Front row yesterday at Jean Paul Lespagnard « From B to A » show: Suzy Menkes x Yelle x Diane Pernet
Étiquette : suzy menkès
Le Modalogue | Weekly #14
Luxury packaging must go green
In an age of climate consciousness, consumers dislike over-packaging and wastefulness while preferring smart and economical solutions. Read it here.
Saks’ blog
A blog to promote luxury products – Saks Point of View is being used as a way to not only propel itself forward as a luxury brand, but also to act as a channel for the brands (…) having a blog is a good way to engage personally with a large number of people. (…) there is a desire to feel as though brand is talking specifically to them (…) Blogs connect with its consumers in a way that Facebook and Twitter accounts cannot. Read full article here.
44 pages de conseils vestimentaires d’UBS à ses employés..
Dress code – Pour les hommes, la créativité (…) n’est pas non plus à l’ordre du jour. Pour les femmes, une « tenue professionnelle classique unie de couleur anthracite foncé, noir ou bleu foncé » (…) est de rigueur.
Tant que la créativité sera considérée comme négative par ces professions, celles-ci ne connaîtront pas de « nouveau paradigme ». Et quid du beige de Céline pour les femmes? En voilà une couleur « propre sur elle » qui changerai la vie derrière les guichets et dans les bureaux.
Il est grand temps que les banques consultent les bureaux de style…
Lire l’article complet ici
Swarovski « so glam »
Crystal Castles – La semaine dernière Swarovski présentait au George V-Four Seasons les œuvres transversales (mêlant art, design, science et technologie) de son groupe de réflexion artistique Swarovski Crystal Palace où se côtoient les artistes Yves Behar, Diller Scofidio, Gisue et Mojgan Hariri, Tord Boontje, Michael Anastassiades, Arik Lévy ou Jaime Hayon.
Swarovski presented last week at the George V-Four Seasons some new artworks of Swarovski Crystal Palace (a crossover between art, design, science and technology). A creative think tank which combines the artist Yves Behar, Diller Scofidio, Gisue & Mojgan Hariri, Tord Boontje, Michael Anastassiades, Arik Lévy or Jaime Hayon.
Below some of my favorites
« The Ice branch » by Tord Boontje
A lire
– Le supplément Luxe du magazine Historia. De la création du Ritz à l’emergence des champagnes Bollinger, une approche historique des différents domaines du luxe.
– International Herald Tribune: Celebrating 10 Years Of Luxury Conferences. Une couverture dessinée par Karl Lagerfeld, en 2010 le luxe n’est pas seulement histoire de « savoir faire » mais aussi d' »héritage », 10 ans de conférences sur le luxe, 8 pays, 294 intervenants, 8520 mn de discussions emmenés par UNE Suzy Menkes. Chez votre marchand de journaux ou sur le web.
– «The Art of Light and Crystal» publié par teNeues et qui retrace 10 ans de collaborations de ce projet créeé par Nadja Swarovski (ISBN : 978-3-8327-9416-3)
Portrait à la mode | Suzy Menkes
L’Inde en Vogue
Je partage avec vous une série d’articles et news que j’ai trouvés cette semaine et qui font écho à l’article du Time Magazine, dont j’avais posté quelques extraits ici.
Ces articles confirment la place prépondérente que prend le marché indien dans le domaine de la mode et du luxe.
Le premier article, issu du FashionMag, fait état de l’ouverture de la première boutique Gucci en Inde (Mumbai, ex-Bombay), Mark Lee, PDG de Gucci s’y exprime en ces termes :
« … nous sommes absolument certains que notre héritage, fort de quatre-vingt-six années, incarné dans nos produits de grande qualité, made in Italy, encensant le luxe et l’innovation, sera apprécié par les clients indiens. »
Le second est un extrait issu du compte-rendu des défilés parisiens S/S 2008 écrit par Suzy Menkès dans l’IHT, elle fait référence au défilé Hermès entièrement dédié à l’Inde, je cite :
« Backstage at Hermès, it looked like Old Delhi during the Hindu festival of Holi. The models were shaking the leather turbans and silken hair twists and Jean-Paul Gaultier was wiping from his face the russet powder that had been falling in colorful puffs off the backdrop.
It was a Hermès-goes-to-India moment – literally, in that the house is planning to open a store in Mumbai and as a theme for the spring/summer 2008 show.
