The belgians, an Unexpected Fashion Story

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Martin Margiela SS1991 © Ronald Stoops et Martin Margiela Hommes SS 1999 

A ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes de passage à Bruxelles.

Surréaliste, avant-gardiste et explicite : voilà les maîtres-mots de la mode belge, qui jouit d’une réputation internationale. L’exposition offre un regard unique et historique sur l’ADN de la mode belge, du légendaire Groupe des Six d’Anvers, dont Dries van Noten, Ann Demeulemeester et Walter Van Beirendonck, aux créations originales de Martin Margiela, A.F. Vandevorst et Raf Simons. Outre ces créateurs confirmés, vous découvrirez des acteurs exerçant leur influence dans différentes disciplines de la mode et de l’art. Est également mis en lumière les intérêts des écoles de mode belge, en particulier la Modeacademie d’Anvers et La Cambre à Bruxelles.
Par ailleurs, l’exposition ne pouvait évidemment pas mettre de côté les nouveaux talents, tels que Jean-Paul Lespagnard et Christian Wijnants.

Curator : Didier Vervaeren
Co-production: MAD Brussels – Mode and Design Centre , BOZAR EXPO
Avec la collaboration du Fashion Museum province of Antwerp (MoMu)

Informations ici

Crédit photos: Ann Demeulemeester SS 1982 ® Patrick Robyn 1982, AF Vandevorst AW 2015-16 ® Ronald Stoops et Raf Simons SS 1998 ® Ronald Stoops (pour les photos de la bannière)

Léa Peckre | Sold out !


Talented Léa Peckre, Mona Lisa of fashion

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Léa Peckre, winner of Festival d’Hyères 2011, sold her previous collections during an exhibition. Friends, collectors and institutions buy most of the pieces and made it a success.

The next step is september, Léa Peckre will introduce her line Léa Peckre with a « surprise » she said.

Young blood #1 | Lucas Sponchiado

Young blood va au devant de la jeune création.

C’est l’histoire d’une jeune anglaise qui se retrouve en Inde à l’époque coloniale. C’est la rencontre de deux mondes, celui de cette « petite anglaise » au « teint de porcelaine », baignée dans la tradition et de ce pays aux énormes temples hindous, architecture massive, mais très travaillée, voire précieuse.

Découvert l’an dernier lors de sa présentation de fin de cycle d’études à La Cambre, la collection de Lucas Sponchiado, grand jeune homme à l’allure rock’n’roll, mèche en bataille, portant tee-shirt noir et lunettes noires avait déjà  provoqué un certain enthousiasme.

Pour le Festival d’Hyères la collection à été reconduite, le travail à été approfondi, « précisé », afin, dit-il « de pousser la collection plus haut ».

Les silhouettes sont très graphiques et très visuelles ce qui correspond bien à la personnalité du designer, à son style et à sa manière de dessiner.

Outre cette « rencontre », les œuvres de Rachel Whiteread l’ont aussi beaucoup influencé, le travail très « pur » de cette artiste à donné cette touche « lingerie » très particulière à sa collection. Une approche qui n’était pas prévue au départ, une démarche qu’il ne tient pas non plus à approfondir dans le futur.

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Ci-dessous le travail de découpe réalisé à la main.

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Ses sources d’influences majeures sont Alexander McQueen et Olivier Theyskens, quant aux autres sources il n’en a pas retenu les noms…
Lucas dit à ce sujet: « Comme tous les gens de ma génération, je consulte en permanence les blogs, les sites d’images bookmarking, des centaines d’images au quotidien, je crée ma propre bibliothèque d’images. Seule l’image m’intéresse, les noms je n’y prête pas forcément attention… ».

La télévision puis le web ont placés l’image au centre de notre communication, de nombreux psychologues et sociologues expliquent que l’image, sauf si elle est sublimée (dans l’art par exemple) est d’emblée plus aisée à capter.

Voilà qui explique, peut-être, en partie le succès des plateformes comme Pinterest, Instagram ou Tumblr valorisées à plusieurs centaines de millions de dollars.

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Sur le stand dans les jardins de la villa Noailles

Ci-dessous, défilé et backstage

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Des vestes tailleurs se portent sur des body lingerie, les lignes tracées sur le corps par les découpes ont l’apparence de circuits imprimés. On perçoit les multiples influences, mises bout à bout elles créent une silhouette singulière, transversale, hybride et contemporaine.

