SYMBOLE DU POUVOIR MASCULIN, VÊTEMENT D’ÉMANCIPATION, YVES SAINT LAURENT L’A INTRODUIT EN 1966 DANS LE VESTIAIRE FÉMININ. PORTÉ PAR DES FEMMES EXCEPTIONNELLES IL EST AUJOURD’HUI ACCESSIBLE À TOUTES ET INDÉMODABLE.
Étiquette : Yves Saint Laurent
Papier Glacé, un siècle de photographie chez Condé Nast
Ci-dessous au centre Olivier Saillaird, à droite Xavier Romatet (président de Condé Nast France)
Ce mercredi 26 février 2014, s’est tenu l’inauguration de l’exposition « Papier glacé, un siècle de photographie de mode chez Condé Nast ».
Cet événement, réunissant toute la presse parisienne, a pour principe d’exposer des premières images de photographes réalisés au début de leur carrière, de 1918 à nos jours. De Helmut Newton à Edward Steichen en passant par David Sims, Guy Bourdin, Peter Lindberg, Patrick Demarchelier et bien d’autres. Cette exposition se veut une fenêtre sur la construction et l’affirmation d’un style propre a chacun de ces artistes. Elle est aussi l’occasion de découvrir ou de redécouvrir le travail de pas moins de quatre-vingt photographes de mode.
Les photographies sont accompagnées d’une dizaine de créations de couturiers, d’une cinquantaine de magazines exposés sous vitrine et organisés de manière thématique à travers quatre petits salons. Sur un grand écran, sont projetés des films contemporains, l’avenir de la photographie de mode?
Ci-dessous, Baron Adolf de Meyer (1868-1946), premier photographe officiel du Vogue américain, février 1921 – Jeanne Eagel, robe de la Maison Chéruit
Ci-dessous, Baron Adolf de Meyer (1868-1946), Vogue américain, juillet 1919 – robe Frances
Ci-dessous, Terry Richardson (né en 1965), Vogue anglais, 1998 – robe Yves Saint Laurent Haute Couture
Ci-dessous, Madeleine Panizon, capuchon d’automobile ou d’avion, 1925
« Cet événement est organisé à un moment où le monde est gouverné par l’instantané. Le traitement de l’image auquel nous sommes attachés est intemporel. Il montre que la façon de créer de belles histoires dure. La vocation de Condé Nast est de ne pas céder à la pression du temps, tout en restant en accord avec l’époque. De montrer mois après mois, partout dans le monde, surtout en France, que ce que nous faisons s’inscrit dans la durée et peut être vu et revu. Le but étant de parcourir de belles images à travers cent cinquante photos modernes, créatives et passionnées par la femme. » précise Olivier Saillard, directeur du Palais Galliera.
Ci-dessous, Sølve Sundsbø (né en 1970), Vogue italien, mai 2008
Ci-dessous, Herb Ritts (1952-2002), Lei, décembre 1984 – Nickolas Murray (1892-1965), la danseuse Mlle Desha, Vanity Fair, avril 1921 – Franco Rubartelli, Veruschka, Vogue américain, juillet 1966
« La vocation de Vogue va au-delà, en soutenant la création contemporaine. Condé Nast a pris un certain nombre d’initiatives pour soutenir la jeune création, pour aider, glorifier et valoriser la mode dans le monde. C’est dans cet esprit que nous avons décidé de soutenir concrètement la création de maison de mode par l’intermédiaire de la création d’un fond. » déclare Xavier Romatet.
« L’objectif de ce fond est d’aider les équipes du musée à acquérir des œuvres, pièces et photos qui vont venir enrichir et donner une dimension patrimoniale à l’oeuvre de ce musée. Il permettra également de rendre ces pièces accessibles au plus grand nombre, car aujourd’hui la mode se veut populaire et accessible auprès d’un public qui se veut quant à lui plus large. » ajoute-t il.
Le lancement du Vogue Paris Fashion Fund, aura lieu le 9 juillet prochain lors d’un dîner de gala réunissant maisons de mode, créateurs, collectionneurs et clients du monde entier. Ce dîner sera un événement phare de la scène mode parisienne, en pleine période des défilés Haute Couture. L’objectif sera de récolter 100 000 euros par an afin d’acquérir de nouvelles œuvres ainsi qu’un soutien considérable pour la nouvelle génération de créateurs.
Les premières acquisitions seront exposées dès le mois de novembre 2014 au Palais Galliera.
