MUGLER ALIÉNÉ

Excroissances bio-mechaniques et tubulaires…
Quand un parfum maison se nomme Alien, il n’est pas surprenant de voir émerger du costume créé pour la spectacle Zumanity (pour le Cirque du Soleil en 2003) la silhouette de la chimère de cauchemar imaginée par l’artiste suisse Hans Ruedi Geiger.

COSTUME POUR ZUMANITY, THIERRY MUGLER, 2003
ALIEN, HANS RUEDI GIGER, 1979

India Mahdavi’s Home signature

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India Mahdavi signing at La bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs, Paris, nov, 22th

Trained architect India Mahdavi has successfully evolved as a designer and style icon, showing us (again) that a designer can easily, today, move to different areas of creation, becoming transversal. Till the end that night, the Bibliothèque de Arts Décoratifs was crowded with friends and people.

Home, a book written with Soline Delos, journalist at Elle Decoration is a small guide, full of tips and tricks, do not expect more, it’s well.

In fashion you mix an H&M top with a Balenciaga’s pants and a Comme des’ coat. The illustrations in the guide show that your home can be decorated as well mixing a Bouroullec’s lamp, Ikea’s furnitures and a Rupert Shrive’s sculpture.

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This publication is like a new version of 70′ publications (see below) like Pénéla, Habitat, or 1000 idées de rangements (1000 ideas of storage for your home). A mix between the tone of a woman magazine, DIY and edgy designers choices, all for the bourgeois-bohemian inside of you.

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1000 idées de rangements (1000 ideas of storage for your home)

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Habitat, notebook for international distribution on themes of interior planning, design and decoration

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Habitat, inside pages

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Pénéla, la première revue féminine de bibliothèque (the first women’s magazine library)

L’art en fusion

Quelques notes prises hier soir lors de la conférence tenue par Anne Bony à l’Institut Français de la Mode sur le thème Art et design


Anne Bony, chargée du cours de design contemporain à l’IFM et spécialiste de l’historie du design.

Stratégies de post-historicisme dans le design

Alessandro Mendini

– référence au divisionnisme et au baroque dans la création ci-dessous


Fauteuil Proust, 1978

Garouste et Bonetti

– Retour du mobilier en fer battu, désir de revenir à l’époque des cavernes, à la pré-histoire.
– Mouvement « barbare », leurs créations sont d’ailleurs vendues à la galerie de leur éditeur « En attendant les barbares ».
– Décor du Palace, le nom du duo de designers est alors sur toutes les lèvres, collaborations avec Christian Lacroix…
– Voir aussi

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Mobilier créé pour la maison de couture Christian Lacroix, 1987

Philippe Starck

– Avec Richard III, il réinvente le fauteuil club
– Voir aussi les fauteuils « Les Maitres » ou Louis Ghost, édités chez Kartell

Patrick Jouin

– mixe tradition et modernité, au siège parisien de Van Cleef & Arpels il fait intervenir les métiers d’art du lambrissage et les staffeurs ornemanistes.

Histoire du kitsch, art du mauvais goût

Emile Gallé

– marqueterie extraordinaire

Francois-Ruper Carabin

– la figure humaine dans l’ameublement, « la sculpture fonctionnelle » (cf. Musée d’Orsay)

Penser aussi aux sites historiques où sont exposées des œuvres d’avant-garde, remember Jeff Koons à Versailles par exemple.

Une école du kitsch aux Pays-Bas

Une nouvelle génération de designers après Droog design et Lidewij Edelkoort, dont:

Marcel Wanders

– inspiré de l’univers fantastique

Wieki Somers

– High tea pot (ci-dessous)


High tea pot, 2003

Hella Jongerius

– Frog table (ci-dessous)


Frog table, 2009

Et puis…

Jaime Hayon (espagnol)

– collection Fantasy, pour Lladro

Radi Designers (français)

– extrusion du profil du chien… (ci-dessous)


Radi designers, Whippet bench, 1998

Un « art total » ou un autre aspect de la fusion entre art et design

Le design, comme un effet miroir de l’art

Le futurisme

– fondé sur le désir de poésie ouverte (c’est-à-dire non codifée) fusionnera ensuite avec différentes formes d’art (mobilier, vêtement, peinture, musique, photographie…), l’objet devient alors support d’expression.