Ces multiples références que nous n’avons pas toujours le temps d’analyser et de confronter, on les download, on les assemble (selon nos affinités) et on les upload. C’est cette oscillation créative, ce télescopage d’influences qui avaient attiré mon regard l’an dernier.

Avec toutes ces sollicitations, le plus difficile pour ces jeunes créateurs, sera d’écrire une histoire, de laisser une trace, afin de ne pas être eux aussi downloadés puis oubliés.

Le public du Palais de Tokyo ne s’y est pas trompé en attribuant à ce très beau travail le Prix Palais de Tokyo. On attend avec impatience la suite !

Arts of Fashion Foundation 2011 #1


Project by EunJin Song South Korea – Hong-Ik University

Last year i followed the fashion masterclass organized by Arts of Fashion Foundation and held at the Musée des Arts Décoratifs in Paris. Nathalie has asked me to be part of the team again, the pleasure was mine.

This year the themes were:

The modern dancer, is to create a daytime dress like a sculptor, based upon the work of Madame Grès (her technique of draping and fabric carving).

The flying tailor, is to create an everyday life menswear « garment », a combination of both innovation and function, based upon the work of Hussein Chalayan.

Twelve students from different countries (China, Switzerland, USA, France…) spend one month in Paris creating two silhouettes and fashion illustrations, this is some of them.

All infos here

Students, creative people at work


Justin Jamison and Kaycee Houchin from USA – San Francisco (the Art Institute of California)


Stefanie Ayoub from Toronto (Ryerson University)


Joyce Liang from USA – San Francisco (Apparel Arts)


Feng Chen Wang from China (Beijing Institute of Technology)


Justin Jamison


Danielle Lejah from USA (University of Wisconsin – Madison)


Leah Mendelson from USA – San Francisco (the Academy of Art University)


Nika Tang from USA – San Francisco (the Academy of Art) University). Nika is already a freelance designer with her own brand in San francisco, check her website

The rising designers


Lucile Puton (La Cambre), Paris based menswear designer, part of 10 finalists of the Hyères 2010 International Fashion Festival. Currently freelancing for Thierry Mugler w/ Nicola Formichetti and Romain Kremer.


Jasper Sinchai Chadprajong (Royal college of Arts), London based menswear designer, part of 10 finalists of the Hyères 2010 International Fashion Festival. Collaboration with Brioni, Camper and Swarovski.


Christine Phung (Duperré, IFM), Paris based womenswear designer, design the uniforms of the new world class luxury hotel Mandarin Oriental in Paris, freelancing for Vanessa Bruno, Baby Dior, Veja to name a few and designing her own collections based on experimentations and interactions with the environnement.

Académie Royale d’Anvers | Transmission

Transmission de connaissances entre l’équipe pédagogique dirigée par Walter Van Bereindonck et les étudiants de la Royal Academy of Fine Arts d’Anvers. Ce Show Off #4 présente les travaux de l’ensemble des étudiants (quatre années) de l’école flamande.

La manifestation se répète pendant 3 jours (le défilé durant plus de deux heures) pour un total de 6000 visiteurs! Un vrai spectacle dans une ville qui vit mode.

A Anvers comme à La Cambre, on peut constater la marge de progression énorme entre les travaux de début de cursus et les travaux de la promotion sortante. Le style entre les deux écoles est toutefois, assez différent. L’influence de Walter Van Bereindonck est énorme sur le travail des académiciens. L’univers très libre, ludique, peuplé de monstres et de proportions aléatoires qu’il affectionne, se retrouve dans de nombreux travaux.

L’enseignement est centré sur le développement de l’univers créatif de l’étudiant. La narration et l’histoire d’une collection priment sur le désir de suivre une quelconque tendance.

« Protéger nos étudiants est primordial » dit M. le directeur. Toutes les vannes de la créativité sont ouvertes. Ainsi, il est demandé à chaque étudiant un travail en profondeur très important. Il devra explorer le fond de sa personnalité, savoir l’exploiter et la mettre en forme. « Il ne devra connaître ni craintes ni doutes ». « Il devra faire fi des barrières intellectuelles et du bon goût ». Il devra « habiter » le vaste champ de créativité qui lui est proposé tout en maîtrisant le « sens » qu’il apporte à son travail. Il est aidé en cela par la très forte implication des professeurs.

