CHERS LECTEURS,
NOUS ÉTIONS INVITÉS CETTE SEMAINE À LA MAISON CHLOÉ, NOUVEAU LIEU D’EXPOSITION ET D’ARCHIVAGES DE LA MARQUE ÉPONYME POUR Y DÉCOUVRIR L’EXPOSITION CONSACRÉE AU PHOTOGRAPHE GUY BOURDIN.
CHERS LECTEURS,
NOUS ÉTIONS INVITÉS CETTE SEMAINE À LA MAISON CHLOÉ, NOUVEAU LIEU D’EXPOSITION ET D’ARCHIVAGES DE LA MARQUE ÉPONYME POUR Y DÉCOUVRIR L’EXPOSITION CONSACRÉE AU PHOTOGRAPHE GUY BOURDIN.
Below down the rabbit hole, the new domestic landscapes, +41//DIY , 2008
Opening last night, at the Musée des Arts Décoratifs, of the exhibition Trompe l’oeil (Trick the eye) spread upon twelve themes, more than 400 objects and curated by Véronique Belloir.
Trompe l’œil, game of illusions, can take various forms: temporal, visual or functional. Fashion was no exception and became the theatre of the most outrageous illusions (see below).
Détail d’une robe Chloé par Karl Lagerfeld, satin, broderies de tubes, 1984
Sonia Rykiel, robe de jersey, prêt-à-porter, 2008
Maillot de bain Jantzen, début XXe siècle
Veste trompe l’œil, Jean Paul Gaultier
Au premier plan, la plus belle pièce de la partie mode, robe Hermès, 1952
D’autres modèles Hermès, visibles ici
Les vitrines de Noël du Printemps, toujours « très fashion », ont cette année été réalisées en collaboration avec Karl Lagerfeld et le studio de création de la maison Chanel.
Chaque vitrine fait référence à des éléments emblématiques de la maison ou de la vie de Mademoiselle Chanel.
La vitrine Moscou, collection métiers d’art, fait référence à un pays qui à fasciné Mademoiselle Chanel et auquel Karl Lagerfeld à dédié un défilé en 2009
La vitrine Venise, collection Croisère où le bijou est dans tous ces états…
… est bâtie autour du lion, animal qu’affectionnait la grande Mademoiselle et que l’on retrouve en plusieurs exemplaires dans son appartement de la rue Cambon.
La vitrine Shangaï en référence à l’attrait que la Chine provoquait chez Gabrielle Chanel.
Pour preuve les nombreux (huit) paravents chinois de Coromandel, qu’elle possédait dans son appartement (ci-dessous).
La vitrine Tokyo, Croisière de 2005, collection qui fait suite à la création du magasin de Ginza en 2004.
Vitrine Biarritz, où la couturière ouvrit une boutique en 1915 et sa première maison de couture
Et Paris avec Karl himself !
Bernhard Willhelm, Autumn-Winter 2010-2011
Si j’avais eu 17 ans en 1975, me serais-je baladé en perfecto clouté et crête punk au 430 King’s Road a Chelsea?
Cette statue de la liberté portant une baguette de pain en guise de flamme est signée Bernhard Willehlm… Liberté sur fond rouge, elle porte boubou bigarré, crête punk faite de baguettes, rouge à lèvres sombre et rimmel qui dégouline. Un symbole détourné et mis au goût du jour comme La Marseillaise reggae de Serge Gainsbourg le fût en son temps.
Il fut un temps où Jeremy Scott (autre designer iconoclaste) fréquentait assidument Karl Lagerfeld, maître de la maison Chanel. Le DIY et le Luxe, deux univers apparemment si éloignés peuvent se rencontrer. On peut se rememorer la rencontre au début des années 80, entre Jean-Michel Basquiat le graff’artiste de rue et Andy Warhol le peintre socialite pop.
La mode n’est pas que le glamour de Gucci, la faste de Chanel ou la folie créative de Dior. Le Luxe est audace, prise de risque et innovation, l’humour, la dérision, le choc des rencontres en sont donc des parties intrinsèque.
Contrairement aux idées reçues le Luxe est loin d’être passéiste et immobile, bien au contraire. Dynamiques, il n’est donc pas étonnant que les entreprises de ce secteur soient les premières à sortir de la crise économique.