Le cubisme

– n’a de repercussions sur le mobilier qu’en République tchèque avec notamment Pavel Janak.
– Voir aussi


Pavel Janak, chaise cubiste, 1912

Les Omega Workshops

Mouvement créé en 1913 par Duncan Grant et Vanessa Bell, fondé sur la littérature, la fusion entre art et ameublement et le refus de production en série.

De Stijl (Le style)

– revue néerlandaise fondée sous l’impulsion de Piet Mondrian, elle avait pour but de réunir architectes et artistes, prôner un art simple fondé sur l’orthogonalité et la couleur simple.
– Voir aussi


Gerrit Rietveld, maison à Utrecht, meubles et architecture se croisent de maniere orthogonale, 1924

Le Bauhaus

– est le résultat de la fusion en 1919, de deux écoles et concerne l’architecture, le design, la photographie, le costume.
– le travail de Marcel Breuer sur ces sièges est, pour lui, un travail sculptural. Contrairement à d’autres mouvements (les Omega Workshop par exemple) il y a dans ce mouvement un désir d’édition en série. Dans cette optique, Marcel Breuer utilise des tubes industriels, matériau peu cher.


Marcel Breuer, fauteuil club pliant (développement ultérieur du fameux premier modèle), 1927


Lena Meyer-Bergner, projet pour une couverture de chaise longue, 1928

Le Purisme

– Fondé, entre autre, par Le Corbusier
– Fondé sur l’art, puis autour de la revue l’Esprit Nouveau, il fallait repartir de l’objet et de la réalité. Donner un aspect dépouillé et épuré.
– De ce premier mouvement naîtra le Mouvement Moderne.

L’école Vkhutemas

– Ce mouvement soviétique réunissant les écoles d’architecture, de peinture et de sculpture, fut un centre important pour le constructivisme.
Vladimir Tatline et la valeur utilitaire de l’art
– L’avant garde fait cause commune avec la révolution.


Vladimir Tatline, contre relief d’angle, 1915

Union de l’art et de l’industrie (impression 3D)

– Grace à l’impression 3D, création d’éléments uniques avec des technologies super-innovantes (paradoxe de ces objets?)

Prototypage rapide: idée d’artisanat contemporain (alliant gestes, dessin et réalisation), ci-dessous Front design, Tokyo (2007) crée des pièces uniques réalisées par la main des artistes dont le mouvement est capté par des caméras et qui sont protoypés immédiatement au sein même du musée. Fascinant !

Art et objet associés

Les artistes s’intéressent à l’objet

Méret Oppenheim

– Par la dimension artistique allouée par Oppenheim, la tasse couverte de fourrure en perd sa dimension fonctionnelle.


Méret Oppenheim, le déjeuner en fourrure, 1936

Yonel Lebovici

– travaille sur le (sur)dimensionnement des objets du quotidien.


Yonel Lebovici, Lampe « Fiche male » (H: 36 cm, L: 71 cm), 1978

Le design comme l’art, en exposition

– Consulter les catalogues des expositions passées sur le sujet: Design en stock, Palais de la Porte dorée (tentatives de hiérarchisation de l’objet, lien), Mobi Boom, Musée des Arts Décoratifs (lien), Patrick Jouin (Centre Georges Pompidou), Matali Crasset, Living wood, galerie Thaddaeus Ropac (lien), Design contre design, Grand Palais (lien)

Trompe l’œil au Musée des Arts décoratifs

 

Below down the rabbit hole, the new domestic landscapes, +41//DIY , 2008

Opening last night, at the Musée des Arts Décoratifs, of the exhibition Trompe l’oeil (Trick the eye) spread upon twelve themes, more than 400 objects and curated by Véronique Belloir.

Trompe l’œil, game of illusions, can take various forms: temporal, visual or functional. Fashion was no exception and became the theatre of the most outrageous illusions (see below).