2e années


Preuve de l’étendue du champ des possibles, le show débute par un long passage de costumes historiques réalisés par les étudiants de deuxième année, avant de prendre des chemins plus expérimentaux.

Si on est bridé à l’école, qu’en sera-t-il une fois sur le marché du travail?

Ci-dessous: comme à La Cambre, le travail se concentre sur les volumes pour les deux premières années.

Puis on passe à des exercices plus légers et subtils

Les 3e années


You Wie NG


Yoon Soon Kwon (3rd Bachelor)

Ci-dessous Claire Michel réinterprète le costume africain avec des silhouettes en forme de monstres colorés.


Claire Michel (3rd Bachelor), collection « Los Nahuales »

Un passage spectaculaire de Manon Kündig (3rd Bachelor) avec des modèles gonflables, dont cette dernière silhouette qui une fois dégonflée devient cape.


Manon Kündig, collection « Blowjob »

Une vidéo de la performance des mannequins.

Suivez ce lien pour lire une interview de Manon Kündig réalisée par Dazed & Confused il y a sept mois. Preuve encore une fois du dynamisme des écoles belges, qui placent leur étudiants dans les médias les plus pointus bien avant la fin de leur cursus.


Rey Pador (3rd Bachelor), collection « If you set me free, i will not run »

Les Provocantes avec cigarettes, nez ensanglanté et corps exposé…

… laissent certaines spectatrices admiratives.

Une tendance dans les tenues masculines cette année que j’ai pu constater dans plusieurs défilés d’école: Le porter de tout son barda sur le dos. On atteint le sommet ici avec les ailes d’avion… Vraoum !


Mathias Weber

Les 4e années


Frédéric Hornof


En-Ya Vandenhende


Jantine Van Peski

Quatre questions à Niels Peeraer (Lauréat de la promotion 2011) + vidéo

Your garments are… (gender question)

My garments are for both man or woman, i know there is difference in bodies, but for exemple, my jackets are all open, so it can be easily worn. Now I’m designing more accessories (headpieces, shoes, bags…)

Nils Peeraer has been chosen by Veronique Branquinho, Delvaux’ art director, to make a bag inspired by the japenese lunchbox. This accessory will be made in limited edition of 5 and will cost 3,300 euros. Made entirely by hand it has 70 pieces and requires 12 hours for the making.

Beauty is…

My beauty ideal is asian boys. In the show i want to present an other beauty ideal, different from all « this tall white boys » that you see in fashion.

Favorite designer

Sonia Rykiel, because it’s « happy », i don’t want to work in a completely « black » world, everything is already so serious…

Next

I move to Paris in august for love and because there is so many possibilities in there!

Niels Peeraer collection

Deux points sont à retenir:

– L’importance croissante prise par les accessoires, qui deviennent plus qu’un simple ajout à une tenue, un terrain d’expression à part entière.

– La collection de Niels Peeraer, n’est pas consensuelle, mais là n’est pas l’objectif de la formation à l’Académie Royale d’Anvers. En termes de débouchés professionnelles, l’historique de l’école n’a plus rien à prouver et le nombre des étudiants qui sont chassés dès la troisième année en dit long sur leur potentiel.

Reconnaissons à cette collection le désir de faire bouger les consciences et les idées reçues sur le genre. Les repères sont brouillés, un étudiant dessine des sacs à plus de 3000 euros , puis crée des vêtements qui n’en sont pas vraiment, fait défiler des garçons habillés en rose et blanc et prône une beauté différente à la silhouette, selon ses mots, « petite et androgyne »…

Ne pas laisser l’esprit créatif reposer en paix, doit être un bon postulat de départ à transmettre pour les futurs créateurs. S’éclater?

 

Anvers

Two little days in Antwerp, belgian capital of fashion, time for sightseeing, discover interesting places and of course, to see the show of the Royal Academy of Fine Arts .

I met Sandra Blacklund, smiling at Antwerpen Centraal, the main railway station, looking, like me, for the exit with taxis…

I discover Sien, Louis & Ra, the edgy shops of the city, also that vintage is a serious job in Antwerp. I spend a beautiful moment and learn almost  everything about knitwear in fashion at the museum of fashion (MoMu).