Ci-dessous, Twiggy par Richard Avedon, Vogue américain, août 1967 – à gauche robe de Geoffrey Beene
Ci-dessous, Peter Lindbergh (né en 1944), Vogue italien, mars 1989
Ci-dessous, Hans Feurer (né en 1939), Vogue français, mars 1973
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« Papier Glacé, une rétrospective d’un siècle de photographie de mode chez Condé Nast »
Du 1er Mars au 25 Mai 2014 au Palais Galliera.
Curatrice de l’exposition : Nathalie Herschdofer
Des frères Sternberg à l’art cinétique en passant par la datavisualisation…
Above: Hans Behrendt’s « Six Girls Seeking Shelter », 1927
Découverte par hasard, l’affiche (ci-dessus) du film « Six girls seeking shelter » des frères Sternberg (Vladimir -1899-1982- et Georgy -1900-1933-), graphistes et artistes du mouvement constructiviste m’a rappelé cette initiative du New York Times qui a eut lieu lors de la dernière fashion week et la manière dont je l’avais réinterprété avec mes élèves.
Des frères Sternberg à la datavisualization…
Les journalistes du New York Times ont fait appel des programmeurs. Ces poètes du code informatique ont développé, via d’hermétiques algorithmes mathématiques une application permettant de synthétiser les données (datas) couleurs des différents shows.
Sans programmation, juste par leurs observations et quelques sélections dans Adobe Photoshop, les futurs designers de Mod’Art ont reproduit l’exercice du quotidien américain, obtenant une vision rapide de la gamme couleur d’un défilé ainsi qu’une information sur les longueurs… Certains d’entre eux allant même à faire des propositions audacieuses (synthétiser les broderies, les imprimés…). Par souci d’immédiate lisibilité ces propositions furent écartées, le résultat devenant trop complexe à décoder.
L’initiative du New York Times peut être classée comme étant de la datavisualization (représentation graphique de données) adapté aux défilés de mode. En jetant un œil à quelques boards Pinterest on constate que c’est un domaine où la forme graphique compte beaucoup.
Ci-dessous, la datavisualisation réalisée lors de notre workshop à Mod’Art Paris.
La rencontre entre la technologie et la mode, dans le cadre d’analyse des couleurs fonctionne parfaitement et permet ici de rendre explicite, de manière agréable et rapide des informations. Le résultat peut être apprécié autant à des fins créatives et stratégiques au sein d’un bureau de style, des fabricants, etc… qu’à des fins créatives et esthétiques.
Ci-dessous la datavisualisation des défilés DSquared et Yohji Yamamoto est empreinte d’une vibration et d’une musicalité insoupçonnée. On y lit une rythmique savamment orchestrée par la direction artistique du défilé. Chez DSquared, un défilé acidulé aux deux tiers et des filles très court vêtues. Chez Yamamoto les couleurs viennent s’intercaler entre les passages sombres.
En quelques clics de souris nous pourrions apposer la gamme couleur synthétisée sur le mannequin à la manière des Frères Sternberg…
De la datavisualisation à l’art cinétique…
… et y voir une robe Mondrian (Yves Saint Laurent, 1965, photo Peter Knapp) revisitée…
ou « les sportifs » de Kasimir Malevich, 1930-1931
ou encore une robe Poliakoff (Yves Saint Laurent, 1965, automne-hiver)
voire les Compositions de Serge Poliakoff qui aurait subit la loi de la ligne verticale.
Ou encore les expériences vibratoires de Piet Mondrian (Broadway Boogie Woogie, 1942-1943)
et les œuvres cinétiques du peintre vénézuélien Jesus Rafael Soto (Polychromie avec tés, 1980)
Mais peut-être faut-il remonter à l’année 2011 où Fashionary publiait une série de posters intitulé Fashionary 8-bit en référence au graphisme rétro des années 80.
Yves Saint Laurent Homme
Modoscopie | Jessica Chastain
© Cass Bird
Next September will be a month to remember at Yves Saint Laurent. Hedi Slimane’s first ready to wear collection under the revamped label Saint Laurent will drain full attention. A few days before (September the 3d), the digital team at Yves Saint Laurent Beauté will launch « Devoted to fans » a limited edition of eyeshadows dedicated to their Facebook fans only. September will also see the release of Manifesto, the new perfume with Jessica Chastain as ambassadress.
This perfume want to break the rules… of perfume advertising, no more « seduce him » or « it’s your lucky day ». Most of the brands use the same codes, the same colours in their ads. This new campain shows a pure white environnement (like an Apple ad) a splash of colour in the background and a woman in purple dress in the front.
The statement here is « be subversive », « daring » (like the previous ads of La Nuit de l’Homme or Opium reshooting). With Manifesto, Yves Saint Laurent wants to go one step further by changing the visual codes and adding an intellectual and artistic dimension with the baseline « Love is art ».