« The sari is the most elegant garment for women in the world, » said Gaultier, after his finale of saris in jewel shades of purple, orange and blue. But he added that he was fascinated by the Raj colonial world of polo and safari. All these ideas – and themed shows now seem a cliché – were given a coat of super luxury.
And often it worked beautifully for Hermès, as in the white crocodile jodhpurs, or just the same pants in a stone beige with a ultra-fine cashmere knitted vest over a full-sleeved white blouse.
The Hermès silk prints treated as free-floating tops and sari drapery, on the lines of the toga, looked very fine. Accessories like carved bangles, scarves and bags in colors of curry and spice carried only a light dusting of India. »
Hermès met donc le paquet pour aborder le marché indien, en dédiant un défilé à son nouvel objectif. Mais lorsque Jean-Paul Gaultier, parle de sa fascination pour l’Inde et ses traditions, du sari et des accessoires aux couleurs et matières adaptées aux coutumes locales, Mark Lee parle des produits « Made in Italy » appréciés par les clients indiens, une attitude que je trouve opposée. D’un côté on fait référence à la culture indienne, où le luxe n’est pas comme en Chine, une nouveauté, les maharajas élevés avec la joaillerie Cartier et les bagages Louis Vuitton en sont un bel exemple ; de l’autre on parle de produits qui s’imposeront d’eux-mêmes par leurs qualités intrinsèques. Or l’Inde, qui possède depuis longtemps ses propres marques de luxe, est plus un marché à apprendre qu’un marché à conquérir. Ces différences d’approches sont-elles juste le fait que l’un est designer et l’autre PDG ?
Le troisième est un lien chez BoF annoncant la sortie du premier numéro de Vogue India, avec qui les marques devront compter, en effet son éditrice, Priya Tanna prévoit de mixer mode locale et internationale. Pour finir, une citation de celle-ci concernant sa vision de l’Inde aujourd’hui :
» … There’s no cultural revolution that’s been thrust upon us. It’s not as if we’re seeing our first red lipstick and going out and buying it in hundreds of thousands. India is getting richer. At a very micro level, I think every Indian woman who is now financially independant is realizing the joys of guilt-free consumption. We are kind of moving from a ‘we’ culture to a ‘me’ culture. »
Comment va réagir le marché indien et comment les marques vont-elles s’y adapter ? À suivre…
Quelques photos du défilé Hermès S/S 2008, la patte de Jean-Paul Gaultier
… et deux modèles « qui se battent en duel » chez Gucci (collection A/W 2007 et S/S 2008) où l’opération séduction est moins évidente.
Photos madame figaro et style.com
Bernhard Willhelm et la transversalité
Bernhard Willhelm, créateur d’origine allemande, diplômé de l’Académie Royale d’Anvers en 1998, a été successivement l’assistant de Walter Van Beirendonck, Alexander McQueen, Vivienne Westwood et Dirk Bikkembergs.
Son style, énergique, rempli d’humour, mêle parodie, recherches sur les volumes et imprimés très graphiques. Il fait référence aussi bien au costume folklorique de sa campagne bavaroise, qu’au boubou africain ou à la tenue de Superman…
Ci-dessus Été 2006 ©vogue.com
Ci-dessus Automne-hiver 2008
Ci-dessus Printemps-Été 2007
Dès 1999, il crée sa propre marque et connaît un sacré succès lors du défilé de sa première collection femmes à Paris, Suzy Menkes lui adressant personnellement une lettre de félicitations !
De 2002 à 2004 il a été directeur artistique de la maison italienne Capucci, dont il lance le prêt-à-porter. En 2003, il fait défiler sa collection homme et plus récemment à créé une ligne de chaussures.
C’est cette personnalité à part, cet esprit « arty-intello », sans cesse en mouvement créatif, qui a déterminé le choix de l’artiste-chanteuse Björk. Le créateur s’est donc mué en artiste, en sculpteur plus précisement, le temps de la réalisation de la pochette du prochain album de la diva islandaise. On y retrouve les codes du style Willhelm, couleurs, volumes exagérés et humour. En marge du système dans lequel ils évoluent, ces deux créateurs semblent faits pour s’entendre et Björk, dont les précédentes collaborations l’ont emmené à cotoyer d’autres stylistes atypiques comme Jeremy Scott ou Alexandre et Matthieu est coutumière du fait.
Ci-dessus, pochette de Volta, le prochain album de Björk. Sculpture par Bernhard Willhelm, photo de l’incontournable Nick Knight