Meet, by chance, Zoë Vermeire (from La Cambre 2011) and creator of wonderful coats.


Zoë and Philippe Pourashemi

And see the show of the school led by M. Walter Van Bereindonck (below).

Léa Peckre, chiaroscuro

Chiaroscuro, clair-obscur dans la langue de Dante, le traitement photographique permet ici d’apprécier les détails et le travail textile de la lauréate de l’édition 2011 du Festival de la mode d’Hyères. Elle a suscité un tel enthousiasme, qu’elle était donnée gagnante par la majorité des festivaliers dès le premier jour.

Son inspiration, Léa la puise dans l’atmosphère qui règne dans les cimetières: lumière, végétation, architecture. Plus que ses modèles, très structurés, ce que j’ai surtout apprécié dans le travail de la jeune diplômée de La Cambre c’est son travail de la matière.

Les sequins, réalisés entièrement par ses soins, sont imprimés en s’inspirant de sept espèces d’arbres différents puis brodés sur des matières assez épaisses comme pour évoquer les structures massives vues dans les cimetières.

En contraste (ci-dessous), on trouve aussi son précieux travail sur des matières fluides et ajourées.

Complexe: plis et replis s’emmêlent, reflection lumineuse, broderies, sequins et profusions d’empiècements (cf. la veste ci-dessous) créent des effets matières étonnants.

La Cambre MODE[S]

 

Sur les conseils de mon ancien prof (Xavier Chaumette), auprès de qui j’ai la chance de travailler aujourd’hui, je me suis procuré le livre La Cambre MODE[S] 1986-2006, célébrant les 20 ans du département mode de l’École nationale des Arts Visuels de la Cambre. Le livre est gros pavé 500 pages largement agrémenté de photos, de notes et d’interview. Sa réalisation, sa mise en forme graphique est parfaitement en phase le sujet, le choix du papier, de la typographie, la mise forme des visuels véhiculent ces idées de rigueur et de créativité qui, à mon sens, font La Cambre MODE[S].

Le livre s’ouvre sur un face à face entre les deux directeurs du département mode, Francine Pairon, qui l’a créé et Tony Delcampe, ancien élève et son successeur. C’est un entretien informel, sur des souvenirs, des pensées. J’ai trouvé plusieurs passages de cet échange très intérressants, on y apprend énormément sur les méthodes d’enseignement, sur les attentes des élèves et des professeurs, sur la mode et ses rapports avec les autres disciplines artistiques.

Entre l’Académie d’Anvers (Dries Van Noten, Ann Demeulemeester, Dirk Bikkembergs, Martin Margiela, Raf Simons…) et La Cambre à Bruxelles (Oliviers Theyskens, Cathy Pill…) , la Belgique s’impose comme un grand pays de mode.

J’ai numérisé quelques passages de cet entretien, afin de vous faire partager ma découverte.
Bonne lecture !


The elusives

Francine Pairon

How to integrate fashion design into an art school? There is something ambiguous about fashion: we stand between art and commerce and we obviously have a slightly hybrid profile. We are part of the elusives. In an art school, fashion doesn’t have the same credibility as design or the graphic arts, since we are part of the applied arts, the « impure arts » so to speak. But nevertheless, our department has evolved and has won acclaim. We have always been very independent. It cost us dearly, but that was the price of freedom.

The Hyeres Festival

Francine Pairon

From the begining, I wanted the department of fashion design to have an international dimension. In 1991, our students took part for the first time in the Hyeres Festival. John Galliano and Paquita Paquin were members of the jury. They were amazed by my students’ propositions, that were utterly, completely personal, not at all trend-related, uncompromising. We started scooping all the prizes.

The teaching approach

Tony Delcampe

The teaching approach can only be devised with the final result in mind. Who do we want to train at La Cambre? If we want to train fashion designers, then our main focus should be on personalities. These can only grow through an unavoidable process that consists in developing the creative language by means of a formal vocabulary. This process also includes some experimentations. The method is a combination of visual creativity and technique. Through a series of exercises, the student explores as deeply as possible his or her own vision.

Francine Pairon
For long, the following issue has been a topic for discussion: do we want to train fashion designers or fashion stylists in our department.

It didn’t take us long to realise that if we consider fashion with all it’s complexity, it is not so easy to make a clear distinction between these two profiles. When you put fashion on the curriculum of an arts school, then you want to train fashion designers who have to develop their own personal idiom.

