais aussi des imprimés or, des lamés(?) et des broderies qui saura séduire aussi une clientèle moyen-orientale, nous confirmera Valentina la nouvelle responsable commerciale.
Ci-dessous, Matière sur matière et ton sur ton pour ses broderies fleurs
Ci-dessous, le retour des robes « mille-feuilles », vues pour la première fois au Festival de la Mode d’Hyères en 2009, un classique désormais.
Le front row composé des actrices-copines Judith Godrèche, Julie Depardieu et Mélanie Laurent en dit long sur l’engouement que suscite le jeune homme. Reste à voir comment le jeune créateur va gérer son statut de nouveau Yves Saint Laurent comme certains aiment déjà à le comparer…
Ci-dessous, jeux d’incrustations et de transparence (on en a vu beaucoup chez Alexandre Vauthier)
Ci-dessous, « Filles enchaînées », les deux superbes robes du final
Un défilé Couture « non-conventionnel », « jeune » comme le souhaitait Maxime Simoens, avec Lilly Wood and the Prick en live et un lieu, l’espace Commines, non-pompeux.