L’attente était grande pour le spectacle de Roisín Murphy à l’Olympia l’autre soir.
On anticipait des tenues extravagantes.
On espérait des poses et une théâtralité corporelle sur scène hors du commun.
On souhaitait une fosse habitée de fans vibrants d’énergie.
On attendait une performance hors norme.
Le résultat a surpassé mes attentes… ce fût un un show à 200%!
Le live s’est révélé être une véritable démonstration de passion, menée tambour battant, avec une énergie inébranlable, imprégnée de folie, sans retenue, et s’est avérée être une immense source d’inspiration.
Roisín Murphy ce soir là confirme son statut de véritable icône de la mode.
Ses choix vestimentaires, à mille lieues des tenues pour faire le buzz de stars plus mainstream étaient chargés d’histoire et de références culturelles.
Comment, en effet, ne pas évoquer Yves Saint-Laurent devant une telle allure ?


Ou encore Marlène Dietrich et l’aura de l’Allemagne du début du XXe siècle évoquée par cette silhouette en haut de forme ?

Ou ne pas penser à Balenciaga, à l’époque du maître en voyant ces volumes.

Cette dramatique veuve noire m’a instantanément rappelé l’exposition de 2017, Balenciaga, l’œuvre au noir au musée Bourdelle.

Et cette robe tout en volumes découpés évoque les créations d’Iris Van Herpen

Réveillant les morts, en sorcière vaudou, rappelant furtivement le défilé morbide qui fit un grand scandale, du duo d’artistes américains Matthew Damhave et Tara Subkoff d’Imitation of Christ pour le printemps 2001.

Et la tenue de fin de show nous plonge sans conteste, dans les créations entre graffiti et anthropométrie de Keith Haring sur le corps de Grace Jones.