« Enlightening » (éclairant en français) que l’on pourrait aussi rapprocher du terme enchanter (éblouir d’une lumière vive au point de provoquer une grande admiration) est ce vers quoi tend le Luxe, à la recherche d’un ré-enchantement(voir la dernière ligne de ce billet).
M. Bernard Arnault à intégré John Galliano, un punk, à la direction artistique de Dior, Vivienne Westwood, initiatrice du mouvement punk avec Macom Mc Laren fait aujourd’hui parti de l’establishment anglais. Quelle marque de Luxe va oser intégrer un esprit frondeur comme Bernard Willhelm (ou un Jean Paul Lespagnard…) à sa direction artistique?
— English text
If I had 17 years old in 1975, would I wandered in studded jacket and punk mohawk hairstyle in front of the 430 King’s Road in Chelsea?
The Liberty Enlightening the World wearing a french bread as a flame is created by Bernhard Willehlm… Liberty in red, wearing a colorful robe, a mohawk made of sticks, dark lipstick and a dripping mascara. A symbol hijacked and set up to date as Sex Pistols’ God save the queen was in its time.
There was a time when Jeremy Scott (another iconoclastic fashion designer) was a dear friend of Karl Lagerfeld. It would be interesting to see if the DIY world of the american designer and the luxury world of Chanel can meet and mix. Somewhere it reminds me the meeting in the early 80s, between Jean-Michel Basquiat, the graffiti artist and Andy Warhol, the socialite pop painter.
Fashion need all these talents, it is not only the glamour of Gucci, the luxury of Chanel or Dior’s creativeness. Humor and mockery is part of Luxury. Luxury is daring, risk, and innovation. Unlike popular belief Luxury is not stationary. Therefore it is not surprising to see companies like Hermès to be the first to emerge from the economic crisis.
John Galliano, punk, is since 1996 the artistic director of Dior. Vivienne Westwood, mother of punks, is from years now, part of the british establishment. The challenge: which Luxury brand will incorporate a mind like Bernard Willhelm in his artistic direction?
During the fashion week SS 2011 it was a pleasure to assist at miss Courtney Love’s showcase hosted by Le Printemps Paris, a party set by V magazine.
Enjoy the grungy-cover of Madonna’s « Like a prayer » and look at the Riccardo Tisci for Givenchy’s lace-only-nothing-to-hide outfit of the rock-goddess.
And yes, the shitty video is here !
In an age of climate consciousness, consumers dislike over-packaging and wastefulness while preferring smart and economical solutions. Read it here.
A blog to promote luxury products – Saks Point of View is being used as a way to not only propel itself forward as a luxury brand, but also to act as a channel for the brands (…) having a blog is a good way to engage personally with a large number of people. (…) there is a desire to feel as though brand is talking specifically to them (…) Blogs connect with its consumers in a way that Facebook and Twitter accounts cannot. Read full article here.
Dress code – Pour les hommes, la créativité (…) n’est pas non plus à l’ordre du jour. Pour les femmes, une « tenue professionnelle classique unie de couleur anthracite foncé, noir ou bleu foncé » (…) est de rigueur.
Tant que la créativité sera considérée comme négative par ces professions, celles-ci ne connaîtront pas de « nouveau paradigme ». Et quid du beige de Céline pour les femmes? En voilà une couleur « propre sur elle » qui changerai la vie derrière les guichets et dans les bureaux.
Il est grand temps que les banques consultent les bureaux de style…
Lire l’article complet ici
Crystal Castles – La semaine dernière Swarovski présentait au George V-Four Seasons les œuvres transversales (mêlant art, design, science et technologie) de son groupe de réflexion artistique Swarovski Crystal Palace où se côtoient les artistes Yves Behar, Diller Scofidio, Gisue et Mojgan Hariri, Tord Boontje, Michael Anastassiades, Arik Lévy ou Jaime Hayon.
Swarovski presented last week at the George V-Four Seasons some new artworks of Swarovski Crystal Palace (a crossover between art, design, science and technology). A creative think tank which combines the artist Yves Behar, Diller Scofidio, Gisue & Mojgan Hariri, Tord Boontje, Michael Anastassiades, Arik Lévy or Jaime Hayon.
Below some of my favorites
« The Ice branch » by Tord Boontje
– Le supplément Luxe du magazine Historia. De la création du Ritz à l’emergence des champagnes Bollinger, une approche historique des différents domaines du luxe.