Hôtel Royal Monceau, Paris –
An interesting quick interview with a very smart and beautiful woman. We mostly talked about her childhood, Cinema, Art and the definition of Beauty. It was a exciting moment…
What does the word Manifesto mean?
My manifesto is « believe in my dreams ».
When I was a young girl in California i wanted to be an actress, I always dream big, passionately, even if people around me told me that it would be difficult. During my whole life I always believed that if i lived surrounded by Art and inspiration i would achievemy dreams. I am lucky today because i am living them.
What does it mean to be an Yves Saint Laurent woman in 2012?
When i was a young girl I felt « on the outside ». I remember cutting all my hair very short at twelve years old, i was wearing red cowboy boots, had my own style. Then a lot of children at school tied to make me feel nervous, teasing me a lot because I was different.
Jerry Hall was such a great figure for me to see, at that time, because she was redhead and very powerful.
I hope that this uniqueness is something I have in commun with Yves Saint Laurent woman. And I hope these ads will show to young girls how to be different.
How do you define Beauty?
It’s subjective. The colour of a leaf perhaps? It’s so different and doesn’t look like anything else… Usually when I find something beautiful it’s something most unexpected, visually striking, because, maybe, I hadn’t seen it before.
In fashion, i’ll love audacious silhouettes and colours (she’s wearing a vivid purple dress). Catherine Deneuve in a tuxedo on the red carpet, for exemple, is so unexpected and so strong.
I am connected to power, strength and sensuality, without loosing femininity. In « Belle de Jour », Catherine Deneuve is the image of a woman, feminine, but not weak and that is, for me, is very beautiful too.
About Art, for which artist would you agree to be the Muse and what is the place of Art in your life?
Gustav Klimt, because he loved redheads ! Art is my life, I am very inspired by modern Art. Cindy Sherman, for exemple, is very inspiring. The different faces of women, just like the roles I play, different kinds of women, different kinds of strength, I look at her pictures and it makes me feel that I can go further.
© Laetitia Duarte for Yves Saint Laurent Beauté
Is it different being a Muse than being an actress?
Yes and no…
For exemple, in Tree of life of Terrence Malick, I am the Director’s Muse . As an actress, I am less exposed because I am me as « Ms O’Brian »! Working for Yves Saint Laurent was a bit different, it was the first time that I felt vulnerable because of not having a character that I could be playing, I feel more exposed, more sensitive, there is nothing to hide, it’s me! It’s like « honest ».
Who inspires you?
Isabelle Huppert is for me the greatest actress in the world. She always plays very bold characters, very daring women. She always challenges herself, working with directors from other countries, she’s never lazy. To play with her is one of my dreams.
Would you agree to play for European filmmakers?
Yes definitively !
Michael Hanneke, Lars Von Trier, Olivier Assayas are my favorites! As I feel different, I am really inspired by European Cinema which is so different from ours.
What story did this perfume inspire you?
This perfume is like a piece of Art, like a painting or a Terrence Malick movie. I like its complexity, it’s not something that simply reminds me of one certain memory. It’s something you go back to over and over and you see new things, new emotions.
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Jessica Chastain is a « breakout » star, seven films in 2011 and 35 critics awards won. I met the star a few weeks ago, a privilege I shared with Shini Park and James Bort.
Thanks to Yves Saint Laurent Beauté.
Agent M7, absolument
My M7 sounds like a secret agent code, think 007 or Agent X27…
Masculine and warmth, created in 2002, the ad campaign directed by Tom Ford then art director of Yves Saint Laurent, was inspired by 1962’s Jean Loup Sief’s serie. The ad was showing tae kwon do champion Samuel de Cubber in all his glory.
Beautifully repackage this year, with graphic style, and now with some notes of bois de oud, the fragrance is still very masculine: oriental, dark and luxurious.
Absolument nécessaire
Blogs et marques de luxe, gagnant-gagnant?
« Blogs et marque de luxe, du gagnant-gagnant? » est le titre de l’intervention que j’ai donné avec Carla Henny de Préval, directrice du marketing digital d’Yves Saint Laurent Beauté sur la chaîne Decideurs TV.
On y parle des échanges et des partenariats entre blogs et marque de luxe, mais aussi de la gestion de l’image de marque et de la singularité de certains blogs. Y est abordé également les médias sociaux et leurs cibles différentes.
La marque de luxe est par essence, de par son histoire, une entreprise qui croit en l’innovation, qui prend des initiatives. Il est important pour elle de se positionner et de faire un travail de veille permanente sur internet, afin de conserver son leadership.
