Monsieur Z présente Bellaciao | Une histoire de diamant

Artazart hier soir, c’était la présentation de Bellaciao, l’histoire d’un diamant au XXe siècle (ed. Michel Lagarde) illustrée par vingt-quatre illustrateurs de l’agence Agent 002.

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Vingt-quatre illustrateurs comme les vingt-quatre facettes d’un diamant inestimable. On croise dans cette histoire aussi bien Jack London que Greta Garbo ou encore la prestigieuse maison Van Cleef & Arpels, qui à l’habitude des pièces exceptionnelles…
L’occasion ce soir là de rencontrer le discret Richard Zielenkiewicz, alias Monsieur Z.

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Trois questions à Monsieur Z

Il y a eu ton travail pour le magazine Wallpaper qui t’as fait connaître au monde entier. On a beaucoup vu tes dessins dans les magazines de mode ou lifestyle, puis ton style à maintes fois été « emprunté »… Ces derniers temps j’ai l’impression que l’on te voyait moins. Où étais-tu passé?

J’ai moins de commandes pour du graphisme très épuré, mais je continue toujours à dessiner des barbarella ! J’explore aussi d’autres horizons, j’aime toucher à tout. J’ai participé a de nombreux projets à l’étranger notamment au Japon et aux États-Unis. J’ai collaboré avec d’autres illustrateurs comme Jason Brooks. J’ai également réalisé une série animée de 26 épisodes de 26 minutes baptisée Jet Groove (c’est un peu Love Boat(1) adapté à l’équipage d’un avion de luxe). Diffusé l’an dernier à la télévision on peut désormais la voir sur YouTube.

Quelle est ton actualité?

Actuellement je travaille sur un projet d’animation pour le cinéma, vous en saurez plus ultérieurement. J’ai un également un projet « coming-back » avec un éditeur, un livre contenant des illustrations dans le plus pur style Monsieur Z!

Peux-tu en quelques mots nous parler de ta technique de dessin?

Je débute toujours à la main, mes dessins sont très géométriques. Le plus important reste la composition, je fais en sorte de définir un cadre précis ensuite je compose les masses à l’intérieur de celui-ci. Je recherche avant tout le bon équilibre graphique.

Ensuite j’attache aussi une grande importance aux raccourcis graphiques. Ils permettent de comprendre immédiatement un geste ou une posture, quitte à avoir une pose artificielle. C’est un peu comme si l’on faisait d’une image un logo. Une fois ce processus terminé je passe sur l’ordinateur.

Une des pin-up de Monsieur Z

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(1) La croisière s’amuse

Pour compléter votre expérience…
Le site de Monsieur Z
Jet Groove sur Youtube

Lectures

Quelques magazines que j’ai découvert récemment ou au cours de l’année passée. Tous ces magazines ont, bien sûr, un lien avec l’univers de la mode. J’ai profité des vacances pour en refeuilleter certains, voire lire ceux que je n’avais pas eu le temps d’ouvrir…

Paradis, magazine pour l’homme contemporain

Découvert en début d’année dernière avec le numéro Printemps-Été, ce magazine a rapidement remporté mes suffrages. Couverture noire, un visuel poétique, ludique et recherché. Typo de type institutionnel, non soumise aux tendances éphémères. Papier satiné, mat, épais et chaud, procurant une certaine sensation de confort et de luxe pas clinquant.

La photographie est très belle. Des femmes, beaucoup de femmes, belles, nues ou à demie-nues, jamais vulgaires. Des sujets éclectiques, pointus, sur des personnalités connues ou moins connues sur plus de 300 pages ; pour le numéro 2 citons un article sur le peintre John Currin, les photos « très nature » de Jock Sturges, un article sur le journal The Economist, le commissaire-priseur Simon de Pury, des boxeurs, Juergen Teller, Jerry Hall, les huîtres et j’en passe.

Faisant suite à un article sur un de mes peintres favoris, John Currin, une série de photo inspirée de ses réalisations.

Très belle série photo de Jock Sturges

Un magazine à lire, à feuilleter, à refeuilleter et à conserver.

Le Paradis c’est ici


Playboy, le retour

Juliette Binoche en couverture du premier numéro de la nouvelle formule de Playboy. Une couverture qui n’est pas sans rappeler la série de clichés prises par Bert Stern avec Marilyn Monroe (ci-dessous).

L’année passée a vu la refonte de l’édition française du magazine Playboy.

Invocation de Karl Lagerfeld himself pour le premier numéro. Chroniqueurs du moment (Frédéric Beigbeder, Nick Kent, Éric Dahan, Yan Céh, Ora Ito, etc.). Interviews et chroniques des personnalités hype (Sébastien Tellier, Katerine, Colette, etc.). Des couvertures/playmates à sensation puisque l’on y trouve successivement Juliette Binoche, Julie Ordon ou Ludivine Sagnier.

Bien que le contenu fasse constamment référence aux marques de mode et aux créateurs, la maquette, elle, reste (volontairement ??) basique, voire pauvre, en tout cas pas en accord avec l’univers suggéré par les personnalités sus-cités.

Certes, la couverture avec Juliette Binoche est très belle et laissait augurer d’un contenu à la hauteur de celle-ci. Mais j’ai trouvé la séance photo avec l’actrice peu crédible,on s’attend à des photos moins abstraites de la part d’une actrice si « entière ».

