PFW | Flous de Yohji

Le Lycée Carnot et son immense cour couverte accueille un défilé « démocratique » où les invités s’installent selon leur désir. Pour affronter le froid du début de cette nuit de mars un petit plaid nous attend délicatement plié sur les chaises.

Dans le préau vont s’élancer les mannequins à la coiffure acidulée et aux vêtements très marqués par les fondamentaux du créateur.

On retrouve en effet les volumes géométriques, les asymétries et le style chic-punk qui ont fait le succès de la maison au début des années 80. Noir, indigo et ivoire forment une palette de saison et seule une mèche de cheveux tantôt rouge tantôt bleu canard vient de temps en temps enflammer la silhouette.

J’ai aimé les jupes asymétriques aux larges plis et les silhouettes composées d’une veste et d’une jupe, sans ourlet, le tout ressemblant à un manteau en gros lainage coupé à la taille (voir ci-dessous).

Aimé les montages de manches froncés à l’épaule (ci-dessus), comme si l’envers était porté à l’endroit, très handmade et non-fini, certes déjà  vu, mais çà fonctionne toujours.

Les larges salopettes, les jupes à bretelles ainsi que les pulls résille façon filet de pêche, restent très connotées « deconstructionnisme » des années 80 (mouvement où l’on retrouvait également Kenzo et Rei Kawakubo).

Ce défilé était l’un des derniers de la folle semaine parisienne de la mode. La bande son qui flirte entre le folk irlandais et du gros rock et les vêtements réinterprétant les classiques de la maison font planer une certaine nostalgie dans ce défilé. Une envie soudaine, pendant le show, de photos floues, pour mieux illustrer ce sentiment.

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