If you want to train fashion stylists, then the standards and requirements will obviously be very different. The people you would then prepare for the job market will have acquired abilities but not necessarily a personal form of expression.


Volumes

Tony Delcampe
Garments rest on supporting points; these are the same for everyone, they are universal. Our idea is to move away from the body by creating volumes, move away from the body to even better reveal it. The aim is to stretch the space between the body and its ‘outer skin’ as much as possible in order to gain awareness of volume, until reaching the most extreme point that the body and the supporting points can possibly sustain. The question is: « When are we out of reach of the body? »

Very quickly we have introduced different levels into our teaching with an increasing technical complexity that matches the requirements of each year. We begin to experiment with volumes during first year, then the following years, this approach is refined in the process of creating outfits that bear one’s own signature.
Step by step this personal idiom is enhanced and enriched by articulating one’s vision around a full-fledged collection. There is one specific technical difficulty that has to be mastered each time by introducing a main thematic piece such as the dress, the skirt, the shirt in first year, trousers, a lined jacket (perfecto, reefer or trench) and coat in second year. On this basis the personal vocabulary can be worked out.

Vocabulary

Tony Delcampe
Fundamentally, the first two years are the reservoir out of which the work for the years to come will emerge. During that time, we explore the projects so deeply that we end up with a wealth of resources in terms of colours, fabrics, volumes and techniques. For instance for trousers this can be; jeans, jodhpurs, cigarette, sailor and biker trousers, denim, wool, leather, front pleats, crotches, waistbands, pockets.

We study each piece from A to Z, we examine it and we try to imagine everything that’s left to invent. We are not trying to obtain a pure line but rather a volume that holds its shape and needs to have all the characteristics of a recognisable garment. Our aim is to help students to get all this into their heads. When they will be making trousers in fifth year, they will know where to draw ideas from, because they acquired this vocabulary like learning how to speak and write.

Nevertheless, they will use it in their own personal way. Of course, they will have their own references. This vocabulary will obviously be enriched all along the five-year curriculum through specific courses such as: graphic design in first year, knitwear in second year; fabric printing in second and third years; sound volumes and textures in fashion, ethnical costume and industrial patternmaking in third year and historical costume in fourth. The teaching staff has changed over the years with the arrival of new specialist lecturers such as Eric Chevalier, Maylis Duvivier, Marianne Janssens, Tiphaine Kazi-Tani, Billie Mertens, Catherine Piqueray and Aya Takeda.

Constraints

Francine Pairon
We always give a set of guidelines, because without a fixed framework there can be no creativity.

Tony Delcampe
Do we currently have enough ways out of this constraints framework? It’s difficult to tell. We are always expecting some sort of rebellion. Hopefully it should go beyond the constraints and lead to a final result, be it expected or unexpected. Some achieve to escape constraints by exploring alternative routes. This is where the most beautiful personalities reveal themselves.

Francine Pairon
Indeed, students find their way because they are given indications. However, sometimes your method is so directive that students find it hard to find their own one. A strong personality is required to break out of this. It’s like constructing and deconstructing.

Tony Delcampe
There really is no ideal pedagogical approach. But without giving constraints, nothing materialises, even if, by doing so, we are at risk of shaping people. We always want to set higher standards. We are catering for academic progress while the school has to defend the quality standards.


Emilie Zanon’s works

Things to say

Tony Delcampe
A fashion designer is definitely someone who has things to say, but he also has to be able to communicate his projects in a proper way, so that they can be understood and realised. Beyond personal expression, you also have to master a trade, which means to be the driving force behind the production chain. That’s the actual role of an artistic director. It’s a real profession, I insist, and we also teach this side of things.

[Ce paragraphe me rappelle les propos de Paul Rand, graphic designer, que j’ai cité dans ce billet il y a quelques jours. Un fashion designer est une profession avec des objectifs clairs et précis, on ne peut se contenter de faire du sensationnel ou uniquement de l’artistique sous peine de passer à la trappe rapidement.]

Seen from the inside

Tony Delcampe
All our endeavours, be they more or less successful or more or less failed are our real wealth. Here we anticipate the creation of tomorrow’s fashion. In most cases, novelty results from taking risks.

Interview, Anne-Françoise Moyson

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