– International Herald Tribune: Celebrating 10 Years Of Luxury Conferences. Une couverture dessinée par Karl Lagerfeld, en 2010 le luxe n’est pas seulement histoire de « savoir faire » mais aussi d' »héritage », 10 ans de conférences sur le luxe, 8 pays, 294 intervenants, 8520 mn de discussions emmenés par UNE Suzy Menkes. Chez votre marchand de journaux ou sur le web.
– «The Art of Light and Crystal» publié par teNeues et qui retrace 10 ans de collaborations de ce projet créeé par Nadja Swarovski (ISBN : 978-3-8327-9416-3)
Dear readers,
I discover Rupert Sanderson shoes during the last Paris fashion week. When i saw those shoes i tought that they will be perfect with the über-feminine clothes of the french london-based designer Roland Mouret. It was not a suprise then when i learn that the two of them were good friends…
Rupert Sanderson open his own house in 2001. Mixing modern design and traditional italian shoe-making, each pair of shoes is meticulously handcrafted. Former Sergio Rossi and Bruno Magli, Sanderson is somehow the heir of this italian masters. Since 2009 he designs all the shoes for Karl Lagerfeld’s mainline catwalk collection.
Heritage, handcrafting, creativity and dreams, the main ingredients of luxury are gathered.
That evening each pair of shoes seems to be designed for all our feminine fantaisies, from the super-hero to an Hollywood star (see below).
… for Wonder Woman a shoe with a lightning bolt
… for Marilyn Monroe and her poopoopidoo !
… this one for Mary Pickford
… this one for Grace Kelly in High Society (the swimming-pool scene)
… and this one for Varla in Russ Meyer’s Faster, Pussycat! Kill! Kill!
Rupert Sanderson
Passage des 2 pavillons 5, rue des petits-champs – Paris
Résumé de la table ronde du 23 octobre à l’IFM
Participants: Elsa Janssen, responsable du pôle Art et Création aux Galeries Lafayette, Lorraine Audric, professeur à la Parsons School, Caroline Champion, spécialiste des relations entre art, mode et haute-cuisine, Émilie Faïf, scénographe-plasticienne, Alexandra Fau, journaliste et critique pour différentes revues d’art contemporain, Christophe Rioux, professeur d’économie.
Emilie Faïf- Les relations entre l’art et les métiers du luxe apportent à l’artiste concerné une visibilité qu’il n’aurait pas au sein de son atelier, mais aussi des budgets et des matériaux qui lui seraient difficilement accessibles.
– Certaines marques sont sincères (ex: Issey Miyake, Comme des Garçons, Hermès..) et prennent du temps pour faire comprendre leur univers à l’artiste invité. Mais elles conservent un désir de maîtrise sur ce qui va sortir, elles demandent avant tout un produit (politique communicante).
– D’autres marques comme Isabelle Marant cherchent moins à maîtriser le travail de l’artiste et veulent comme résultat de la collaboration laisser passer un sentiment, une émotion.
Alexandra Fau, Lorraine Audric- Plusieurs grandes maisons ont été contactées, afin de avoir comment elles collaboraient avec les artistes, existe-il une réelle connivence ou est-ce un énième logo appliqué ?
– Ces maisons ne semblent pas chercher les jeunes talents (peur ?), il n’y a pas d’investigation, on retrouve toujours « les » Richard Prince, Nan Goldin, Erwin Wurm… Il y a uniquement le désir d’augmenter la cote de l’objet mis en vente.
– Cela correspond à la recherche d’artistes « compatibles », c’est-à-dire qui ont une démarche esthétique cohérente avec la maison et ce qu’elle souhaite donner comme image.
– On observe un effet Matthieu dans le choix des artistes. On assiste a un phénomène de starification, on multiplie les passerelles avec une prime à la célébrité. Pour valoriser des produits on va chercher la superstar (Nan Goldin…)
Caroline Champion- Les relations entre art et mode ont fondamentalement changé durant le siècle passé, si l’on se réfère aux deux citations ci-dessous:
– La relation entre art et mode n’est pas naturelle pour Madeleine Vionnet: « La couture c’est du commerce, quand on parle d’un artiste on parle d’une personne, mais quand on parle d’un couturier on parle d’une maison de couture, c’est commercial. »
et
– Pour Jean Louis Dumas, ex PDG d’Hermès, le rapprochement semble évident: « Si je ne craignais pas d’apparaître prétentieux, je nous comparerais a un artiste peintre, on ne dit pas que Picasso a marqué un tableau on dit qu’il l’a signé, nous partageons cette notion de dignité de l’oeuvre »
Christophe Rioux- Un échange du type potlach: où l’on attend une réciprocité, ce sont des échanges rarement desintéressés.
