PFW | Fatima Lopes, Luis Buchinho, extrêmes portugais

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Luis Buchinho printemps-été 2013

Fatima Lopes et Luis Buchinho deux créateurs portugais, défilent à Paris depuis plusieurs saisons et se situent aux antipodes du style l’un de l’autre.

Luis Buchinho il y a peu de choses qui sont écrites à son sujet, son style géométrique et graphique restant très downtempo à mon sens.

La première fois que j’ai vu un des ses défilés j’ai pensé à Felipe Oliveira Baptista comme s’il avait manqué peu de choses pour qu’il connaisse lui aussi plus de succès. Plus d’opposition de matières, d’intégration du sportswear sans renier pour autant son envie d’une dame chic. Au final l’ensemble reste un peu figé.

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Luis Buchinho printemps-été 2013

A l’opposé, chaque saison, je lis que le style de Fatima Lopes est « too much ».

Ouvrir la fashion week comme elle le fait depuis plusieurs saisons et au vu du nombre timides de journalistes internationaux présents ce jour-là me fais penser que Fatima Lopes est plus considérée par la profession comme une « chauffeuse de salle » (j’exagère à peine) qu’autre chose.

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Fatima Lopes doit-elle freiner ses envies et ne plus fendre ses jupes jusqu’à  la taille? Doit-elle mettre fin au décolleté plongeant jusqu’au nombril? Verser un peu d’eau dans son Vinho Verde? Un designer défilant hors de ses terres doit-il adapter son style à celui de la fashion week choisie?

Son style, exubérant, à l’image du décor de son dernier show, est comme la forêt amazonienne où les plantes ont des dimensions inhabituelles, obscènes parfois. Chez la créatrice portugaise il y a trop d’échancrures, les volumes semblent exagérés, les couleurs criardes, les découpes donnent le tournis. Comme la nature tout semble aller de manière chaotique sans règle apparente.

Cependant Fatima Lopes n’est pas à ranger au rang des trublions, mais plutôt dans la catégorie des créateurs « exotiques » (j’exècre cette idée). Manish Aroroa, fait aussi partie de cette catégorie, avec pour lui, une dimension spectaculaire qui déplace son spectre dans une dimension artistique et donc « salvatrice », « excusable ». Elle est à fortiori non consensuelle.

Dépourvue de cette image d’artiste, ne faisant pas de tailleurs, ni de blouses transparentes, ni de beige, habillant stars et starlettes, la créatrice avec ses 20 ans d’expérience (!) est à prendre telle qu’elle est sans chercher à la positionner, comme on le fait trop souvent, sur l’échelle du soi-disant « bon goût » ou du snobisme.

Le plus important pour un créateur restant d’adapter et de faire évoluer son univers à l’époque, mais ceci est un autre sujet.

Porto fashion | Luis Buchinho


Fall-Winter 2012-2013

Luis Buchinho is a well establish designer in Portugal and lusitanian countries but seems to miss the point elsewhere (especially in Paris, even if he participates in the fashion week till 1998).

There is no competition between Luis Buchinho and Felipe Oliveira Baptista, perhaps the rising star of Lacoste is now overshadowing the path, or maybe journalists and bloggers keep their eyes only for the crocodile tamer…

I found similarities between the two designers, both have modern shapes, a geometric approche in the design of the clothes, all for realistic results, garments are not only for the show, they need to be sell.

In this collection inspired by urbanity, Luis Buchinho leave room for fluidity and pleats. The silhouette is feminine, strong and not aggressive. Cobblestones have become prints, imitating sometimes some mesh effects. Large pieces of fabric, in navy blue, black and color stone, sometimes crossing, are making vertical and horizontal lines on the outfits, very graphic!

« Simple lines and modern » more than « radical and edgy » this is the style of this collection.

Luis Buchinho took his fashion training at Citex, famous portuguese fashion school and start working as a designer till 1989, definitively a designer to watch.