Détail d’une robe Chloé par Karl Lagerfeld, satin, broderies de tubes, 1984


Sonia Rykiel, robe de jersey, prêt-à-porter, 2008


Maillot de bain Jantzen, début XXe siècle


Veste trompe l’œil, Jean Paul Gaultier


Au premier plan, la plus belle pièce de la partie mode, robe Hermès, 1952

D’autres modèles Hermès, visibles ici


Catalogue, Trompe l’œil sur linoléum, 1898-1899


Armoire surréaliste, bois peint verni, Marcel Jean, 1941

Musée des Arts Décoratifs | Even Babar is a fashionista!


Below Babar, 1935, plush and felt, Arwel (manufacturer)

Last thursday at the opening of Babar’s exhibition at Musée des Arts Décoratifs in Paris, i found that Babar (in fact his suit) had made the cover of Jardin des Modes, it was in 1931…

The earliest advertising for « The story of Babar, the little elephant and la plus vieille histoire du monde » on the mighty Jardin des modes n° 148 (november 15th, 1931)

The outfit created by Amy Linker, adapted for women, use the famous green of Babar costume, the crown worn by the king of elephant is substitued by a cloche hat, an item that must be in every woman’s closet at this time. The red bowtie of king Babar is replaced by a red tie, the green vest seems now a light knitted blouse matching the stockings. A fine leather belt complete the silhouette. As an hunting outfit the jacket has two large flatted pocket on each side and is worn with leather gloves. Also note the drawing on the chest, it represent a pocket « inside seam » and make a beautiful line on this illustration.

About Amy Linker at l’Officiel de la mode and here

Il s’agit de la première publicité pour « l’Histoire de Babar, le petit éléphant et la plus vieille histoire du monde » publié dans Jardin des modes n° 148 daté du 15 novembre 1931.

La tenue créée par Amy Linker est une version féminisée du costume de Babar, le roi des éléphants. Notez les ajustements: la couronne est remplacée par un chapeau cloche très en vogue depuis le début des années 20 et porté of course sur des cheveux courts. Le nœud de papillon est substitué par une cravate arborée alors par les femmes libérées pour un look très garçonne. Une blouse en fine maille remplace le gilet masculin et semble s’accorder avec les bas. La veste de chasse est marquée sur la poitrine par deux poches prises dans la couture et flanquée aux côtés par deux grandes poches plaquées. Une fine ceinture et des gants de cuir viennent compléter la panoplie.

Pour en savoir (un peu) plus sur Amy Linker: l’Officiel de la mode et ici

Musée des Arts Décoratifs | I feel Goude!

Jean Paul Goude is, for me, les Kodakettes, the man behind the Bicentenary of the French Revolution on les Champs-Elysées, the man who discover Grace Jones. I remember all this moments, that were pure magic. As an other « JPG » (Jean-Paul Gaultier), Jean-Paul Goude is a major artist.

This week, during the launching of Goudemalion, a retrospective and creative vision of his oeuvre encompassing all his areas of activity (fashion, photography, advertising…), i also discover an artist full of humour, a great illustrator and a lover of women.

Here are some pictures (mostly illustrations) of the exhibition.


Catherine Baba, very focused


La danse, Paris, 1962


Africaines de rêves, 1953


Fresque pour les magasins du Printemps, 1966


Yaz gave me the eye of the tiger!


Dear friend Myriam Tessier


M. Azzedine Alaïa


From Grace Jones’ Citroen CX car advert, 1986. See it here

Theft colors, the Kodakettes in action – Les Voleurs de couleurs en action

Voir aussi Jean Paul Goude pour Lee Cooper (1983 et 1985)


Goudemalion. Jean-Paul Goude, une rétrospective
11 November 2011-18 March 2012

Les Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris

Arts of Fashion foundation 2011 #2

It’s a precious time where students can work on exciting projects and met rising designers (Jasper Sinchai Chadprajong, Lucille Puton and Christine Phung) but also the french illustrator Aurore de la Morinerie.

It’s always interesting and an honor to follow the process of making. From the idea to the garment – to the garment to the exhibition, here is a new set of photos of the silhouettes (in processing) and the students at work.

Please consider the beautiful pleats made by Atelier Gerard Lognon who works for Haute Couture.