– Contexte de fond économique: le luxe et l’art sont intégrés dans le mouvement des industries de la création.
– Il y a une convergence généralisée des lieux du luxe et de l’art contemporain, il se crée un tourisme-nomadisme artistico-luxueux: « là où va le luxe, va l’art »
– En marketing l’enfant de la fusion entre monde de l’art et du marketing s’appelle artketing.
– Agit dans les deux sens : il à créé des « produits » et a ensuite intégré ces produits dans ses expositions (y compris muséales) jusqu’à y mettre une véritable mini boutique Louis Vuitton, créant par la même un mini scandale…
– La stratégie pour les marques est de monter en gamme, remonétiser en prenant un nom connu de l’art contemporain ou du design. Cela apporte à la marque une singularité, un caractère unique, celui du créateur solitaire.
Lydie Valentin- Il y a une légitimation créative des maisons de luxe et de mode lorsqu’elles font appel a des artistes contemporains.
– Processus de récupération et de copier-coller: les cabinets de tendance semblent beaucoup s’inspirer de l’art contemporain afin d’identifier des axes et des pistes de création.
– Glissement de l’artiste vers le créatif. Il y a une évolution patente des créatifs vers le statut d’artistes a part entière (cf. Hussein Chalayan qui fait régulièrement des expositions dans des lieux d’art).
– Les artistes contemporains sont-ils dans une tendance de création pour valoriser leur travail ?
– Il y a une inspiration mutuelle, un phénomène d’échange permanent.
Vitrine de la boutique d’Isabel Marant par l’artiste Emilie Faïf (à droite sur la photo)
« L’art doit rester l’art, la mode doit rester la mode »
Elsa Janssen- les artistes sont enthousiastes à l’idée de mettre en scène des vitrines, de travailler dans des espaces différents de leur atelier, de faire de nouvelles rencontres, d’avoir à faire à de nouvelles contraintes, de développer des connivences avec d’autres marchés, de développer des projets innovants, d’avoir accès à des matériaux difficilement accessibles, d’avoir une relation qui s’enrichit.
– Les entreprises privées créent de plus en plus de fondations, dans lesquelles de moins en moins de conservateurs vont diriger. Elsa Janssen souhaite que l’autonomie de ces lieux demeure afin de pour faire avancer l’histoire de l’art.
– L’objet est une œuvre en tant que tel, un sac Hermès est un investissement que l’on peut transmettre à ses descendants comme une oeuvre d’art.
– On créé des produits de plus en plus hybrides : les produits de luxe ont tendance a devenir des œuvres d’art et inversement.
– Le luxe est engagé dans un processus de démocratisation, les produits sont de moins en moins anomaux (moins fortement symbolique et perdant leur fréquence d’achat plus rare, opposé à banal).
Caroline Champion- Lorsque les designers culinaires font des performances, est-on en présence d’un produit dérivé de l’art contemporain ou est-on du coté du design ? Les problématiques de rentabilité, de reproductibilité de l’œuvre sont difficiles dans le cadre d’une performance.
– Il se développe une économie du fétiche (correspondrant à la valeur symbolique des choses) afin de valoriser une production par comparaison avec l’art qui lui est doté d’un réel pouvoir symbolique.
– Les industries du luxe (Pinault/Arnaud) ont un quasi-monopole sur le financement d’un grand pan de la culture et de l’art contemporain. Sans elles il n’y aurait pas toutes ces manifestations culturelles.
– Vu le marché concurrentiel féroce dans lequel les choses évoluent et bien que ce soit une logique qui a toujours existé, jusqu’à quel point y a-t-il aliénation ?
– Comme ces industries deviennent des sources de financement incontournables cela favorise-t-il les artistes luxo-compatibles, les artistes d’affaires?
– On assiste à l’émergence de produits pop (post Warhol, post Duchamp). Des artistes comme Takashi Murakami ou Richard Prince entretiennent une relation étroite avec cette logique, mais gageons que les artistes aient suffisamment d’indépendance pour ne pas sombrer dans ce schéma.