Modoscopie | Beauty insider at Yves Saint Laurent with Lloyd Simmonds
J’ai toujours été très sensible au maquillage, ce côté « mise en scène » et théâtral — qui va plus loin que le fait d’un porter un masque (voir billet précédent). Là où le maquillage pénètre la peau et devient actif, le masque, lui est amovible et reste sans signification une fois posé sur une table. Comme le fait remarquer Dominique Paquet, historienne de la beauté, certains maquillages de scène sont si actifs qu’ils peuvent résister plusieurs jours sur la peau.
Se maquiller engendre un processus de métamorphose, fait autant pour se plaire que pour charmer l’autre, mais aussi pour « produire un visage idéal » (Dominique Paquet). Il suffit d’un trait d’eye liner, d’un rai de rouge à lèvres ou d’un coup de blush.
Lloyd Simmonds, le nouveau make-up artist d’Yves Saint Laurent à passé un an et demi à développer la nouvelle ligne de maquillage, puisant son inspiration au plus profond de la luxuriante et mystérieuse forêt amazonienne et de la prédilection de M. Saint Laurent pour la couleur noire.
Me voilà Beauty Insider avec l’opportunité de passer quelques instants avec Lloyd, voici ce qu’il m’a confié:
– Avant Yves Saint Laurent, il n’était, je cite, « qu’un maquilleur pour la mode », modestement il avoue avoir été l’assistant de Pat Mc Grath pendant dix ans (!).
– La maison était depuis plusieurs mois à la recherche d’un nouveau make-up artist, contacté, Lloyd leur à présenté cette idée de collection, il a été engagé.
– Tout à commencé par un fleur à la couleur rare, très foncée, très noire que Lloyd à vu dans une boutique. Il a trouvé très élégante, très sensuelle, très vénéneuse, « très Yves Saint Laurent ».
– Toute collection d’Yves Saint Laurent doit selon lui comporter une part de danger. On touche là au cœur de la collection et de ce qu’est la séduction pour Lloyd Simmonds.
– Pour accentuer ce mystère Lloyd Simmonds a imaginé une lumière de nuit où toutes les couleurs basculeraient vers le bleu profond, presque noir, des serpents glisseraient dans des jardins…
– Il veut mettre en avant ce danger et bien que cela soit plus difficile que dans le vêtement, il sait que dans le luxe, il est plus facile de choquer car le public est plus limité. Il faut, dit-il, qu’il y ait « quelque chose de très beau mais avec un truc qui ne va pas ».
– La notion de danger est présente dans les gènes de la maison Saint Laurent. Dans les années 70, Yves Saint Laurent éditait un mascara aux couleurs jamais vues jusqu’alors. En 1971 c’est la collection de prêt-à-porter « 40 » qui fait scandale. Il y dans cette maison une énergie qui n’existe pas ailleurs.
– La collection « New Black » nous ramène aux artistes du noir comme Pierre Soulages ou au livre de Michel Pastoureau « Noir: histoire d’une couleur« .
– Commercialement parlant, Lloyd sait pertinemment que la cliente viendra pour le produit qui attire l’œil, celui qui excite, mais qu’elle repartira avec le produit « habituel ». Mais pour lui cette « attirance » est le premier pas vers une forme de révélation intérieure, la prise de conscience que l’on acquiert un certain pouvoir à travers le maquillage.
– Lloyd pense toujours en terme d’histoires. Celle-ci se poursuivra pour les fêtes de fin d’année avec une inspiration issue du smoking, un classique de la maison lancé en 1966. Smokings noirs et… smokings blancs, cette collection comportera les gloss qui manquent à cette première collection.
La collection Rouge Pur Couture
Il y avait le Shocking Pink de Schiaparelli, voici le Shocking Black d’Yves Saint Laurent le nouveau mascara volume effet faux cils.
Puis Jean Louis Gueret est venu nous expliquer que ce nouveau mascara allié à la forme irrégulière de la nouvelle brosse drapent les cils de manière innovante et vous feront un regard unique! Wooo!
Yves Saint Laurent en 3 mots par Lloyd Simmons: Glamour, Luxury and Danger!
COMPLEXE CASSANDRE
EX-LIBRIS D’YVES SAINT LAURENT
AUTOUR DE L’EXPOSITION-RETROSPECTIVE SUR YVES SAINT-LAURENT, J’AI RÉUNI QUELQUES INFORMATIONS SUR CASSANDRE, CRÉATEUR DU LOGO YSL. VOUS TROUVEREZ L’ARTICLE QUE J’AI ÉCRIT POUR PURETREND ICI, UNE BIOGRAPHIE SUR UN PAGE SPÉCIALE QUE JE LUI AI CONSACRÉE ICI ET UN BILLET CI-DESSOUS.