Justin working hard on the pleats…


Pleats that never stops, like water… The « water » dress by Feng Chen


Christine Phung and a student


Jasper Sinchai Chadprajong and Lucile Puton explaining to Alexandra

Arts of Fashion Foundation 2011 #1


Project by EunJin Song South Korea – Hong-Ik University

Last year i followed the fashion masterclass organized by Arts of Fashion Foundation and held at the Musée des Arts Décoratifs in Paris. Nathalie has asked me to be part of the team again, the pleasure was mine.

This year the themes were:

The modern dancer, is to create a daytime dress like a sculptor, based upon the work of Madame Grès (her technique of draping and fabric carving).

The flying tailor, is to create an everyday life menswear « garment », a combination of both innovation and function, based upon the work of Hussein Chalayan.

Twelve students from different countries (China, Switzerland, USA, France…) spend one month in Paris creating two silhouettes and fashion illustrations, this is some of them.

All infos here

Students, creative people at work


Justin Jamison and Kaycee Houchin from USA – San Francisco (the Art Institute of California)


Stefanie Ayoub from Toronto (Ryerson University)


Joyce Liang from USA – San Francisco (Apparel Arts)


Feng Chen Wang from China (Beijing Institute of Technology)


Justin Jamison


Danielle Lejah from USA (University of Wisconsin – Madison)


Leah Mendelson from USA – San Francisco (the Academy of Art University)


Nika Tang from USA – San Francisco (the Academy of Art) University). Nika is already a freelance designer with her own brand in San francisco, check her website

The rising designers


Lucile Puton (La Cambre), Paris based menswear designer, part of 10 finalists of the Hyères 2010 International Fashion Festival. Currently freelancing for Thierry Mugler w/ Nicola Formichetti and Romain Kremer.


Jasper Sinchai Chadprajong (Royal college of Arts), London based menswear designer, part of 10 finalists of the Hyères 2010 International Fashion Festival. Collaboration with Brioni, Camper and Swarovski.


Christine Phung (Duperré, IFM), Paris based womenswear designer, design the uniforms of the new world class luxury hotel Mandarin Oriental in Paris, freelancing for Vanessa Bruno, Baby Dior, Veja to name a few and designing her own collections based on experimentations and interactions with the environnement.

Popy and Pugh

Chers lecteurs,

j’ai passé mon dimanche après-midi en compagnie de Myriam qui m’accordait une visite guidée et personnelle de l’exposition « Histoire idéale de la mode contemporaine vol. I : 70-80 ». Outre le fait qu’en une heure ma culture mode à fait un bond, j’ai découvert Marc Audibet (lire cette intéressante interview) et Sybilla, « l’héritière de Balenciaga » deux créateurs majeurs. J’ai aussi noté un parallèle amusant entre Gareth Pugh et Popy Moreni. Tous deux sont des adeptes de la fraise, cet élément ornemental du costume apparu à la Renaissance…

Dear readers,

I spend a part of my sunday with Myriam, for a private tour at Le Musée des Arts Décoratifs. It was the last day of an exhibition about contemporary fashion (1970-1980, part I). The visit give a boost to my fashion knowledge as i discover two major designers, the french Marc Audibet (ex-Hermès, Ferragamo, Vionnet) and spanish designer Sybilla, very famous during the 80’s, « the heiress of Balenciaga ».

During the visit i notice a parallel between french designer Popy Moreni and Gareth Pugh, they love ruffs…

Below Gareth Pugh, summer 2009, eccentric and precious

Chez Gareth Pugh et ses créations futuristes en 3D cet élément apporte un caractère précieux et montre un savoir-faire technique, tout en confirmant l’excentricité et l’extravagance de son style.

Below, Popy Moreni, spring-summer 1983, Commedia dell’arte and circus inspired

Le style baroque et théatral de l’italienne Popy Moreni, ex-designer de l’agence Mafia (Maïmé Arnaudin) fait référence à la Commedia dell’arte et au cirque. La fraise ou collerette est l’accessoire majeur de ses créations, décliné sous toutes ses formes.

Popy Moreni at Adeline André’s show (SS 2010)

Ne manquez pas le reportage ci-dessous datant de 1986 où l’on y voit les derniers préparatifs et un extrait du show de Popy Moreni à la Cour Carrée du Louvre. En regardant bien vous verrez des fraises réinterprétées à loisir. Une époque où les défilés duraient plus d’une demie-heure !