– ex: Wim Delvoye et Sylvie Fleury ont ils conservé leur pouvoir critique ?
– Qu’il soit un partenaire, comme une entreprise ?
– Certains artistes fonctionnent comme des PME.
– Aujourd’hui un étudiant en art préparant son Master s’imagine comme un futur Takashi Murakami habillé en Prada. Il fait un exposé sous Powerpointâ„¢ avec des visuels en 3D présentant l’oeuvre qu’il va produire dans 6 mois et qui tiendra compte des contraintes du marketing !
– Ce mouvement prophétisé par Andy Warhol existe et va se renforcer; les musées deviennent des grands magasins et inversement.
– Giorgio Armani veut que son flagship de la Ve avenue soit un Guggenheim.
– On a vécu l’intensification du phénomène d’esthetisation de la marchandise, le beau est partout, une machine a café, un aspirateur se doivent d’être beau. L’industrie du luxe et de la mode ont besoin de retrouver une aura pour éviter la banalisation (effet Canada Dry).
– Symétriquement on a vécu une marchandisation de l’art et de la culture.
– Les codes des maisons de luxe sont copiés par « les » H&M et consorts.
– L’effet camouflage consiste à inviter des créateurs une fois par an pour masquer une non-créativité. Rem Koolhaas pour créer le batiment de la télévision chinoise(!) ou Karl Lagerfeld, Sonia Rykiel, Alber Elbaz pour H&M.
– Il est alors intéressant d’observer le développement stratégique de LVMH rachetant Maje et Sandro afin de créer un luxe populaire, populuxe (?)
– Le luxe et la mode vont vers l’art contemporain afin de retrouver un ré-enchantement (la religion esthétique) de la marchandise, le shopping devenant un acte culturel.
Omnipotent et inévitable Karl Lagerfeld…
Où se situe-t-il entre une pierre-cardinisation (aussi appelé galvaudage) de son image et son envie d’apparaître comme un Andy Warhol. Quelle est sa place, entre de multiples apparitions (Sécurtité routière, La Redoute, H&M, jeu vidéos, Coca-Cola…) et sa prédisposition (son désir ?) d’apparaître comme un mentor, un gourou ?
Karl Lagerfeld à ce besoin insatiable de créer. Rappelons que dans les années 90, celui que l’on baptisait le « mercenaire de la mode » présidait à la destinée de quatre maisons de couture (Chloé, Karl Lagerfeld, Chanel et Fendi !). Quand bien même on peut trouver son omniprésence épuisante, force est de constater que ce bourreau de travail, fait preuve d’une curiosité, d’une transversalité et d’une passion qui laisse admiratif.
Et qui dit prise de risque, dit plus grande disposition aux… chocs et aux ratés. Ses dernières créations vidéos, Fitting Room, Vol de jour, Chanel Paris-Shangaï sont peu convaincantes. La scène finale de Remember Now rappelle un Andy Warhol au milieu de sa Factory, composée de models et d’artistes arty…
Mixons les images de l’univers d’Andy Warhol et de Karl Lagerfeld. On peut alors, se laisser aller à réaliser un détournement en 4 étapes…
Etape 1: Green Coca-Cola bottles, 1962 (Andy Warhol)
Etape 2: Campbell’s soup cans (Andy Warhol)
Etape 3: Karl Lagerfeld, c’est bien connu, est un adepte du Coca-Cola Light (2010)
Etape 4, le détournement: Serial Karl ou Karl Lagerfeld en série (à consommer sans modération?)
Andy ? Karl ?
Canari capturé par Jean-Paul Goude en 1992 pour le parfum Coco. Karl Lagerfeld fera porter à Vanessa Paradis les sacs de la Ligne Cambon et New Mademoiselle à l’aube des années 2000. Cette histoire a joliment repris son cours cet hiver avec Rouge Coco et continue ce printemps avec la nouvelle ligne de sacs Coco Cocoon, sacs avec lesquels on a toujours envie de se lover…
L’entrée de l’appartement de Mademoiselle Chanel en était truffé la semaine dernière…
Des pochettes, des shopping bags, noirs, gold, chocolat…
… en nylon, en alligator ou en orylag, il y a un doudou pour chacun d’entre vous.
Tantôt canari, tantôt poussant la chanson Vanessa Paradis est toujours aussi charmante. Jugez-en vous-même dans le making-of de la campagne de communication ci-dessous.