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Meet Joana Ferreira


Joana Ferreira after the show

Porto Fashion Week, spring summer 2010-

For his 15th anniversary the Portugal Fashion week took place at Alfândega de Porto, a wide building, divided in two spaces for the week-end.

I used to work in Porto during 3 years, making little trips during the making of the collections. I really fell in love with portuguese language and the city during this time, it was a pleasure to get back in town then.

The first floor was reserved for the Portugal Fashion event, the big guns (Felipe Oliveira Baptista, Fatima Lopez, Ana Salazar, Katy Xiomara, etc.). The ground floor was for Bloom a special event organized (with Portugal Fashion) by fashion designer, former Martin Margiela, Miguel Flor.

Bloom is about discovering new talents. It’s for the young bloods only (from 3 selected fashion schools) and young designers. In this basement, a very urban place, the shows were informal, arty and sometimes more exciting than those we could see upstairs…

Portugal is well known for his fashion industries and it’s seems that dim the creativity, especially on saturday as a large part of the shows upstairs were industrial fashion (Red Oak, Lion of Porches, Vicri).

With designers as famous as Felipe Oliveira Baptista, Luis Buchinho or Fatima Lopes we expect more creativity and risk taking on the runways. According to Francisco Maria Balsemão, manager of the event, it’s what Bloom is for:

« … to bring these new talents from Bloom to the Portugal Fashion, to integrate them to the creative movement of the country. »

As i said below, saturday wasn’t a great day and I have to wait the last show of Bloom but one to found my favorite: Joana Ferreira.


At 20, Joana Ferreira have just finish fashion school, her collection is a mix of a school girl and an androgynous look.

It’s also all about skin and appearance, light materials for transparency and geometric prints like scarifications, « to protect and immune » she said on her blog (please Joana translate it in english please). The prints were inspired by the work of Leni Riefenstahl with the Nuba tribes in Sudan (see The last of the Nuba, The People of Kau), very edgy isn’t it?

She also like the work of Proenza Schouler and Kris Van Assche.

Shaded eyes, shaded look


I like this minimalistic and shaded look, Jil Sander wanna-like.

Shaded geometric prints, symmetrical like a Rorschach test

Shaded suit. Black the color of Portugal, the color of the Fado, a music genre which symbolizes the feeling of loss. Black but transparent for this suit (like the pants).

A very mature collection for this young ex-student who presented this year with Wolke Bos a collective of young designers. We really want to see more of her work.

Oh Porto !


Final du show de Luis Buchinho

Trois jours non-stop sous un temps paradisiaque et idyllique, au pas de charge pour suivre une des fashion week lusitanienne.

Au Portugal il y a deux fashion week, celle de Lisbonne et celle de Porto. Pourquoi me direz-vous? Les créateurs que j’ai eu l’occasion de rencontrer non pas su me dire ce qui différenciait les deux manifestations. En l’espace d’une dizaine de jours des créateurs comme Fatima Lopes, Alves Gonçalves, Ana Salazar ou Luis Buchinho organisent deux défilés majeurs dans leur pays…

A Porto donc et ce pendant trois jours, se déroulent deux manifestations sis dans un même lieu. Portugal Fashion ou les défilés des créateurs établis. Felipe Oliveira Baptista y fait défiler sa collection vue à Paris, Luis Buchinho en profite pour y présenter une ligne plus orientée maille, Fatima Lopez, la star, déchaîne les passions parmi le public, avec une collection très inspirée par l’univers aquatique. Autour de ces pointures, des créateurs moins connus à l’international, Storytailors, Red Oak, présentent eux aussi leurs modèles, pas de créativité débordante, ni de prises de risque stylistique chez eux.

Pour trouver des créations plus agitées, il faut descendre de deux étages, au nouveau salon baptisé Bloom. Salon de la jeune création, il est orchestré par Miguel Flor, designer (ex-Martin Margiela), professeur à Lisbonne et s’occupant d’une écurie de jeunes créateurs où l’on trouve la talentueuse Joana Ferreira.