L’ensemble du magazine (articles et photos) déçoit, on ne renoue pas avec l’esprit « club » de ses débuts américains.

Les énièmes interviews de Roberto Cavalli ou Hedi Slimane, très vendeurs en ce moment, me semblent plus être des faire-valoirs pour un magazine en quête de crédibilité mode.

Logiquement, je n’ai donc pas acheté le dernier numéro avec Ludivine Sagnier, Géraldine en fait une chronique plus enthousiaste que la mienne, ce qui vous permet d’avoir un autre point de vue sur le magazine.

Ci-dessous, un exemplaire de ma collection (merci eBay)

Playboy France avant Juliette Binoche c’était çà…

Il serait intéressant de voir l’érotisme et le charme traités à leur manière, par des illustrateurs comme Monsieur Z, Garance Doré, Mateo, Arthur de Pins, Soledad Bravi, ou encore David Downtown (et aussi ici), Jean-Philippe Delhomme, Jason Brooks, Julie Verhoeven


Business l’Officiel

L’Officiel a publié en 2007 deux numéros de Business l’Officiel, magazine dont je ne pensais pas qu’il verrait le jour une deuxième fois. Le magazine s’adresse aux femmes d’affaires ayant de hautes responsabilités au sein de grandes entreprises, aux dirigeantes, aux femmes politiques soucieuses de leur apparence… La cible est bien au-dessus des vingt ans, cet âge où l’on doit encore faire ses preuves.

Les rubriques abordées couvrent les champs de l’actualité (Économie, Relations internationales…), le Luxe et l’Art de vivre (Mode, Accessoires, Culture, Tourisme…), la High-Tech et la Beauté/Forme.

Les différentes pages mode font la part belle au tailleur, vêtement par excellence de la femme de pouvoir ; là où je craignais une sélection ultra-classique (voire ringarde), on trouve un choix assez équilibré (de Escada à Balenciaga), adapté à la vision que l’on peut se faire d’une femme d’affaires/politique d’aujourd’hui(1), le choix des accessoires permet logiquement des écarts et des excentricités puisque l’on trouve dans la sélection du dernier numéro la série « cloutée » (Waow !) de Burberry Prorsum ou les Richelieu un brin SM de Givenchy.

Le magazine s’adresse donc à une passionnée de mode, qui saura savemment doser sa tenue.

Très intéressant aussi, le contenu rédactionnel. Pour ce second numéro : le dossier Pouvoir et séduction, le portrait d’Annie Bois, Directrice des Galeries Lafayette, la série d’interviews de femmes de la com, Chandy Chasal, Donie Mamikunian ou encore Sophie Douzal-Sarkozy, des femmes qui font rarement la une des journaux mais que l’on trouve derrière le Comité Colbert, Swarovski ou encore Vertu.

Un article sur les femmes d’influence dans le monde, de Angela Merkel (première au classement Forbes) à Anne Lauvergeon (présidente d’Areva), en passant par Wu-Yi (vice-premier ministre chinoise), Condolezza Rice, Patricia Russo (présidente d’Alcatel Lucent) ou Ho Ching (présidente de Temasek Holding, une des plus puissantes sociétés d’investissement de Singapour).

Pour finir, je vous cite aussi un intéressant petit sujet sur Sarah Ruston(1), la fashion director de Lane Crawford, le Bergford Goodman asiatique.

Un magazine très intéressant qui nous éclaire sur une cible très précise, mais néanmoins très variée que l’on voit rarement représentée ainsi dans les médias…

(1) que le Sartorialist a shooté il y a quelques mois.


Intelligent Life, lifestyle ‘intelligent »…

Lancé en fin d’année dernière par le journal The Economist, Intelligent Life (un peu snob comme titre ?), se présente comme un magazine d’art de vivre, qui paraîtra quatre fois par an.

Parmi les quatre magazines que je cite dans ce billet, c’est celui qui est le moins axé sur la mode proprement dite, c’est aussi ce qui le rend intéressant. Tourisme, Culture, Nouvelles technologies, Photographie etc. sont au programme de ce magazine qui s’adresse à une clientèle « haut de gamme » et cultivée.

Le numéro de cet hiver propose pour la première fois au cours des 164 ans de parution The Economist une série mode, incluse au sein de la timide rubrique Flair, Style with substance (tout un programme) ; on y trouve un petit article sur la joaillerie et la mémoire familliale, plus précisement les nouveaux bijoux de famille, une brève sur Roland Mouret et deux petits articles de shopping international.

Cette publication propose un autre angle de vue que Wallpaper, Business l’Officiel ou Monocle qui sont peu ou prou sur le même secteur du lifestyle CSP++. Des sujets sur la mode proposés par la rédaction de cet auguste journal, je trouve ça plutôt intéressant à suivre.

Deux photos de la série heirlooms (joaillerie de famille)

Pour avoir un avant-goût.

 

Emergence

emergence-5

Sorti il y a un peu plus d’un mois aux éditions Pyramid, le livre Emergence-5, dresse un panorama de l’illustration de mode française. On y retrouve des interview de Jean-Philippe Delhomme et Carlotta, ainsi que les illustrations de Nawel, Stéphane Manel, SophieToulouse, l’incontournable Monsieur Z et bien d’autreqs encore.

disponible chez Amazon


Carlotta


Jean-Philippe Delhomme